AccueilLive ReportsLive reports FranceHELLFEST 2023 - 17 juin, jour 3

HELLFEST 2023 – 17 juin, jour 3

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Du bon, du très bon encore et toujours !

Toujours la fiesta en ce troisième jour de Hellfest. En forme de bonne heure et déjà du monde à 11h00 devant la Mainstage pour les frenchies de l’étape : Scarlean. Le groupe à ne pas louper aujourd’hui ! Scarlean c’est le groupe français qui monte de plus en plus et qui fait pas mal parler de lui ces derniers temps. Et pour cause : une belle énergie sur scène ! Les membres de Scarlean s’activent pour nous proposer un set puissant, juste et très efficace. Pas mal de morceaux du dernier album bien évidemment, et un show qui touche, qui fait vibrer, bref une belle réussite.

Pour suivre, un groupe qui crée l’évènement en ce samedi matin : Bloodywood. Un groupe tout droit venu d’Inde qui propose un bon gros rock avec des instruments originaux qui confère une atmosphère toute particulière. Mais quel bonheur ! Les metalleux n’ont pas l’habitude de ce genre de metal plutôt exotique bien que des groupes comme The Hu l’ont mis en avant depuis peu avec un succès énorme. C’est une belle surprise que Bloodywood qui d’ailleurs emballe toute une foule avec ces riffs, ces rythmes d’un autre monde. Une efficacité à toute épreuve.

Fever 333 prennent la suite, et c’est une immense claque encore une fois. 45 minutes de show, 8 micros changés, on découvre un groupe d’une détermination à toute épreuve. Entre le chanteur qui ne fait que courir, sauter, faire des roulades, glisser, balancer son micro dans tous les sens, et le bassiste qui nous offre des danses plutôt sensuelles en nous faisant l’honneur de nous montrer son string… et bien on ne sait plus où donner de la tête. Cependant la musique est très brutale, très particulière, une véritable expérience à vivre.

Et la température ne redescend pas du tout puisque nous enchainons sur Riverside. Une belle averse a cependant calmé le public parti se réfugier dans la forêt donc le groupe commence son show devant un parterre plus épars. Mais l’appel du rock est le plus fort et les festivaliers reviennent en masse soutenir ce groupe polonais aux morceaux plutôt mélancoliques mais étincelants. Le show est plutôt sobre, à l’image de la musique, mais d’une intensité remarquable et d’une très belle qualité.

Comme un présent pour Beast in black, le soleil revient honorer le set suivant. Power Metal cette fois-ci, avec un son de fou. Le public, qu’il soit à la barrière frontale ou dans la forêt du Muscadet, chante haut et fort. Un show qui fait bouger les plus timide, sauter les plus barrés, et pogoter les vrais de vrais.

Et si vous vouliez du super groupe car vous n’en aviez pas assez, et bien en voici encore une petite dose avec Puscifer. James Keenan ça vous parle ? Peut être plutôt Tool ou A perfect Circle. Le voici de retour au Hellfest avec son groupe complètement barré et sa musique plutôt déjantée. Une mise en scène futuriste pour un show unique et très visuel. Tout est complètement fou, la musique est vraiment indescriptible tellement elle est décalée mais le show est vraiment bien amené et bien construit. Un vrai spectacle, un show à la créativité débordante pour le plaisir des yeux et des oreilles !

Un petit tour du côté de le scène Temple cette fois-ci, pour aller écouter Myrath. Un groupe plutôt tendance rock progressif avec un mélange d’influences et de styles. La scène est carrément originale avec un fond style chapelle, et le spectacle nous offre aussi pas mal de surprises tant par son originalité que par ses sonorités aux milles saveurs. Pyrotechnie, danseuses, costumes, magie, tout est là pour en mettre plein la vue. Un gros show qui attire la foule malgré de belles tête d’affiche en Mainstage. Les sonorités orientales donnent vraiment du cachet et les fans de Tunisie sont bien dans la place. Bref un concert très intéressant et du plus bel effet.

Revenons-en Mainstage pour applaudir Porcupine Tree. 12 ans qu’on n’avait pas vu ces anglais-là. Quelle joie de retrouver le quatuor avare de nouvelles compos, mais toujours très bon sur scène. On redescend en énergie mais pas en qualité. Les titres sont longs, lents mais surtout mystiques et transcendants. De la prog comme on l’aime, subtile, complexe mais tellement magique. Un retour sur scène réussit et on se demande déjà à quand la prochaine ?

Changement de style radical avec les allemands de Powerwolf. Pas de surprise ici, on sait à quoi on doit d’attendre notamment avec l’atmosphère plutôt religieuse, décors d’église, chants parfois lyriques. Mais c’est surtout un très efficace Power Metal avec une voix envoutante, un jeu de scène plus qu’impressionnant. Nous aurons même le droit à une chanson en français : La bête’. La réputation de Powerwolf n’est plus à faire, le public est là en masse et de par la qualité du show, on les comprend.

Encore un petit détour au hasard de toutes les scènes que nous offre le Hellfest. Un petit tour en terre Altar pour voir Lorna Shore. Un groupe plutôt brutal dans son interprétation mais qui sait offrir des moments plus mélodiques. Malheureusement Lorna Shore a dû s’adapter à quelques soucis de micro mais ils ont bien géré pour cette première au Hellfest. Une bonne équipe de slammeur, un public réceptif et une claque en live.

Et puis, on file vite direction la Valley pour le concert de Monster Magnet. Encore une fois, un groupe qui n’est plus à présenter. Du bon stoner rock comme on les aime, celui qui sent la bière et l’huile de moteur. Un mélange de style entre Black Sabbath, les Stooges ou encore Velvet Underground. Un show très efficace, bien rôdé, qui a su interpeller plus d’un festivalier aujourd’hui. La qualité est au rendez-vous, une musique indémodable et de qualité.

On déambule, on se ballade, et c’est sur la Warzone que nos pas nous mènent pour Black Flag. L’ambiance est immédiatement à la fête, tout le monde danse, la warzone est en feu. Le groupe n’y va pas par quatre chemins et donne tout du début à la fin. Du très bon punk californien qui sait mettre la patate a un public pourtant acquis dès le début.

Mais pendant ce temps-là, à la Mainstage c’est Iron Maiden qui a les commandes. Dire qu’il y a du monde serait un euphémisme. La zone est pleine à craquer, pleine de fans, de curieux, de metalleux de tous horizons. Car Iron Maiden c’est un spectacle avant tout. Ça se savoure aussi bien par les oreilles que par les yeux. « The Futur Past Tour » c’est des mélanges de titres du dernier album Senjutsu et du plus ancien Somewhere in Time, des interactions entre passé et nouveautés donc, et un show toujours démesuré mais unique. Iron maiden ne se repose pas sur ses lauriers et offre une set-list assez surprenante mais toujours aussi efficace en live. On ne parlera pas des décors, de la pyrotechnie et des quelques passages d’Eddy, qui eux sont récurrents dans les shows de Maiden.. Tout est bien ficelé et Bruce Dickinson nous offre même quelques interventions en français, lui qui est un féru de la langue de Molière.

Deux groupes se font face en cette fin de soirée et le choix est plus que difficile. Clutch ou The Hu… Bon ben aller faut faire les deux, ne nous laissons pas abattre. Un tour du côté de chez Clutch pour aller savourer du bon stoner plutôt bluesy. Un show impeccable, sobre mais qui va droit au but : celui du rock n’roll. La Valley est pleine à craquer et on s’ambiance à coup de Earth Rocker’, ‘Firebirds’, ’Escape from the Prison planet ou encore ‘The Face. Que c’est bon et terriblement parfait.

De l’autre côté à la scène Temple, ce sont The Hu qui mettent le feu aux terres clissonnaises. Quelle ambiance de folie et surtout un chapiteau plein à craquer. Un groupe qui aurait très certainement mérité de jouer sur une mainstage. The Hu étaient attendus ce soir, aux vues de la foule qui pourrait aisément remplir 3 Temples. The Hu c’est la sensation du moment. Un groupe tout droit venu de Mongolie pour interpréter ses hits, rock, metal, traditionnels mongols. Un mélange explosif, original et une ambiance démentielle ce soir. Des titres mêmes repris par le public comme le célèbre ‘Black Thunder’ ou la surprenante mais terrible reprise de Metallica ‘ Trough the never’. Une vraie claque que The Hu en live !

Et le feu ne s’arrête pas en si bon chemin au Hellfest. Meshugggah prend le relais juste à côté sur la Altar. Depuis plus de 30 ans ces suédois foules les plus grandes scènes avec leur Death Metal. Et le show est toujours aussi bon. Le fond de scène change aux grés des morceaux, qui sont d’ailleurs joués à la perfection. Un son d’une qualité irréprochable, bref on sent l’expérience de ce groupe. C’est assez brutal, lourd, le tout dans une atmosphère unique générée par un jeu de lumière incroyable. Le show en vaut la peine et la foule ne s’y trompe pas puisque tout est plein ici.

Et c’est sur les dernières note de Carpenter Brut, notes de divers styles, différents univers assez electro d’ailleurs, que nous quittons le site ce soir. Crevés, lessivés mais les oreilles remplis du meilleur son qui soit : celui du rock !

[Marjorie – Hiromi]

Photos @ CFK Photographies

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