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PAGAN NIGHT au 112 Terville (57) – 9 mai 2025

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Une nuit envoûtante, un pari réussi !

Vendredi soir, la mythique salle du 112 à Terville s’est parée de ses plus belles lueurs pour accueillir la Pagan Night, un événement envoûtant signé par l’association Heidrun Production. Après avoir marqué les esprits avec le Fensch Viking Festival et la Spring Equinox à Metz, Heidrun revient avec une soirée riche en contrastes.

Depuis une vingtaine d’année maintenant, le 112 s’est imposé comme une référence incontournable dans le paysage culturel du Grand Est. Ce lieu à l’acoustique irréprochable a vu défiler bon nombre de pointures. C’est le groupe Our Queen Liberty qui ouvre la soirée. Déjà aperçu lors de la Spring Equinox, le groupe s’épanouit ici dans un lieu bien plus adapté à son énergie et à sa musicalité. Le son est clair, puissant, et les musiciens se donnent sans compter. Leur humour, toujours présent, allège l’atmosphère et rapproche immédiatement le public.

Place ensuite à Luc Arbogast, figure singulière de la scène néo-médiévale, révélé au grand public par The Voice. Artiste aux multiples facettes, il mêle chants sacrés, musiques traditionnelles et tonalités celtiques dans un style inimitable. Il entre en scène dans une ambiance feutrée et spirituelle. Accompagné d’un percussionniste, il envoûte peu à peu l’assistance à l’aide de ses instruments d’un autre temps. Le tout baigné dans une lumière rouge-orangé vibrante, parfois bleutée, qui accentue l’aspect mystique et embrasé du moment.

S’il démarre en douceur, le rythme s’intensifie après quelques titres. Le public, d’abord réservé, se laisse progressivement entraîner, malgré une certaine hésitation sur les danses traditionnelles. Luc, toujours dans la bienveillance, les guide avec humour et autodérision. Lors de Hypnosis, il fait scander la salle avec ferveur, dans un moment à la fois tribal et fédérateur. Imprévu technique ? Câble qui saute ? Qu’à cela ne tienne ! Luc rebondit avec humour, rendant le concert plus humain, plus vivant. Et quand il entonne le générique de Game of Thrones, la salle frissonne. En rappel, il propose une Branle de Bourgogne, invite le public à se prendre par la main. Une grande partie joue le jeu, dans une communion rare.

À 22h40, changement de décor. EIHWAR entre en scène. Le duo, formé d’un homme et d’une femme masqués, plonge l’assistance dans un univers radicalement différent. Leur style ? Une fusion hypnotique entre musique tribale, pagan électro et dark ambient. La première chanson, aérienne, installe une tension palpable. La deuxième fait exploser l’énergie. Lui, vêtu de noir, évoque un combattant païen. Elle, cheveux blancs, crâne animal sur la tête et visage peint, incarne la prêtresse d’un rite ancien. À eux deux, ils occupent l’espace avec une intensité brute. Pas besoin de musiciens additionnels ni de décor. Leurs compositions se suffisent à elles-mêmes. Le jeu de lumière, froid, blanc, accentue le contraste avec le set précédent. C’est sombre, c’est efficace, c’est viscéral. Quelques morceaux plus calmes, portés à la guitare, offrent des respirations. Mais très vite, la transe reprend. Le public saute, crie, libère une énergie primitive. Le concert s’achève en douceur, comme une dernière incantation avant le silence.

Cette Pagan Night fut une traversée sensorielle.

L’association Heidrun Production prouve encore une fois sa capacité à créer des événements singuliers, immersifs, et puissamment fédérateurs. Malgré un petit décalage au programme avec près d’une heure de retard sur le planning initial. Qu’importe, dans l’univers du live, ces imprévus font partie du charme. Et surtout, ils n’enlèvent rien à la qualité ni à l’intensité des prestations. On repart les oreilles pleines de chants anciens, le cœur gonflé de vibrations païennes, et l’âme un peu plus connectée aux mondes oubliés. [Adeline P.]

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