Elles ont travaillé avec des artistes de la scène suisse, comme les Young Gods ou Sophie Hunger. Mais ça, c’était avant… Aujourd’hui, elles forment un quatuor à cordes, sortent un deuxième album et remplissent les salles. Sara éclaire notre lanterne.
Vous avez emprunté Barbouze De Chez Fior à Queneau pourquoi ?
On aimait bien Raymond Queneau et ‘Zazie dans le métro’, et on cherchait un nom un peu spécial. Et Barbouze, un parfum de chez Fior. Il sentait mauvais, c’est un clin d’œil gaguesque.
Comment avez-vous eu l’idée de former un quatuor à cordes ?
On s’est toutes rencontrées au Conservatoire de Lausanne. La toute première fois, je prenais des cours à l’école de jazz de Lausanne et mon prof avait besoin d’un quatuor à cordes pour un de ses projets. De fil en aiguille, on a décidé de créer un quatuor pour servir de labo sonore pour des gens qui avaient envie de bosser avec un quatuor. Ensuite, on s’est décidées à écrire nous-mêmes de la musique et à avoir notre propre répertoire.
Et pour les compos ?
On écrit chacune des morceaux de notre côté. Les morceaux sont pas mal aboutis au départ parce qu’on a déjà travaillé les arrangements. Du coup, on arrive, on les essaie et on les bosse.
Est-ce que l’étiquette classique-expérimental te convient ?
C’est un peu tout en même temps. Pas vraiment classique-classique, non plus, mais dans l’écriture c’est quand même assez classique. C’est difficile de définir notre musique, il y a un peu des couleurs jazz, du classique et pas mal d’influences.
‘Polysomnographie’, vous ne craignez pas que les gens s’endorment avec un titre pareil ?
Ben déjà, personne ne sait que ça veut dire. Et on a choisi ce thème parce qu’il peut évoquer plein de choses, entre ce cauchemar, le truc onirique, le sommeil aussi.
C’est gonflé de se lancer dans un truc instrumental, non ?
C’est ce qu’on sait faire ! Le quatuor à cordes c’est assez riche, et on ne s’est jamais dit qu’il nous fallait un chanteur/se. Le public n’a pas l’air de s’ennuyer, c’est assez varié, avec un bon rythme et des univers différents d’un morceau à l’autre.
Je vous verrais bien faire des musiques de film, ça vous brancherait ?
Une dame nous a demandé pour un documentaire, ça nous fait vachement envie, mais on n’a pas encore vraiment eu l’occasion de le faire.
Votre meilleur souvenir sur scène ?
Un des tous grands, c’était avec les Young Gods, et pour nous, le vernissage au théâtre Nuithonie à Fribourg, c’était incroyable !
FICHE CD
‘Polysomnographie’
Two Gentlemen Records