C’est dans le cadre de l’Irreversible Festival de Monthey que Betraying The Martyrs nous ont offert un peu de leur temps. Victor et Valentin se sont donc prêtés au jeu des questions et à quelques bons rires. Top départ !


Votre album ‘The Resilient’ est sorti en janvier, quel accueil a-t-il reçu jusqu’ici ?
Victor (clavier) : Il a été super bien reçu par le public. Il nous a permis aussi d’avoir de nouvelles offres pour tourner aux Etats-Unis. On part donc pour deux mois là-bas cet été. On est vraiment motivés, cet album nous porte bien.

La résilience est-elle importante pour vous ?
Valentin(basse) : On avait toutes les paroles, tout était fini, et nous nous sommes rendu compte que dans tous les textes il y avait ce thème de rebondir, de revenir, et de ne pas se laisser abattre. Un peu comme un fil rouge en fait. Donc on a intitulé l’album ‘The Resilient’ à cause de ça.

Dans votre premier EP, vos textes étaient très liés à la religion, et vous avez été beaucoup critiqués par rapport à ça. N’est-ce pas blessant d’être finalement attaqué sur quelque chose à laquelle on croit ?
Val : C’était des textes Chrétiens. Mais avec ce premier EP on s’est fait taper dessus par les Chrétiens et par les métalleux aussi ! On avait mis les doigts dans un engrenage pas possible. Maintenant, nous écrivons des paroles toujours en accord avec ce à quoi l’on croit, mais sans y intégrer la religion. Nous avons un message beaucoup plus universel.

Dans votre album, vous parlez aussi des attentats de Paris. Quelle fut votre approche pour aborder ce sujet ?
Val : On a écrit ces titres très peu de temps après ces évènements. On se sentait obligés de parler de ça. Mais nous voulions parler de cette France unie qui s’est retrouvée dans la rue, solidaire, à se dire qu’elle n’avait pas peur, le tout sans histoires de races ou de classes sociales. On a voulu voir ce message positif là.


Vous avez un nouveau batteur, Boris, que peut-on en dire ?
Vic : On peut en dire qu’il dort à l’hôtel en ce moment ! (rire général) En fait il est arrivé ce matin de Nantes car il avait un concert là-bas hier soir. Nous l’avons rencontré il y a quatre ans, lorsque notre ancien batteur, qui était russe, avait toujours des problèmes de visa, ce qui n’était plus possible. Et Boris l’a remplacé plusieurs fois sur nos tournées internationales. On s’entend super bien alors on a fini par l’engager.

Vous êtes un groupe franco-anglais. Avoir une culture anglophone est-ce que ça ouvre plus facilement les portes d’une carrière internationale ? Je me dis que de ne pas parler anglais comme François Hollande ça doit aider non ?
Vic : (éclat de rire) J’ai envie de répondre non à ta question. Dès notre premier EP, au moment où nous étions tous Français, nous avions toute de suite eu la volonté de nous internationaliser. Avant qu’Aaron n’arrive, nous chantions déjà en anglais et ce n’est pas à cause de son arrivée que nous avons pu nous exporter.
Val : Et ce qui est très drôle, vu que Aaron est Anglais, beaucoup de personne ne croient pas que nous sommes Français. On reçoit des messages sur Facebook de fans français, en anglais ! Ils écrivent en anglais et nous leur répondons en français (rire).

Une future tournée aux USA en juillet ! Avez-vous une approche différente du public US par rapport au public européen ?
Vic : On a noté des différences, mais on ne l’approche pas différemment. On se donne tout le temps à fond, on fait des wall of death, des circle pit, ça ne change pas.
Val : Pour le public américain, il y a tellement de concerts là-bas que pour le captiver il faut vraiment se démener. Alors nous n’avons pas trop de soucis, vu qu’on est tout le temps à fond, ça marche.

Est-ce que tourner en Asie, au Japon par exemple, constituerait un aboutissement pour vous, vu que vous n’y avez jamais été ? S’ouvrir le marché asiatique est sûrement intéressant.
Val : Oui, on aimerait vraiment ça. Notre but est de jouer dans le plus de pays possible, et il est vrai que nous n’avons jamais été en Asie. Je serais très curieux de m’y rendre afin de voir comment notre musique est perçue là-bas.
Vic : Pour notre premier album, nous avions signé avec un label américain. Le marché canadien, américain et mexicain s’est ouvert très vite. Le continent asiatique est passé un peu à la trappe. Mais cette année ce serait vraiment un but et on y travaille. On aura peut-être des choses a annoncé à la fin de l’année. Surprise.

Vous êtes catalogué groupe de metalcore, mais avec vos orchestrations, vos programmations, vous seriez plus un groupe de metalcore/symphonique à tendance deathcore (on se marre). Un peu pompeux ces étiquettes, on est tous fans de metal simplement non ?
Val : C’est très drôle, car chaque pays nous colle une étiquette différente. Je me souviens une fois aux Etats-Unis, on nous a dit que nous étions un groupe de metal progressif extrême. Alors vous pouvez mettre les étiquettes que vous voulez, nous, on envoie du metal, point !
Vic : En fait, on ne se prend pas la tête à savoir quel style on fait pour pouvoir le noter sur notre page Facebook (rire).

En 2014, vous aviez repris le titre ‘Let it go’ de la Reine des neiges. Je veux savoir qui est responsable de cet acte. (On se marre et Valentin se cache au fin fond du canapé)
Val : Je dois bien admettre que c’est un peu moi ! Faute avouée à moitié pardonnée !
Vic : Euh non ! (gros rire général) En fait, ça faisait longtemps que nous voulions essayer une reprise, et on avait essayé plusieurs choses. Celle-là était dans le lot, et on l’a proposée à notre label qui a adoré. Il y a eu le clip, et c’était la numéro deux sur l’album. Nous n’étions pas trop d’accord dans un premier temps. Mais au final, c’est devenu la chanson phare de l’album. Alors cela nous a ouvert certaines portes, mais aussi fermé d’autres, et on en est bien conscient.

Pour rester dans du Disney, une reprise du générique de la bande à Picsou, vu l’élection de Macron, ça pourrait être pas mal, non ? (éclat de rire général)
Vic :  Alors toi tu envoies ! (rire et Valentin se met à chanter la bande à Picsou)
Val : Mais moi j’aurais toujours voulu reprendre ‘Hakuna Matata’ aussi, par exemple. (rire)

Un peu moins drôle, mais tristement d’actualité, la mort de Chris Cornell, un choc !
Vic : Un énorme choc. En plus, il a été confirmé qu’il s’est suicidé. D’un point de vue personnel, je ne trouve pas le suicide courageux car je pense que nous sommes là pour vivre et que la vie est un cadeau. Chris est quelqu’un que je respecte tellement, que j’écoute depuis des années ! De voir qu’il a fait quelque chose comme ça me questionne beaucoup. Mais quand des personnes comme ça meurent, on se replonge dans leur passé et on s’aperçoit de tout le chemin qu’ils ont parcouru, et c’est génial. Je me rappelle quand Lemmy est mort, j’avais regardé un reportage de lui sur ARTE, c’était beau !  Il faut essayer de retirer le positif que ces personnages légendaires ont amené et continuer d’avancer !
Val : Si son suicide peut au moins faire prendre conscience aux gens de tout ce qu’il a apporté à la musique, ce serait super.

www.betrayingthemartyrs.com

 

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