Si l’on veut du rock pur et dur sans chichi, c’est vers les trublions de Worry Blast qu’il faut se tourner. Avec des guitares rétro, une batterie détonante et des paroles qui sentent bon le je-m’en-foutisme, on se prend une claque monumentale à chaque fois. On en redemanderait presque.

Votre dernier album date de 2018, un nouvel album est-il en route ?

Pas officiellement, mais plusieurs morceaux et quelques futures idées sont en cours d’écriture.

Vous avez joué dans des grands festivals en première partie de grands noms. Vous préférez ça ou les petits clubs ?

Il est clair que de jouer sur ces grandes scènes de festival est très attrayant, de par le côté technique et logistique. En clubs, c’est une autre histoire d’organisation au niveau place, changement de plateau avec les autres groupes, etc… C’est trop compliqué de faire un choix entre les grandes scènes où tu joues finalement assez ‘’loin’’ de ton public comparé à ces vieux clubs bien rock’n’roll où les gens sont pratiquement sur scène avec nous. Les deux sont très différent et fantastiques.

Quel est l’endroit le plus étrange où vous avez joué ?

Pour l’endroit le plus cool, on peut clairement citer le A38 de Budapest qui est un ancien navire ukrainien amarré sur le Danube dans lequel se trouve une excellente salle de concert, ainsi qu’un bar et un restaurant. Les loges se situent à l’arrière scène dans les locaux pour les machines du bateau, une superbe expérience.

Pour le pire endroit, direction l’Espagne : on a donné un concert au milieu d’une tournée dans une sorte de vieille rôtisserie morbide, dans laquelle se trouvait une scène, enfin, un empilement de palettes. En faisant le son, notre ingénieur était mécontent de quelque chose, en se penchant un peu plus sur le sujet, il a réalisé que certains haut-parleurs de la façade était carrément vides, il n’y avait même pas de membrane mais ils étaient câblés… Je dois t’avouer que ça nous fait beaucoup rire en y repensant !

Quelle est l’anecdote que tu préfères raconter au sujet de Worry Blast ?

Un matin, en tournée, je me suis réveillé dans un lit humide, recouvert d’un duvet trempé avec un gros mal de tête. La fenêtre était grande ouverte et il faisait extrêmement froid. En me tournant pour demander à deux des membres du groupe ce qu’il s’était passé, j’ai remarqué qu’un des lits était à l’envers et que plus personne n’était là, la chambre étant trop ‘’humide’’, les deux autres avaient quitté l’hôtel pour en trouver un autre en pleine nuit au milieu de l’Allemagne, c’était l’incompréhension. En arrivant à la réception de l’hôtel, des fans de Nashville Pussy (avec qui on faisait cette tournée), étaient là avec des photos pour des autographes. Quand j’ai appris que plusieurs membres du groupe américain avaient été arrêtés par la police à la banque, en possession de faux billets de la veille qui provenaient de l’argent encaissée avec le merchandising, ce fut le comble, un sacré réveil !

Comment s’est passée votre tournée de 2022 ?

On a fait environ 15 dates, de superbes concerts. Ça nous a fait tellement du bien de retrouver la scène, le public, les évènements après cette foutue période covid où nous avons pratiquement annulé tous nos concerts. S’il faut citer une soirée folle, le partage de la grande scène de Rock Oz’ avec Status Quo.

Comment s’annonce le programme 2023 pour Worry Blast ?

Pour l’instant plutôt bien, nous avons déjà quelques dates de confirmées, notamment une en Allemagne. On espère pouvoir aller se produire en France également où il y a un excellent public. On a déjà fait plusieurs dates chez nos voisins lors de tournées et c’était sensationnel à chaque fois.

Quelle est la question qu’on ne vous pose jamais et que vous aimeriez qu’on vous pose ?

Si on veut en principe beaucoup de bières dans le frigo des backstage ? (rires) Il faut savoir que nous sommes tous passionnés de vieux matériel. Nous n’avons pas souvent été questionnés sur ce sujet lors d’interview et on nous répète toujours que nous avons un son très brut, effectivement personne n’utilise de pédale d’effet. Le batteur joue sur une vieille Ludwig Vistalite Amber avec d’énormes floor toms, c’est assez rare et ça donne un son hyper ample. Les gratteux jouent sur des Gibson SG des années 60, les amplis guitare Wizard sont faits main au Canada par l’ancien et réputé technicien guitare de AC/DC et le bassiste joue avec sa Fender Precision d’époque et un Ampeg SVT Blue Line des 60’s. Voilà, tout ça sonne comme doit sonner un groupe de hard-rock qui est nostalgique des années 60-70. Ce n’est pas du tout pratique à transporter mais le résultat est au rendez-vous.

En concert le 9 février 2022 au Daily Rock Festival au Groove de Genève. Infos et billetterie ici !

Toute l’actualité du groupe sur www.worryblast.com

Worry Blast