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WHILE SHE SLEEPS – The fan Society

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Depuis un moment déjà While She Sleeps sillonnent les routes avec sa folle énergie et ses grandes valeurs de partage. Que ce soit en ouverture pour des grosses pointures du Rock ou en tête d’affiche, ce groupe est connu pour tout donner sur scène, tout donner à son public. Nous avons donc eu envie d’aller à la rencontre de While She Sleeps, à Metz, pour discuter un peu de la vie en tournée et des valeurs que le groupe véhiculent. Moment de convivialité avec Lawrence Taylor, chanteur du groupe à l’occasion de leur concert à la BAM

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette tournée ? Comment vous préparez vous ?

On tourne maintenant depuis plusieurs années donc la préparation pour les concerts est à peu près toujours la même. On essaye d’avoir un mode de vie plutôt sain, pour moi j’essaye avant tout de préserver ma voix parce que la tournée australienne a été assez difficile, j’ai pas mal crié. Donc j’essaye de faire des vocalises régulièrement.

Pour cette tournée ci, nous avons choisi de privilégier des petites salles alors que d’habitude nous jouons plutôt en Espagne, au Portugal, dans le sud de la France ou il y a de plus grandes salles. On voyage dans des endroits où nous n’avions jamais été auparavant, ou les fans ne parlent pas anglais mais connaissent nos paroles. Cette tournée est incroyable. On est très heureux de voir des pays que nous n’avions pas eu la chance de voir avant.

Vous tourniez avec Parkway Drive. Est-ce que c’est vraiment différent de tourner avec des gros groupes comme eux ?

Déjà la taille des salles est différente. Nous ne sommes pas le genre de groupe à penser que nous n’appartenons qu’a des grandes scènes de festivals. Nous pensons que nos concerts peuvent très bien s’adapter aussi aux plus petites salles. L’équipe reste la même peu importe la salle, et nous jouons nos titres du mieux que possible. La seule différence pourrait être la quantité de matériel que l’on doit adapter à la salle.

Pour moi, en tant que chanteur, le concert reste à peu près le même, j’aime voir les fans chanter, sauter, et prendre du bon temps.

Vous avez maintenant 5 albums, 6 si on compte le premier EP, comment choisissez-vous les titres que vous allez jouer chaque soir ?

C’est toujours un choix difficile. Les fans ont des attentes différentes suivant les périodes et les albums qui sortent. Habituellement on privilégie les singles qui sont sortis mais parfois, il y a des morceaux qui pour nous ne semblent pas être faits pour sortir en single mais qui sont pourtant plébiscité par les fans. On se base aussi pas mal sur les écoutes de Spotify pour voir ce qui plait le plus.

Peu importe où et quand nous jouons, l’important pour le public c’est que nous interprétons les hits. C’est quand même toujours difficile de faire un choix. Tous les fans ne nous suivent pas forcément depuis le début, pourtant nous avons pas mal d’albums, un premier EP donc nos choix à nous ne seraient pas forcément les mêmes. C’est pour cela que nous essayons de varier et de prendre un peu de chaque album.

De nos jours, les set-lists sont sur le net avant les shows, n’avez-vous pas envie parfois de changer des titres au dernier moment pour surprendre votre public ?

C’est assez difficile de faire ça, nous sommes plus à l’aise quand tout tourne correctement surtout que tout est calibré pour le show etc donc c’est assez dur pour nous de changer quoi que ce soit. Et puis pour nous en tant que groupe, on est plus à l’aise avec ce qui est préparé à l’avance pour pouvoir donner le meilleur concert possible.

Vous possédez une énorme énergie sur scène mais avez-vous envie de partager d’autres choses avec le public pendant vos concerts ?

Quand tu as grandi en écoutant beaucoup de sortes de rock, tu as un grand sentiment d’appartenance à une communauté, celle-là même que l’on retrouve dans le rock. On trouve pas mal cela notamment dans le rock du début des années 90. Avant qu’internet soit aussi énorme qu’aujourd’hui, on avait une communauté où on s’entraidait, on distribuait des flyers pour que les gens viennent aux concerts, on avait des tee-shirts qui identifiaient cette appartenance, mais tout cela a un peu disparu avec Internet et Spotify.

Pour moi c’est ce sentiment qui m’habite, le fait d’appartenir à quelque chose et de partager. La communauté, pour un groupe c’est une énorme priorité. On aime être entouré par des personnes bienveillantes et qui ont ce même état d’esprit, la même vision des choses. On est heureux de voir de quelle manière les choses qu’on a créé ont évolué vers une belle communauté la ‘Sleep Socity’. Par exemple, notre guitariste Mat a du boire des bières avec 99% de notre fan base parce qu’il pense que nos fans sont cools. Et pour donner un autre exemple, j’ai perdu mon pack retour-son une fois, et je pense que dans beaucoup d’autre genre de concert, il aurait été définitivement perdu, mais là le public l’a ramené. Je pense qu’on a vraiment des gens bien qui écoutent notre musique.

Les gens pensent qu’ils ont leur place dans nos concerts, peu importe comment ils se sentent, ils veulent juste être là dans un endroit plein d’énergies positives. C’est une bonne énergie pour eux et pour moi aussi. C’est tellement incroyable !

C’est juste des petites choses qu’on aime donner en espérant qu’elles seront bien reçues et c’est vraiment ça que l’on veut transmettre.

Vous êtes donc vraiment proches de vos fans, vous avez un site participatif, vous créez des albums avec l’aide de vos fans, votre public fait pas mal de choses avec vous. Comment avez-vous eu l’idée d’inclure autant vos fans ?

Je pense que depuis le début, nous sommes conscients que sans les fans, nous n’aurions pas ce que nous avons aujourd’hui. Aujourd’hui, pour pouvoir sortir un album, il faut que le 6eme membre soit avec nous et le 6eme membre ce sont les fans. Bien sûr il y a notre famille, les personnes qui bossent avec nous mais les fans sont d’une importance capitale. On doit rester humble et garder en tête que c’est vraiment grâce aux personnes qui nous écoutent que nous sommes là et pas uniquement grâce aux Dieux du métal.

On est content que le public fasse partie de ce groupe, et par ce biais, on leur fait comprendre qu’ils font bien partie intégrante du groupe. D’ailleurs on les invite à venir sur scène, à participer à l’enregistrement d’album etc. On ne reste pas assis là sur notre cul, on se bouge pour le public, on apprécie où l’on en est grâce à eux, on les rencontre dans leurs pays, on profite aussi de ces beaux endroits. Rien n’est pris pour acquit.

Est-ce que pour vous tout cela est une vraie solution pour survivre dans ce monde de streaming, que les fans participent plus, achètent des Tee shirts, car de nos jours, les groupes vendent très peu de CD voir plus du tout ? Faire des tournées fait partie également de la solution?

Ça a vraiment changé depuis 15, 20 ans, où a cette époque acheter des CD c’était tout. Maintenant c’est très difficile surtout pour les nouveaux groupes qui arrivent et qui n’ont plus tout ça. C’est vraiment dur de maintenir un niveau de survie, car il faut penser à d’autres façons de faire, de travailler. On a été un long moment sur la brèche mais là on y est vraiment. On avait vu ça venir mais ça reste difficile car tout est à repenser en tant que groupe, il faut s’adapter et rester un groupe reconnaissable sur les réseaux.

Certains organisent des Meet and Greet vraiment onéreux. Nous ne sommes pas trop d’accord avec le fait de faire payer les fans pour des VIP ou autre.

Nous sommes à un autre niveau surtout depuis notre album ‘Sleep Society’, car nous pensons que les choses changent et que c’est important d’avoir les fans proches de nous. On a voulu faire en sorte que le public ait une autre approche vis-à-vis de nous, qu’il ait accès à plus de techniques, de coulisses, plus de notre vie.

Le fait d’avoir créé la ‘Sleep Society’ nous a vraiment aidé surtout pendant le COVID et cela a été un véritable succès. Cela nous a aidé à traverser des périodes difficiles, période où on ne pouvait plus tourner plus aller enregistrer des albums etc.

En tout cas l’industrie musicale change et nous essayons de faire des choses qui sont reconnues par le milieu mais surtout pas notre public. Par exemple on avait fait un tee shirt pour expliquer qu’acheter un tee shirt équivaut à avoir des milliers d’écoute sur les plateformes de streaming. Et c’est une manière de faire comprendre à ton public ce qu’il en est. On n’a pas peur de dire comment ça se passe dans un groupe, ce que ça implique etc. On fait à notre façon et ça fonctionne plutôt pas mal parce que notre fan base comprend notre message.

On a entendu que des groupes vendent du merchandising a des prix exorbitants et on sait que c’est vital pour certains mais je pense qu’il vaut mieux jouer devant des salles pleines avec tes fans que de vendre des choses hors de prix.

Tu sais, on est 5 dans le groupe plus l’équipe technique, il faut tourner, s’équiper, se nourrir donc oui il faut pouvoir vivre de ce que nous faisons mais pas à n’importe quel prix.  

Votre dernier album ‘Sleep Society’ est sorti en 2021. A mon sens c’est une réelle évolution dans votre carrière musicale. Comment allez-vous travailler sur le nouvel album maintenant ?

Je ne sais pas ce que j’ai le droit de dire à ce sujet. En tout cas je peux dire qu’on est en studio, on écrit de nouvelles choses. Mais on est aussi sur la route, on va jouer dans quelques festivals cet été et on retournera en studio. On a avant tout des gros shows qui arrivent en septembre notamment en Angleterre mais aussi au Bataclan je crois.

Pour l’instant c’est assez calme sur le plan d’un nouvel album mais on avance doucement. Je pense que ça va évoluer dans une nouvelle direction mais cela va rester du ‘While she sleeps’. C’est la meilleure façon de satisfaire un peu tout le monde mais aussi d’avancer et de progresser. Ça va être un album très intéressant mais je ne peux pas encore trop en dire.

Est-ce que c’est important pour vous d’avoir des collaborations sur vos albums comme par exemple avec Simon Neil de BiffyClyro ? Est-ce que c’est un travail différent d’inclure ces nouvelles voix ?

C’est toujours sympa de collaborer avec d’autres artistes. Quand tu écris des chansons et que tu sais que cette voix va coller parfaitement avec ton morceau comme par exemple ici avec Simon Neil, alors oui ça a beaucoup de sens. Ce n’est pas juste demander à quelqu’un au hasard. C’est vraiment un feeling spécifique a une composition. C’est comme avec Sum 41, quand on a composé le titre on s’est dit que ça sonnait vraiment comme eux et donc on a demandé au chanteur s’il voulait bien collaborer sur ce titre. On était tous fans de ce groupe quand on était jeunes. Au début, il a dit non car il venait d’être père donc ça ne collait pas avec son emploi du temps et puis il s’est rendu compte que ce n’était pas autant de boulot d’élever un enfant [Rires] En fait, il a pas mal écouté la DEMO et au final il a accepté la collaboration car il a adoré le morceau.

On est vraiment ouverts aux collaborations a conditions qu’elles aient du sens.

Pour finir, peut être avez-vous une grosse info pour nous, sur le nouvel album ?

On a un nouvel album en préparation oui et pas mal de concerts à venir. Après la sortie de l’album on reviendra certainement en Europe pour une nouvelle tournée. Donc on se reverra très prochainement.

[Marjorie Delaporte & Adeline Pusceddu]

Photos @ CFK Photographies

Merci à Pauline du BAM

Le groupe se produira au Greenfield Festival le 08.06 !

Toutes les infos du groupe sur whileshesleeps.com

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