C’est un public (les Mosh’sh Mate, pour les initiés) de tous âges qui s’est entassé, bien au frais, dans la Place Bell pour voir la sensation japonaise qu’est BABYMETAL. Mais avant cela, place à Black Veil Brides. Le quintette américain a su parfaitement mettre l’ambiance : beaucoup de monde dansait dans la foule, quelques ballons volaient au-dessus des têtes… Clairement, le party était pogné.
Andy, le chanteur, a pris soin de remercier le public d’être là, et ce dernier lui a bien répondu. Il y avait d’ailleurs pas mal de fans de BVB dans la salle. Le groupe n’a pas d’album à promouvoir pour cette tournée et s’appuie donc sur sa discographie passée. Cela dit, depuis leur signature chez Spinefarm Records, du nouveau matériel devrait voir le jour prochainement.
Le show se termine avec In The End. Place maintenant à BABYMETAL. L’ambiance monte de plusieurs crans dès les premières notes de BABYMETAL DEATH, et une douce folie s’installe rapidement dans la foule. La chaleur restée à l’extérieur ne mettra que quelques minutes à s’infiltrer à l’intérieur.
Je dois être honnête : je ne suis pas du tout familier avec l’univers du groupe. J’ai observé les gens autour de moi, et il était impossible de définir un profil type de fan. Comme pour Tintin, ça allait de 7 à 77 ans… ou presque.
Leur style musical mélange un gros metal bien actuel à des ambiances électro. En me renseignant un peu, j’ai découvert que leurs textes véhiculent des valeurs positives : persévérance, respect et unité. Et même si presque tout est chanté en japonais, une grande partie du public semblait connaître les paroles par cœur.
Le trio, oui je dis bien le trio, car même s’il y a un groupe qui assure toute la partie musicale, on ne le voit pratiquement pas. Les musiciens sont relégués de chaque côté de la scène, dans une semi-obscurité.
C’est un peu dommage. Ils sont quatre, masqués, et pourraient sans doute interagir avec le public sans nuire à l’esthétique du spectacle. Leur présence plus marquée apporterait une touche humaine supplémentaire, sans enlever quoi que ce soit à la mise en scène.
Toute l’action se concentre sur une immense plateforme centrale, surélevée, où Su-metal, Moametal et Momometal livrent toutes leurs chorégraphies avec une précision impressionnante.
BABYMETAL a récemment sorti deux collaborations : Song 3 avec Slaughter to Prevail et RATATATA avec Electric Callboy. Ces deux titres faisaient partie du concert. Même si les groupes invités n’étaient pas présents physiquement, ils apparaissaient sur l’écran géant en fond de scène. Je comprends l’idée, mais je continue à me demander ce qui est réellement joué en direct dans les concerts auxquels on assiste depuis quelques années…
Bref, on n’est pas là pour se poser trop de questions, mais pour profiter du spectacle. Et BABYMETAL livre un excellent show, qui passe malheureusement à la vitesse d’un train à grande vitesse. From Me To U, KARATE et Road of Resistance clôturent la soirée dans une ambiance électrique, comme si le public ne voulait plus que ça s’arrête. L’intensité n’aura jamais baissé, du premier cri au dernier riff.
Pour ceux qui pensaient que BABYMETAL n’était qu’un phénomène passager, détrompez-vous. Ce n’est pas juste un concept : c’est un vrai groupe, solide, unique, et prêt à s’imposer encore longtemps sur la scène métal internationale.
