Cette année, le Daily Rock a été le seul media à représenter la Suisse au Graspop Metal Meeting, rendez-vous international et incontournable des metalleux de tout horizons grâce à Stéphane Bée, qui en est revenu avec beaucoup de photos et qui nous raconte cela en détail. Retour sur la 3ème journée
La canicule s’installe, « Water, Water Everywhere » comme chanterait Bruce Dickinson. Heureusement, les GO du festival ont ajouté des points d’eau et des brumisateurs sur le site. La bière – de préférence belge – a coulé à flots pour rafraîchir les festivaliers. Il serait fort intéressant de connaître le nombre d’hectolitres passés par les gosiers des 55’000 headbangers journaliers du GMM ! La programmation du 3 ème jour est, à mes yeux, la moins flashy du festival : il manque une grosse pointure ou un second couteau de renom pour que cette journée reste ancrée dans l’histoire.
On commence avec les Canadiennes de Kittie, une belle mise en jambes pour cette troisième journée, leur gothic/nu-metal lance les hostilités du jour. Les Alsaciens de Last Train enchaînent et, avec leur énergie brute, emmènent le public de la scène Jupiter dans leur univers psychédélique. Oomph!, pionniers de la nouvelle vague allemande, balance son metal industriel efficace, à la mode Mannschaft.
Débarquent ensuite les Britanniques de Skindred avec leur emblématique chanteur Benji Webbe : leur ragga-punk-metal ne laisse personne de marbre ! Les autres Allemands, Eisbrecher, s’emparent de la scène South. Ceux qu’on surnomme les petits frères de Rammstein n’ont pas à rougir : la Panzer Division impose son metal industriel «made in Germany» ! Sylosis arrive avec son thrash-metal progressif et envoie clairement du steak, ces Britanniques de Reading ont baigné dans le metal et en font très bon usage. De mon côté, j’attendais avec impatience le groupe suivant et je n’ai pas été déçu : Vandenberg est de retour aux affaires. Il fallait en profiter et vibrer sur les morceaux iconiques joués par le virtuose de la six-cordes Adrian Vandenberg. Quel plaisir de réentendre certains titres, et en particulier quelques masterpieces de Whitesnake, quand sieur Vandenberg faisait partie du groupe (4 albums à son actif avec David Coverdale). Moment magique… qui m’empêchera malheureusement de suivre Poppy, qui avait clairement interdit tout photographe. Profitons donc des breuvages belges : il fait chaud !
Place à Primordial et son intéressant black folk metal teinté de traditions celtiques. Arrivent enfin ceux qu’on attendait de longue date : les Cavalera de Soulfly, non pas les frères Max et Igor, mais Max et son fils Zyon à la batterie (quel jeu !). Grosse prestation et énorme baffe pour le public massé au pied de la scène South, de la folie. Malheureusement, plus le temps de checker la prestation des charmantes Mexicaines de The Warning. Juste le temps de recharger les batteries – au sens propre comme au figuré – avant que ne débarque le groupe américain de deathcore Lorna Shore suivi par une jeune génération fidèle de métalleux. Pyro, wall of death, circle pit… tout y passe, même quelques mots en français du chanteur Will Ramos pour relancer les hostilités avec le public. Arrive Brutus, enfin prophète en son pays sur la grande scène. Le groupe belge, axé autour de son emblématique batteuse Stefanie Mannaerts, a bénéficié de conditions parfaites pour distiller son post-hardcore. On en redemande !
Au pas de course pour retrouver The Dead Daisies sur Jupiter. Son guitariste Doug Aldrich, remis de son cancer, envoie du lourd. Accompagné de ses collègues, ils livrent la prestation attendue, emmenés au chant par John Corabi, ex-chanteur de Mötley Crüe (un seul album à son actif avec les Californiens en 1994). Il a suffi aux Dead Daisies de balancer leur fameux morceau Mexico pour mettre le feu à leur setlist du jour. Puis passage obligé vers Bullet For My Valentine : leur metalcore a fait mouche malgré la chaleur pesante, le public a apprécié leur prestation efficace à souhait.
Crochet à gauche, crochet à droite, les genoux souffrent pour se balader parmi les 55’000 spectateurs, avant d’arriver enfin sous la tente blindée et surchauffée du Marquee pour The Hu. Une première pour moi… mais certainement pas la dernière ! Show efficace et atypique du groupe de metal d’origine mongole. Le contraste culturel est mis en avant et soulève l’enthousiasme de tout le public présent. Clairement, The Hu aurait dû jouer sur une des deux grandes scènes du festival. On en redemande !
La fin du show de Spiritbox à se mettre sous la dent, avant de penser à Korn, tête d’affiche du soir. On tente une approche de la scène, mais on sent que les headbangers sont prêts à en découdre, fermement ancrés dans les champs tourbés de Dessel, pour s’éclater en compagnie de Jonathan Davis et de ses acolytes. À distance, difficile d’entrer en communion avec cette pièce de théâtre « Kornéenne », à l’efficacité redoutable. Comme d’habitude, sous les classiques du groupe, ça saute et ça secoue la tête au rythme d’un des meilleurs batteurs de la scène metal : Ray Luzier. Un passage vers les Australiens d’Airbourne pour se prendre une bonne claque et recevoir quelques gouttes de bière sur la tronche. Toujours grandiose de voir les frères O’Keefe enflammer le public avec leur hard rock typique « Down Under » teinté d’AC-DC ! Pour clôturer cette soirée de samedi : NIN, alias Nine Inch Nails. Le show démarre sur le thème de Twin Peaks. Trent Reznor, en forme et affûté, accompagné de ses frères d’armes, balance une setlist en forme de best-of. Une incroyable fin de soirée pour les fans du groupe.
















































































