Après son concert lors de la première édition de l’Irréversible Festival, Jacko nous accorde quelques minutes en tête à tête pour nous faire part de son ressenti :

Il était bien ce concert ?
Ouais, ben comme on jouait en premier et qu’il flottait pour tuer, on s’attendait à jouer pour de la boue, mais le ciel s’est éclairci et il y avait bien une centaine de personnes devant la scène. On avait pas à se plaindre, surtout que des scènes comme ça, t’en fais volontiers même à 9h00 du matin, c’est un peu Noël (rires).

L’intégration du nouveau batteur s’est bien faite ?
Ouais. Déjà, c’est un super batteur. Il a 19 ans mais il a une maturité hallucinante. Il sait driver une équipe et il joue avec des gars de cinquante ans. Des fois t’as envie de lui dire : « Mais tais-toi, t’as 19 ans, t’as pas le droit de dire ça à 19 ans. ». Il est d’une maturité. Ses deux premiers concerts étaient en Suisse allemande sur des monstre scènes alors il était directement dans le bain.  En plus il bosse avec mon cousin et moi alors c’est cool !

Ah sympa. Pendant qu’on est dans le domaine de la famille, j’ai appris que tu allais être papa. Ça t’inspire des textes ?
Oui, dans un mois et demi je suis papa, mais je crois que c’est trop personnel pour en faire une chanson. J’écris plus sur l’actualité et les trucs qui se passent dans le monde, mais les émotions personnelles, j’aime pas trop les partager. La famille et ce que moi j’aime, la pêche, le jardin, c’est pas des trucs dont le parlerais dans mes chansons. J’aimerais garder ça pour moi, je pense que c’est important parce que quand tu chantes, tu donnes des bouts de toi.

Mais dans le premier album, il y avait pas mal de textes personnels…
Oui, mais cet album il a été fait sur dix ans. C’est des morceaux que je traine depuis longtemps tandis que là on est en train d’enregistrer un nouvel album, seulement deux ans après le dernier. On l’a fait chez Gunt, notre bassiste. C’était un peu différent parce que la première fois, on a passé deux semaines complète en studio et on avait préparé le truc au poil, tandis que chez Gunt on était plus à la maison. L’album sera un peu plus court, mais les textes seront plus d’actualité. Par contre on gagne toujours pas de sous (rires).

Comment ça ?
Ben les gens veulent que tu fasses un bon album, mais ils t’écoutent sur les plateformes en ligne au lieu d’acheter l’album. C’est bizarre. Cet album, j’hésite à le sortir qu’en version physique. Maintenant les groupes  rentabilisent leurs albums en faisant des dates, mais là encore ça paie moins qu’avant. Je cherche pas à gagner ma vie en faisant de la musique, juste financer l’album. J’aime bien travailler à côté. En plus je fais la vie que je veux, je suis indépendant. J’ai un jardin potager de 18 mètres carrés et je m’éclate, je suis devenu un péouse (rires). Tu connais Inspecteur Cluzo ?

Non.
C’est un groupe français qui a court-circuité le système en vivant dans une ferme. Ils se nourrissent exclusivement des produits qu’ils cultivent et il font une musique qui dépote sa race en plus. Ils jouent sur des scènes au Japon devant douze mille personnes, c’est incroyable. Franchement c’est la vraie vie. Tu bouffes ce que tu produis, tu fais de la musique, tu t’occupes de ta famille et tu vas à la pêche, voilà. Je suis aussi à fond dans la permaculture. Je cultive des graines qui ont pas été trafiquées, je replante, etc, …

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