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HEAVY WEEKEND 2025 – Jour 1, Entre feu sacré et strass célestes

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Nancy, 6 juin – C’est sous un ciel hésitant, entre deux nuages capricieux, qu’a débuté le premier jour du Heavy Week-End. L’ambiance météo ? Typiquement lorraine : pas vraiment chaude, pas franchement froide et une pluie intermittente. 

On aurait aimé vous parler de Vandenberg, le groupe d’ouverture de ce premier jour, mais le temps de quitter le boulot, de foncer jusqu’au Zénith et de se garer sans encombre (ce qui relève déjà du miracle un vendredi), le timing était trop serré. Résultat : on est arrivé juste à la fin de leur reprise de Here I Go Again. Une entrée en matière qu’on a donc manquée de peu… mais c’est aussi ça, la vie de festivalier à temps partiel : courir après les riffs entre deux réunions.

Battle Beast : maléfique et métallique

Il est 18h30 pile, et Battle Beast entre en scène comme une machine bien huilée. Formé en 2008 à Helsinki, le groupe s’est rapidement imposé dans la scène heavy/power metal avec des albums tels que Bringer of Pain ou No More Hollywood Endings. Porté par une énergie scénique démente et une chanteuse à la voix de Valkyrie surboostée, le groupe envoie Straight to the Heart comme premier missile auditif.

Noora Louhimo, la frontwoman, attire tous les regards : cornes sur la tête, costume scintillant qui fait penser à Maléfique en version festival, elle pousse dès son entrée un cri qui tranche l’air comme une hache viking. Les titres s’enchaînent et elle annonce l’enregistrement d’un nouvel album, promettant un retour en France prochainement. Spoiler : on coche déjà notre agenda.

Un circle pit se crée sur Master of Illusion, et le côté droit de la fosse ne retrouvera plus jamais son calme. Une performance d’une heure, énergique et survoltée, qui s’achève sur la musique de Top Gun.

Saxon : les vétérans sans fioritures

À 20h, les légendes britanniques de Saxon prennent le relais. Fondé en 1977, pionnier de la New Wave of British Heavy Metal, le groupe n’a plus rien à prouver. Et pourtant, ce soir, leur set commence un peu mollement. Le son est plus fort (au moins, nos tympans sont au courant), mais la magie tarde à s’installer malgré les clips projetés en fond et quelques flammes en ponctuation.

C’est Wheels of Steel qui réveille la foule, à coups de riffs bien sentis et de souvenirs d’un âge d’or du metal. Le public grossit timidement, mais reste étonnamment clairsemé pour une affiche de cette trempe. Pas de décor, pas de fioritures, juste du rock pur et dur pour 1h15. Sobre mais efficace, comme une vieille Harley qui gronde encore malgré les kilomètres.

Powerwolf : grand-messe lycanthrope

Powerwolf, apôtres du power metal théâtral venu d’Allemagne, transforme le Zénith en cathédrale païenne. Depuis 2003, les loups ont su bâtir leur culte grâce à des albums comme Blood of the Saints ou Call of the Wild.

Décor monumental : ruines de cathédrale, animations vidéo avec loup géant en arrière-plan, explosions de flammes et pétards dès la première minute. La fosse explose à son tour, entre sauts frénétiques et hurlements à la lune. Attila Dorn, le chanteur, parle en français avec une voix caverneuse de démon bienveillant. Il fait hurler la foule, demande aux agents de sécurité de chanter, et fédère toute une meute dans une euphorie contagieuse.

Le claviériste Falk, fidèle à lui-même, multiplie les cabrioles façon film muet, véritable Monsieur Loyal d’un cirque satanico-festif. Sur Armata Strigoi, un orgue géant fait son apparition. Sur les titres Dancing with the Dead et Demons are a girl’s best friend, c’est pluie de confettis et pogo généralisé. 

L’unisson est parfait, les chants s’élèvent, les rires fusent. Powerwolf ne livre pas juste un concert : c’est une messe métal jubilatoire. Ils font hurler les loups pour la bête du Gévaudan (chantée en français, s’il vous plaît). 90 minutes de show et personne ne veut que ça s’arrête.

Bilan : strass, flammes et frustrations

Le vent s’est levé en fin de soirée, rafraîchissant l’atmosphère… et soulignant un paradoxe frustrant : malgré une affiche de haut vol, un timing impeccable, et un temps (globalement) clément, le Zénith est resté trop vide. Dommage. Parce que franchement, ce premier soir avait tout pour plaire : des riffs qui cognent, des shows habités, des confettis, des loups.

Une soirée très réussie pour les présents, un regret pour les absents.

[Adeline Pusceddu]

www.heavyweekend.live

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