Tête d’affiche méritée du troisième jour de l’Up In Smoke Festival 2025 au Z7 à Pratteln, Masters Of Reality y présentera son très fin et aérien album « The Archer » qui n’a atteint sa cible qu’au bout de seize longues années, ce qui en fait un évènement double pour les voir en concert tellement ce groupe transpire la qualité et mérite amplement le statut de groupe culte et se fait rare ! Interview avec le maître à penser du groupe, Chris Goss aussi producteur dans le passé, excusez du peu, d’artistes tels que Queen Of The Stone Age, Kyuss, Mark Lanegan, …
Vous jouez au festival Up In Smoke en Suisse et on vous décrit comme les parrains du Desert Rock. En êtes-vous fier et acceptez-vous cette description ?
Je n’ai aucun contrôle sur l’étiquette que l’on me colle. Je ne suis pas tellement fier de cette étiquette, mais fier que ma musique et mon travail de production aient infiltré la musique du monde entier.
Le nouvel album démarre doucement et lentement et est vraiment différent de l’assaut sonore du début du premier album ! Pourquoi ce choix ?
Tu l’as déjà dit, pour être différent. Il existe beaucoup de groupes qui basent leur musique sur des riffs heavy aujourd’hui. Certains sont bons, d’autres moins bons. Mais je voulais surtout présenter un album poétique plus solennel, car c’est ce que j’avais envie de faire. La musique et l’art doivent représenter la vérité intérieure de l’artiste. C’est ma vérité sur « The Archer ». Un album d’histoires.
J’ai découvert beaucoup de choses et j’ai adoré le nouvel album au fil des écoutes. Félicitations ! C’est un peu l’antithèse du consumérisme rapide actuel, non ?
Voilà ! Content que tu aies trouvé l’esprit de l’album.
Il y a toujours eu une part de mystère autour de MOR, avec quelques touches d’occultisme çà et là dans les paroles depuis le début. Est-ce toujours important pour vous ? Y a-t-il des paroles du nouvel album qui vous rendent particulièrement fiers et dont vous aimeriez parler davantage ?
Je suis fier de l’album dans son ensemble. Le côté ésotérique de notre existence m’a toujours intrigué. C’est une formidable porte ouverte à l’inspiration et à la direction à prendre. Et une expression très personnelle, impossible à expliquer.
On a dû attendre seize longues années pour ce nouvel album, mais prévoyez-vous de sortir le prochain plus rapidement ? Y a-t-il des chansons déjà écrites que vous n’avez pas utilisées pour The Archer ?
Il y a toujours de nouvelles chansons à terminer. Maintenant que j’ai exprimé ce côté poétique que j’ai toujours voulu présenter, je n’ai aucune idée de ce que le destin me réserve.
[Gérard Fois]
En concert le 5 octobre 2025 à l’Up in Smoke Festival au Z7 Pratteln
