© Caroline Vuagniaux
© Caroline Vuagniaux

Le trio retro-seventies qui ferait secouer ta grand-mère et ta nièce est de retour avec un nouvel opus, ‘Get Well’. Après le très acclamé ‘Prisoner’ et un ‘Live At Ubu’, les Hollandais sont retournés brièvement en studio pour une nouvelle galette non sans saveur.


Votre dernier album studio s’appelle ‘Prisoner’, et ce nouvel opus s’intitule ‘Get Well’ : vous êtes devenus optimistes entre-temps?
Après toutes ces années de tournée et ces cinq albums, oui, nous sommes vraiment optimistes! On a tourné comme des fous en 2014 et 2015, ‘Prisoner’ était un franc succès, et il était temps pour nous de nous poser et créer de nouvelles choses. Nous n’étions pas vraiment mentalement et physiquement prêts, mais le studio était réservé depuis un moment et le label nous attendait au tournant, donc il a fallu nous forcer un peu pour être créatifs et faire de nouvelles choses, autres qu’un soundcheck ou des heures entières dans un van, mais de la manière dont tout a commencé : dans un local de répétition.

Cet opus m’apparait comme sombre et mélancolique, avec de longues interludes musicales. Qu’envisagiez-vous en enregistrant ‘Get Well’?
Avec nous, tu ne sais jamais à quoi t’attendre. Les choses évoluent et changent énormément avant que nous n’entrions en studio. Et même là, nous changeons encore des détails. Mais nous ne visons rien de particulier, une chanson évolue en quelque chose qui nous satisfait, et de cette manière tout l’album devient quelque chose dont nous sommes fiers. Cela sonne vraiment idyllique, n’est-ce pas?

Vous avez enregistré au Studio The Church, qui est une église et un studio d’enregistrement. Quels effets cela a-t-il eu sur votre son?
Cela fait un moment que The Church n’est plus vraiment une église, en tout cas plus un lieu de recueillement. Le propriétaire, Rein Ouwehand, vit dans la salle paroissiale. Lorsque tu entres dans le studio, il y a encore les anciennes tombes au sol. La salle d’enregistrement est au milieu de l’église, à cause de l’acoustique parfaite. Derrière l’église, le cimetière est encore utilisé : cela participe à l’atmosphère générale et c’est une grande source d’inspiration! Et en matière de son, je pense que tu peux particulièrement l’entendre sur la batterie : le son est énorme!

Vous avez continué de travailler avec le même producteur et le même artiste pour votre pochette que sur ‘Prisoner’. Pourquoi avoir gardé ces gens-là?
Parce qu’on ne change pas une équipe qui gagne! On a vraiment adoré bosser avec Joris sur ‘Prisoner’. Il est très au fait musicalement et attentif au son, ce qui est pratique lorsque tu enregistres un album. La créativité est un point clé pour nous. Il laisse l’artiste faire ses choix artistiques, mais les idées qu’il nous propose sont vraiment utiles et nous aident beaucoup dans notre démarche. Quant au créateur de la pochette, Tom Van Der Heiden, c’est un ami très proche qui s’investit énormément dans le groupe. Ce qui est bien avec lui, c’est qu’il n’est jamais satisfait de ce qu’il fait, et donc essaie constamment d’améliorer son contenu. On remarque facilement cela en mettant tous nos designs d’albums à la suite.

Vous êtes assurément un groupe orienté live plutôt que studio. Comment réalisez-vous vos morceaux, est-ce que vous les créez en studio puis les transformez pour le live, ou sont-ils créés en live et puis retaillé pour le studio?
Un peu des deux. Il n’y a pas vraiment de formule magique pour créer nos titres. Parfois, ils découlent naturellement après deux répètes, parfois on s’acharne et rien de correct ne vient, parfois des idées réapparaissent dans de nouvelles jams, tout est un peu confus à vrai dire.

Vous imaginiez-vous avec un succès aussi fracassant il y a trois ans?
Imaginé? Oui, qui ne le fait pas? Envisagé? Peut-être… On travaille vraiment dur pour accomplir les choses que nous voulons. C’est un peu la preuve que si tu travailles d’arrache-pied pour avoir ce que tu veux, tu l’obtiens dans la majorité des cas. Et si j’imagine où nous serons dans trois ans, je pense que nous sortirons notre septième album (croisons les doigts!) et tournerons encore plus assidûment dans de nombreux pays afin de découvrir le monde entier!

Il y a une scène musicale incroyable en Hollande actuellement. Tu penses que cela peut découler en une nouvelle scène, comme l’Angleterre l’a été dans les années 90-2000?
Oh, ce serait génial!

www.birthofjoy.com

ALBUM: Get Well

Label : SPV/Steamhammer

Note : 2/5

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