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HELLFEST 2023 – 16 juin, jour 2

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La chaleur monte encore d’un cran !

Toujours plus grand, toujours plus beau, toujours plus chaud, Hellfest jour 2 ! Et aujourd’hui, pas question de s’endormir sur ses lauriers car on démarre dès 10h30 le Rock n roll en enfer ! Et déjà à 10h30 du gros rock bien lourd avec Vended. Le nom vous dit quelque chose ? Pas étonnant car les membres tout jeunes de ce groupe ne sont autre que les fils de membres de Slipknot, à savoir Griffin Taylor fils de Corey et Simon Crahan fils de Shawn. Et le moins que l’on puisse dire c’est que la pomme n’est vraiment pas tombée loin de l’arbre. Une puissance qui fait penser que la relève est assurée. Griffin a la même pèche que son illustre père, une voix même assez similaire. Bref on est scotché devant tant de talent si précoce. Vended est efficace et pêchu, et même à 10h30 ils font l’unanimité.

Enchainement sur un groupe moins illustre, moins énervé mais bien rock n’roll : P Trool. Des toulonnais qui envoient et se laissent bien apprécier. Des titres rock parfois bluesy, avec des accroches parfois même assez loufoques. C’est sympa, c’est délire, agréable et festif. Escape The Fate enchaine avec son Metalcore savoureux. 30 minutes de puissance savamment distribuée pour réveiller le public encore un peu timide à cette heure-là. Un groupe qui mérite de jouer un set plus long pour nous montrer toute l’étendue de son talent et de sa patate.

Quireboys prendront le relais aujourd’hui. On redescend d’un cran sur l’échelle des énervés. Quireboys c’est du rock plutôt bluesy. On les connait souvent pour avoir partagé des scènes avec Iggy Pop ou fait des collaborations avec des membres de Def leppard notamment. Pas de nouvel album depuis 2017 mais des anciens titres qui font mouches, qui font balancer le public vers du plus calme, entrainant par moment mais qui fait toujours du bien.

Mod Sun sera le suivant sur la Mainstage. On sort du rock plutôt ballade, pour entrer dans une sphère disons tendance hurlante. Mais on aime. Ça bouge, ça crie, ça saute, ça réveille. Le son est très bon, le public remue en masse et semble bien accroché à cette musique assez efficace. Des morceaux interprétés avec cœur et rage ce qui mêle des moments très rock à des morceaux plutôt FM mais vraiment très justes et bons. Alors que le chanteur entame une reprise des Goo Goo Dolls « Iris« , le show est stoppé. On comprend pas tout de suite car Mod Sun parle d’abord d’un homme à terre. Ce qui nous laisse penser à un malaise. Mais non ! En réalité ce n’est autre qu’une demande en mariage ! Les amoureux sont invités à monter sur scène et feront le show le temps de la chanson. Un groupe dont on devrait entendre parler davantage dans les prochaines années.

Le temps de quelques minutes à peine de pause, et je vois un flot continu de tee shirts de Maiden envahir la zone devant la Mainstage 1. Mais oui, bien sûr, les suivants sont : British Lion avec Steve Harris de Maiden comme bassiste. Il n’en fallait pas plus pour attirer une foule impressionnante à cette heure peu avancée de l’après-midi. Le groupe bis de Steve Harris c’est du rock lourd, qui fait penser que Iron Maiden n’est vraiment pas loin, le visuel impressionnant en moins. Ça envoie donc musicalement parlant, on est en plein dans le Hard Rock comme on l’aime. La voix est belle et vraiment posée mais le chanteur pourrait avoir un peu plus de prestance pour faire oublier quelque peu le nom impressionnant du bassiste de ce groupe.

Pendant ce temps-là, sur la scène Altar, ce sont les Nostromo qui jouent. Et le moins que l’on puisse dire c’est que ceux-là ont décidé d’envoyer du lourd. C’est brutal à mort. Une certaine fierté de voir ces Suisses avoir autant de succès aujourd’hui. Le public est vraiment au rendez-vous pour remplir cette scène plus alternative. Dans la foule, c’est même la bagaaaarrrrreeee. Pogos à fond c’est le mot d’ordre ! Bref un show qui a démonté des boîtes crâniennes, mais toujours pour la bonne cause !

C’est ensuite Nothing More qui va redonner de la fougue à la Mainstage. Un groupe venu tout droit du Texas et qui a visiblement décidé de nous mettre une claque. Un rock très efficace, endiablé par moment mais toujours très juste. Quelques notes d’electro mais surtout de bons gros riffs et une voix qui dépote. Beaucoup découvrent ce groupe aujourd’hui et se laissent emporter par l’énergie folle de Nothing More. Tantôt très rock, tantôt plus calme mais une seule ligne de conduite : faire bouger et chanter un maximum de monde.

Encore un tour sur une autre scène : Temple. Il ne faut pas louper Akiavel qui est, sans aucun doute, une des belles découvertes de cette édition. Quelle voix ! Grave et puissante ! Il faudra cinq bonnes minutes pour réaliser que c’est en fait celle de la belle Auré. Entre ses grands yeux et son regard perçant, elle nous achève avec sa prestance et son talent. Akiavel donne donc le ton dès le départ : pas de repos aujourd’hui. On envoie et puis c’est tout ! Un show puissant qui fera headbanger jusque dans la file d’attente du voisin Sanctuary Merch !

Retour Mainstage avec Elegant Weapons, un groupe formé par des membres de Judas Priest et de Pantera. C’est du heavy années 80, c’est des riffs et de la sueur, bref un cocktail musical comme on les aime. Ça sonne rock n’roll, et c’est d’une efficacité redoutable. Parfait sur scène, un chanteur avec une voix excellente, bref, on en redemanderait bien encore un peu.

Puis vient le tour de Silmarils. Oui vous avez bien entendu : après une sacrée place sur la scène rock dans les années 90 puis 15 ans d’absence, que manquait-il à la carrière de ce groupe ?  Un Hellfest bien sûr ! Chose faite. Après l’annulation de Eths, Silmarils a été choisi pour fouler la Mainstage. Et c’est un succès car même si le public ne connait probablement qu’une ou deux chansons, il est conquis. Le style de Silmarils navigue entre rap, rock, fusion mais avec des riffs et des flows qui font bouger les foules. Le groupe prend son pied devant une telle masse de spectateurs et ça fonctionne plutôt bien.

La récompense ultime pour les vieux de la vieille, ceux de la grande époque du groupe : un ‘Cours vite’ endiablé ! En parlant de vieux de la vielle, voici les plus tout jeunes Skid Row. Formés fin des années 80, gros gros succès années 90, re-voici Skid Row avec ses membres d’origine mais avec un nouveau chanteur Erik Gronwall qui, je dois le dire, a une pêche incroyable et une voix impeccable qui n’a rien à envier à Sebastian Bach, qui pourtant avait déjà mis la barre assez haute. Mais quelle énergie folle dégage ce chanteur qui court et saute partout. Le show est impeccable avec les hits que les fans attendaient :18& life’, ‘Monkey Business’, ‘Big Guns ou encore Youth gone wild. Un concert qui nous laisse sur notre faim tant on aurait aimé quelques titres de plus.

Mais il est déjà temps de laisser la place aux tant attendus Motionless In White. Un groupe très charismatique, un maquillage qui dépote, un show à part entière, une énergie folle, une voix impeccable et des titres qui sont sublimés sur scène comme Disguises’, ‘Voices’, ‘Masterpiece, ou Another life. Que des superlatifs pour ce groupe Metalcore qui est là pour la 3ème fois déjà. C’est donc dire que Motionless In White comptent pour le Hellfest, et comptent pour le public !

Puis les américains d’Alter Bridge prennent la suite. Myles Kennedy nous reviens avec son groupe pour fouler les planches de cette mainstage, et nous envoyer sa sauce heavy. Le groupe nous livre un show carré, efficace à souhait. Et quelle voix ! Toujours aussi impressionnant d’entendre les tonalités, le timbre de voix de Myles Kennedy qui interprète ses titres avec intensité :Silver Tongue’, ‘Addicted to Pain’,‘Isolation’, ‘Come to Life’,‘Blackbird’, ‘Metalingus’. Que du bon, du lourd, des titres pêchés dans tout le répertoire du groupe. Rien à dire, les gars vont droit au but et ça se ressent. On aime !

Bel enchainement avec les californiens de Papa Roach. D’ailleurs qui d’autre pour mettre le feu et créer une ambiance explosive ? Le charismatique Jacoby Shaddix entraine le public dans une ambiance de folie ! Help’, ‘Getting away with murder’, ‘Broken Home, la reprise explosive de Firestater’, ‘Scars’, ‘Beetween angels and insects et un excellent Last resort pour clôturer un show de folie. Papa Roach c’est le groupe pour vous retourner une masse impressionnante de festivaliers. Un groupe taillé pour la scène qui donne ses tripes à son public. Quel show !  

Le tempo s’assagit quelque peu pour la suite de la soirée avec cette fois-ci Def Leppard aux commandes. Lets get Rocked’, ‘Animals’, ’Loves bites’, ‘Rocket’, ‘Hysteria’, ‘Rock of ages’, ‘Photograph. Un incroyable enchainement de hits de tous les âges, toutes les périodes du groupe. Une rétrospective sur plusieurs années de succès couronnées par des photos d’époque en fond de scène. Def Leppard joue à fond la nostalgie et ça marche. Le show est impeccable, classe, presque sans une ride. Quel bonheur de retrouver ces gars-là sur scène. La voix de Joe Eliott est toujours posée et parfaite, et on sent une belle cohésion au sein du groupe. Un plaisir que Def Leppard semble prendre lors de ce concert avec de beaux sourires et des morceaux parfaitement interprétés.

Il va être plus difficile de parler de la prestation suivante qui est celle de Machine Gun Kelly. Pourquoi ? Et bien tout simplement car c’est un artiste totalement méconnu pour moi. Pas dans mon style de prédilection. Un artiste connu par les festivaliers plutôt pour son rôle de Tommy Lee dans The Dirt à vrai dire, que pour son œuvre. Mais le show est bien rodé, assez travaillé, et ça envoie.  Bien sûr le vrai, pur et dur metalleux vous dira que l’on est bien loin du rock n’roll, mais cet artiste-là a l’attitude rock n’roll et, bien que plus proche du rap la plupart du temps, il sait faire groover tout ça et envoyer du gros son. Il faut dire qu’il est plutôt bien entouré par une bande de musiciens qui savent y faire. Un concert qui ne laissera pas indifférent et qui fera parler de lui d’une manière ou d’une autre.

En parlant du sieur Tommy Lee, voici que Mötley Crüe, très attendus ici ce soir, envahissent la scène. Un stop au Hellfest pendant leur tournée mondiale qui rend les gens très impatients en ce second jour de festival. Une belle scène se dresse devant nous, un grand jeu de lumière et d’images sur l’écran en fond. Wild side ouvre le bal de tubes puis Shout at the Devil’, ‘Too fast for Love, ou encoreThe Saints of Los Angeles pour combler les fans. Un show bien huilé, esthétique et puissant. La voix de Vince n’est plus celle d’avant mais on sent quand même que ça envoie. De magnifiques choristes-danseuses viennent embellir encore un peu le spectacle. Il y en aura pour tous les goûts ce soir. The Dirt offrira au Hellfest un superbe featuring avec Machine Gun Kelly. Deux Tommy Lee sur scène ce soir ! Puis Home sweet home’, ‘Dr Feelgood’, ‘Same old situation’, ‘Girls, girls, girls’, ‘Primal Scream’ et ‘Kickstart my heart. 1h30 de bons tubes déroulés comme un historique de carrière du groupe, parfaitement interprétés avec panache et authenticité. Un beau moment aussi quand Mr Nikki Sixx fait monter sur scène une jeune fan le temps d’un selfie. C’est ça aussi le rock n’roll : être proche de ses fans !
Et ce vendredi se terminera par un moment particulier : le dernier concert de Sum 41 au Hellfest à l’occasion de leur tournée d’adieu. Le groupe, qui a annoncé récemment mettre un terme à sa carrière, est donc attendu comme le messie ce soir. Tout le monde a envie de se déchainer une dernière fois en live sur les tubes emblématiques de ce groupe. The Hell song’, ‘We’re all too blame’, ‘Sleep now in the fire des Rage Against The Machine, Underclass Hero’. L’ambiance est à son paroxysme ! Les gens bondissent de partout, se déchainent, et profitent une dernière fois du feu que sait parfaitement mettre Sum 41 en live. Puis viennent les hits comme Into Deep, Pieces, No reasons, Fat Lip et Still waiting. Les gars annoncent que leur dernier show sera à Paris en novembre 2024. Rendez-vous est pris pour ceux qui veulent se faire plaisir une dernière fois avec Sum 41, et savourer encore un moment ce show puissant et énergique à souhait !

Encore une magnifique journée au Hellfest, fatigante tant il y avait matière à sauter, danser, pogoter mais quelle journée incroyable 

[Marjorie – Hiromi]

Photos @CFK Photographies

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