Sylak, tu es enfin là ! Ô toi, grand pèlerinage annuel qui nous apporte tant de joie – mais aussi un gros pincement au cœur quand tu te termines ! Comme chaque année depuis 2011, les plaines de Saint-Maurice-de-Gourdans cèdent leur charme bucolique à la fête et à la bagarre le premier week-end d’août. Alors oui : on ose troquer notre belle fête nationale contre des festivités plus intenses. Mais un 1er août à headbanger et à faire les fous entre potes, ça ne se refuse pas !

À PEINE ARRIVÉES, DÉJÀ SURPRISES !
Les bracelets posés, c’est avec joie que nous retrouvons le sourire des indétrônables filles de la sécu et que nous passons l’arche d’entrée, inchagée. Première constatation : cette année, une puce cashless est intégrée à notre bracelet Sylak. Au diable la carte estampillée Crédit Agricole Centre Est (partenaire historique du festival) qui finit aux objets trouvés – ou dans la poche d’un iconnu qui l’a ramassée après le premier circle pit. Notre argent est en lieu sûr, accroché à notre poignet, comme une moule à son rocher.

Seconde nouveauté : le Sylak Café a posé ses tables immédiatement sur la droite, juste après l’entrée. Un espace tout neuf lui a été dédié où cocktails (Spritz, Hugo, Jager, shooters…), burgers et DJ sont de la partie. L’endroit idéal pour une pause au calme. Enfin ‘AU CALME’ ! Car si le Macumba n’ouvre qu’aux environs de 2h côté camping, le Sylak Café, lui, fait office d’échauffement entre deux concerts. ‘Free from Desire’, ‘Alors on Danse’, ‘La Gasolina’… À chaque break, c’est une playlist de plaisirs coupables, un condensé de tubes que personne n’assume, mais que tout le monde chante par cœur. Un plus sur le site, un moment de relâchement pour les festivaliers.

WIZARD MUST DIE
Cette année, on commence très fort avec Wizard Must Die, sans doute un de nos groupes coup de cœur de ce Sylak 2025. Venu de Lyon, le trio avait également cassé la barraque sur la nouvelle scène du Hellfest installée dans la Purple House, le 18 juin dernier. Wizard must Die, c’est un univers envoûtant qui mixe prog/rock et stoner avec de longues parties instrumentales. La voix, sublimée par des effets de reverbération, nous plonge dans un univers aussi cosmique que technique.

Il a beau faire encore plein jour, le Sylak nous balance déjà un coup de mousse histoire de nous mettre dans le bain pour le reste de la soirée. Pendant que les enfants s’amusent, on profite de leur set de qualité. Si bien qu’aussitôt rentrées, nous nous empresserons d’écouter en boucle leur dernier album ‘L’Or Des Fous’, sorti le 15 novembre dernier. Ça joue bien et on se permet quelques headbangs modérés afin de nous chauffer les cervicales. En fin de journée, accompagné d’un show light aux petits oignons, la performance doit être d’autant plus immersive. Mais on se contente du soleil, qui cette année, nous épargne et nous laisse respirer.

LIFEBOATS
Les Lyonnais de Lifeboats enchaînent. Après avoir chanté innocemment ‘Everybody (Backstreet’s Back)’ des Backstreet Boys sonnant comme une entracte, le public est pris de court. Le groupe enchaîne direct avec une cover version punk hardcore de ce hit qui hante habituellement nos soirées karaoké. C’est la folie dans l’assemblée. Fidèle à leur image de bringeurs des plages, le groupe arbore fièrement leurs chemises florales colorées et shorts décomplexés. Mais l’habit ne fait pas le moine ! Ils ne sont pas là pour nous chanter un vieux ‘Wonderwall’ sur quatre accords en acoustique autour d’un feu de camp. Le quatuor nous secoue de sa brutalité. Tant pis pour les bleus, on se lance dans le pit !

Les Lyonnais nous surprennent également avec une magnifique cover de ‘Misery Business’ de Paramore. Une version tellement maîtrisée qu’on en viendrait à se demander si on ne préfèrerait pas celle-ci à l’originale. Après coup, on réalise que ce set était le moment idéal pour arborer la chemise estivale issue du merch Sylak 2024.

WAKE THE DEAD
Nous n’en sommes encore qu’aux prémices d’un week-end sans répit, mais pour certains le fest’ est déjà bien entamé. Preuve que le Sylak était attendu par les habitués et les nouvelles recrues qui trépignaient d’impatience. L’ambiance familiale habituelle est toujours là. L’heure est venue de retrouver les Marseillais de Wake The Dead, prêts à montrer de quoi le sud de la France est capable. Sans artifice, mais déterminé, le groupe s’installe sur les planches de la petite scène.

On monte encore d’un cran dans la bagarre et on commence déjà à sentir des crampes dans les jambes. En cause : les incessants circle pits engagés dans la mélasse de mousse et de poussière. Reconnaissable avec ses cheveux foncés, sertis d’une mèche bleu électrique, Aleksandra nous scotche par sa puissance vocale. Sur scène, elle déborde d’énergie. Décidémment, cette année, la programmation du vendredi nous impressionne par la qualité des lives. Sans relâche, Wake The Dead nous entraîne dans une course effrénée, puisant son énergie dans l’élan collectif et l’agitation de la foule. Malgré nous avoir tout donné, le quintet reprend la route pour jouer à quelques 430km de là, se rendant au Xtreme fest.Si ça c’est pas metal !

DO OR DIE
Portés par l’ambiance enflammée de la soirée, nous devons pourtant répondre à l’appel du devoir : rejoindre le groupe phare que tout le monde attend, Nanowar of Steel. Un choix qui nous arrache malgré tout un petit pincement au cœur, car il nous contraint à laisser filer quelques concerts que nous aurions adoré vivre.
La nuit s’installe et le public s’échauffe : la rigolade laisse place à la vraie bagarre. C’est au tour de la Belgique de nous offrir un show musclé avec Do or Die. Ils ont beau arborer un large sourire sur scène, ils sèment le chaos dans la foule.
Venus défendre leur nouvel EP « Resurrection » après dix ans d’absence discographique, les Belges prouvent qu’ils sont revenus plus forts que jamais. Au cœur du chaos mousseux, chacun perd ses effets personnels… mais qu’importe. On y pensera demain !

NANOWAR OF STEEL
Après nous être entretenues avec le groupe un peu plus tôt dans la soirée le temps d’une interview, il est maintenant temps de voir ce que les Italiens ont dans le ventre. L’entrée fait son effet : perruque violette, tutu, bad acting. On pourrait croire qu’ils ont de l’humour. Malgré les blagues potaches, on s’ambiance. Beaucoup de monde répond à l’appel de la bêtise, car après tout, c’est pas si mal pour se détendre. Finalement, Nanowar Of Steel a tout à fait sa place en clôture de cette première soirée du Sylak. Surplombant la foule pour contempler le spectacle, du haut d’épaules d’inconnus, on constate facilement que c’est la folie. Les pas deviennent hésitants et les conversations ont le volume d’un mégaphone, mais tout le monde se parle, se marre, et surtout, veille sur celles et ceux qui ont un peu surestimé leur endurance.

La première soirée touche à sa fin. Comment est-ce possible ? À ce rythme, on peut déjà replier la tente ! Allez, retour au campement recharger les batteries pour le jour 2.

Report jour 2
Report jour 3

Texte : Hiromi Berridge & Floriane Piermay

En collaboration avec Clément de My Rock Revolution

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