Hier soir, à Montréal, j’ai eu la chance de voir Morgan Wade en mode acoustique et intime. Pour être honnête, je ne la connaissais presque pas avant ça. J’étais là par curiosité, et je me suis vite fait prendre au jeu par l’authenticité de l’artiste. Morgan, accompagnée d’un autre guitariste dont je n’ai malheureusement pas retenu le nom, a offert un show sans artifice : juste deux tabourets, une table sur scène, et un éclairage simple. On sentait une belle complicité entre eux, même si mon anglais quasi nul m’a empêché de capter toutes les conversations qu’ils avaient entre les morceaux. Chaque chanson de sa setlist, livrée de façon si dépouillée, m’a raconté une histoire. Oui, j’ai fait mes recherches après pour mieux comprendre le sens des titres joués ce soir-là. C’est à ce moment-là que j’ai compris la force de ses textes : ils sont véritablement un livre ouvert sur sa vie.
La salle n’était peut-être pas pleine à craquer, mais ça n’a pas empêché qu’il y ait une belle ambiance. Plusieurs avaient sorti leurs bottes pis leurs chapeaux de cowboy, ce qui donnait un petit air country, tu me diras que c’est normal vu qu’elle est considérée comme une artiste country. Dès le début, avec des chansons comme Met You et Phantom Feeling, on sentait les histoires de cœur, les débuts de relation, et toutes les émotions qui viennent avec. J’observais comment sa voix et son jeu de guitare portaient ces récits.
Le thème du voyage, des chemins qu’on prend, ça aussi c’était bien présent. Des morceaux comme East Coast Run et Crossing State Lines donnaient l’impression de rouler sur la route, de changer de vie ou d’état d’esprit. Et dans Left Me Behind, il y avait une petite mélancolie, comme quand tu regardes en arrière les bouts de vie que tu as laissés derrière.
Le format acoustique se prête parfaitement à son répertoire et notamment à des titres tels que Obsessed ou Psychopath. Morgan Wade, elle ne craint pas de parler de ces affaires-là : des trucs compliqués, des batailles qu’on mène en dedans. J’ai aussi remarqué comment elle abordait le temps qui passe ainsi que les tournants de la vie. The Party Is Over, ça sonnait comme un point tournant, une prise de conscience. Pis Time To Love, ben, ça m’a invité, il me semble, à profiter de chaque instant.
La soirée nous a fait voyager pas mal aussi, avec des ambiances précises. Dans 2 AM In London ou Northern Air, elle transportait le monde ailleurs juste avec le son des guitares. J’ai découvert une artiste qui se livre sans masque, qui partage ses histoires, ses doutes, ses joies. Morgan Wade, elle a laissé sa marque à Montréal, prouvant que la musique la plus forte, c’est souvent celle qui vient droit du cœur, sans en faire trop. Je suis reparti en me disant que ça valait le déplacement et le fait d’être curieux.




















