On attaque avec le deuxième jour de cette édition 2025 du Graspop Metal Meeting toujours avec les mots et les images de notre envoyé spécial, Stéphane Bée
On commence fort avec British Lion et son hard rock bien léché et huilé dans les entournures, groupe du légendaire Steve Harris, accompagné derrière les fûts de Simon Dawson, bien plus à l’aise que la veille ! Groupe à consonance « Maideniesque » version light. Suit le surprenant duo House Of Protection, qui mélange hardcore, électro et punk, avec un batteur complètement déjanté, véritable monsieur 100’000 Volts de la journée. Les New-Yorkais de Pro-Pain ont pris la mesure de la scène South, les festivaliers pètent la forme et répondent présents pour les premiers circle pits du jour.Un passage éclair au Marquee pour le death-metal des Galiciens de Bloodhunter : ça assure grave !
On poursuit le voyage européen avec le rock stoner psychédélique des Grecs de Villagers Of Ionnina City, dont l’univers mélange traditions locales avec cornemuse, clarinette et autres instruments. Un groupe qui mérite qu’on s’y attarde vraiment. Dommage de devoir courir pour assister au concert de Myles Kennedy, qui me laisse un goût mi-figue, mi-raisin : exécution parfaite certes, mais public et musiciens n’ont pas réussi à entrer en communion ni à s’enflammer selon moi. Chaleur déjà trop pesante peut-être ?
Passage ensuite par le stoner doom-metal de Windhand : prestation pas très fun dans l’ensemble, mais les aficionados du genre ont dû apprécier. Du coup, moins de stress pour se déplacer vers le punk metalcore de Knocked Loose : scéniquement et musicalement, ça tabasse fort, on reparlera de ce groupe dans le futur !
Gloryhammer et son heroïc power metal festif remporte selon moi, le duel face à Alestorm, malheureusement programmé en même temps que les Australiens de Northlane. Puis cap vers leurs surprenants compatriotes de Kim Dracula pour leur show théâtral. Le groupe s’est même payé le luxe d’inviter Jonathan Davis de Korn en studio sur un de leurs titres. Au pas de course pour suivre les Californiens de The Ghost Inside et leur metalcore US, vraiment intéressant sur cette journée qui monte en puissance.
Passage obligé vers les Londoniens d’Orange Goblin, maîtres du stoner, parfait timing avant de filer vers la scène North pour le show attendu de Jerry Cantrell en version solo. Les quelques reprises d’Alice In Chains (à programmer pour le 30 ème du GMM !) ont enflammé le public et rappelé l’importance d’Alice In Chains. Dans le genre grunge rock. les Eagles Of Death Metal, avec un show bien huilé offrant une belle prestation scénique, ont littéralement fait grimper la température sous la tente du Marquee, vraiment top ! Tellement que c’est tardivement que je peux goûter à quelques morceaux de Falling In Reverse et de leur hardcore renversant.
Pause repas avant les plats de résistance : Skillet et son rock chrétien alternatif, puis les Ukrainiens de Jinjer avec Tatiana Shmayluk en grande forme, fer de lance de leur metal progressif, qui a retourné le public devant la scène Jupiter. Enfin, le show très attendu de nu-metal des Américains de Slipknot, permettant de découvrir leur nouveau batteur Eloy Casagrande (ex-Sepultura). Ils ont enflammé la plaine de Dessel, certes, mais d’un avis unanime en salle de presse, leur prestation était bien en deçà de celle d’il y a deux ans. Le flop du festival pour certains – jugement trop dur à mon goût, même si Corey Taylor n’a pas eu son impact habituel pour créer l’unité avec le public.
Arrivent Opeth avec son death metal progressif et brutal teinté de consonances seventies. Le charismatique et envoûté Michael Äkerfeldt a plongé le public dans les eaux noires de leur dernier album (Black Waters – 2024). Juste le temps de souffler avant la prestation 5 étoiles des Polonais de Behemoth. Quelle claque, mes amis ! Une performance dont Slipknot ferait bien de s’inspirer à l’avenir : un show magistral, satanique, enflammé et sanguinolent, confirmant Behemoth dans le Gotha du black metal. Franchement et clairement : THE SHOW du GMM 2025 !
Texte et photos : Stéphane Bée
