Représentants suisses de la musique celtique, Anach Cuan impressionne toujours par la présence scénique qu’impose une composition à onze musiciens. Le solide groupe valaisan qui se produira à l’Open Air d’Avenches, répond à nos questions.

Plus de vingt ans de carrière… Qu’est-ce que cela vous fait de partager la scène depuis si longtemps ?

C’est toujours idéal de commencer une interview par un grand cliché, mais on sesent comme une famille. On se connaît par cœur, et on devine souvent ce que l’un ou l’autre va faire, sur scène ou en dehors. Et puis, parfois, on se sent comme un vieux couple d’onze personnes…

Votre succès est indéniable dans la musique celtique. Quelle est pour vous la clé de ce succès ?

On a choisi la musique celtique un peu par hasard, quand on avait 14 ans. Au début, on essayait de reproduire les groupes de musique traditionnelle qu’on écoutait. On a vu qu’on ne serait jamais aussi bons qu’eux, et on a d’ailleurs rapidement compris que ce qui nous plaisait vraiment dans ce style de musique, c’était l’énergie et la bonne humeur qui en ressort. Et c’est, à notre sens, ce qui a vraiment plu avec notre façon de jouer.

Vous êtes signés chez Escudero Records. Comment avez-vous intégré ce label et comment Salvo Vaucher s’occupe-t-il de vous ?

Il s’occupe de nous à merveille ! Salvo s’occupe du booking et de la promotion. Il vient aussi de temps en temps aux concerts, mais c’est tellement bien rodé que c’est plus par plaisir que par nécessité. La rencontre avec Salvo est ce qui a tout changé dans notre trajectoire. Sans lui, on n’aurait probablement pas accompli autant de choses, on lui doit énormément. Salvo est un bosseur acharné. C’est avant tout un passionné. On l’a contacté au culot, en 2008, avant qu’il soit si reconnu. On a été l’un de ses premiers groupes « sérieux ». C’est grâce à sa ténacité qu’on a pu jouer sur les plus belles scènes de Suisse Romande. Il fait partie intégrante de notre groupe.

En Suisse, vous rencontrez un énorme succès. Comment cela se passe-t-il dans les autres pays ?

On tourne essentiellement en Suisse. Nous avons tous un emploi et une famille à côté, et l’investissement en temps est énorme lorsque l’on joue à l’étranger. Quand on était encore étudiants, on sortait assez régulièrement de nos frontières pour jouer en France, en Italie, en Allemagne ou même en Pologne. D’ailleurs, le festival inter-celtique de Lorient – qui reste la Mecque de la musique du genre, avait été un grand moment pour nous.

Dans une carrière à succès, il y a généralement des moments forts, mais aussi des coups durs. Qu’en est-il ?

Le Paléo reste probablement notre souvenir le plus marquant. On avait eu la chance d’y être invités en 2016. C’est inoubliable. Le concert était incroyable, une ambiance de folie ! Et puis, on garde en souvenir les concerts et les tournées loin de chez nous, les moments en tour bus, passant plusieurs jours ensemble. C’est aussi ça qui a forgé notre groupe. Fatalement, on a vécu aussi des bas. Le COVID a été un moment particulièrement dur. Le confinement général est tombé quelques jours après la sortie de notre dernier album. On est avant tout un groupe de scène, je vous laisse imaginer 2 ans sans concerts…

Quels conseils donneriez-vous à un tout nouveau groupe formé en 2024 ?

Jouer, toujours jouer ! Saisissez toutes les occasions de vous produire sur scène. On ne fait pas carrière dans son garage…

www.anachcuan.com

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