Après un an d’absence, Architects étaient de retour au Québec dans le cadre de leur tournée nord-américaine. Leur dernier passage remontait au printemps 2024 au MTELUS. Cette fois, c’est la Place Bell qui a accueilli le groupe, le 15 août, dans le cadre de la promotion de leur onzième album, The Sky, the Earth & All Between, paru le 28 février 2025. Avec Holywatr et Erra en première partie, la soirée s’est révélée explosive. Le Daily Rock Québec y étions – et on vous raconte tout!
HOLYWATR (se prononce holywater)
La formation californienne Holywatr a livré une prestation entraînante. Relativement sobre à son arrivée, le trio a rapidement pris ses aises. Décontractés, les musiciens ont pris d’assaut la scène, créant une proximité chaleureuse grâce à diverses interactions avec le public. Il n’aura fallu que quelques minutes pour déclencher le premier circle pit de la soirée. Plutôt aéré, celui-ci permettait d’admirer les plus téméraires exécuter leurs meilleurs pas de danse. La setlist, axée sur des morceaux rythmés, a établi les bases idéales pour les groupes suivants. Mention spéciale à « Give Me a Show », leur plus récent titre, qui a su gagner le public par une réceptivité notable.
ERRA
Originaire de l’Alabama, Erra a offert un spectacle aussi sensoriel que puissant. La scène, saturée de projecteurs, laissait envisager une mise en scène plus soutenue que leur prédécesseur, et avec raison! Synchronisés avec précision, les jeux de lumière accentuaient les transitions entre passages atmosphériques et riffs agressifs typiques du metal progressif. Visuellement, la posture assumée des musiciens – une jambe posée en hauteur sur le podium – créait des angles dramatiques et percutants, renforçant l’impact scénique. Les membres d’Erra n’ont pas manqué d’admettre leur plaisir à jouer pour une foule aussi réceptive et survoltée, rappelant les nombreux body surfings dans le public : un moment grandiose.
ARCHITECTS
La Place Bell a littéralement tremblé sous la puissance d’Architects, formation de metalcore progressif originaire de Brighton, en Angleterre. Le chanteur Sam Carter a enchaîné growls gutturaux, screams et refrains mélodiques avec une facilité déconcertante.
Les arrangements étaient exécutés avec une précision chirurgicale. Les riffs, acérés comme des lames, et la rythmique implacable ont maintenu la tension du début à la fin. La foule, elle, s’est montrée totalement malléable à cette intensité, comme si Architects forgeait son ossature métallique à même l’énergie du public. Entre circle pits et body surfing, les spectateurs se sont laissés façonner par chaque cassure rythmique et par chaque montée en puissance. Les éclairages ont amplifié cette bouffée d’adrénaline collective, plus forte que jamais, notamment lors des passages plus hardcore.
En ensemble, l’on peut dire que du début à la fin, la pression n’a jamais faibli. Holywatr a enflammé la scène, Erra a captivé la foule, et Architects ont littéralement forgé l’énergie du public à coups de riffs tranchants et de rythmes mémorables.






























