La deuxième journée débute tranquillement avec un barbecue au coin grill sous un soleil de plomb. Même pas besoin de faire la queue ! Saucisses grillées et bière en main, on part se faire une beauté avant de se mettre en route pour le premier concert de la journée. Le tout après un petit atelier coloration, non tu ne rêves pas, on a bel et bien fait des teintures sur des barbes parce que why not.
Réelle découverte, Versengold nous met en jambe directement. Le concert est très énergique et festif. Entre la ribambelle d’instruments folk et médiévaux et le fond de scène très coloré, on en prend plein les yeux. Le public chante et danse en chœur et nous met de bonne humeur pour cette nouvelle journée. Super décalé, on adore. Entraîné par la bonne ambiance générale, le groupe décide d’envoyer performer deux de leurs compères au milieu de la foule. Rien de tel pour nous mettre dans le bain.
Petite pause pour faire un tour au coin médiéval et aller prendre une granita à l’hydromel avant de filer voir varda.
Histoire de continuer dans la mission rafraîchissante, on se prend une glace avant d’aller a l’Eiger stage voir les déjantés Talco. Une ambiance de folie, beaucoup de poussière et un groupe plus qu’heureux d’être là. Ça donne le sourire. Leur ska punk italien est parfait pour clore l’après midi en beauté. Heureusement pour nous, les nuages nous offrent un peu de fraîcheur. Il est encore tôt mais les slammeurs sont déjà au rendez-vous.
Changement d’ambiance avec Motionless in White sur la grande scène. D’entrée de jeu, on se laisse surprendre par Chris, qui arbore d’habitude beaucoup de maquillage. Il faut croire que la chaleur et le soleil ont eu raison de lui. En tout cas, le groupe est solide et ça fait plaisir de les retrouver. Sur les écrans, Justin Morrow nous gratifie de son show horreur avec ses lentilles de contact blanches qui lui confèrent un regard glacant.
Entre temps , quelque chose de grand se prépare sur la grande scène. On dirait presque que le décor d’un film se met en place. On n’a aucun détail mais ça nous donne envie d’en savoir plus. Tout a coup, des bureaux surgissent d’on ne sait où et la scène se métamorphose en open space. Dans un fracas inattendu, une explosion se fait entendre et quelqu’un tombe du plafond. C’est là qu’apparaît Alligatoah. Le Macklemore du metal se lance dans du rap et de la casse d’objets divers. Visuellement, ça envoie grave. Musicalement, peut mieux faire. En tout cas, ça change de ce qu’on a vu jusque là.
Puis vient l’heure de The Warning. Le groupe n’en finit pas de nous surprendre avec un son saturé et une rythmique carrément bien rôdée. On en prend plein les oreilles.
Enfin, il est l’heure des tant attendus Landmarks. Et là, c’est la claque qu’on attendait. Ils déversent un son hyper brut venu tout droit des tripes. Ils nous proposent un sacré flow appuyé par des backs solides et des riffs décapants. Petite surprise, ils nous ont même apporté un peu de rap français, mais amené en douceur. Avec leur look simple mais efficace, ils ne paient pas de mine mais envoient du lourd.
Changement drastique d’ambiance, Avenged Sevenfold nous plonge dans un show féérique mêlé d’un brin de nostalgie. Le chanteur donne de la voix bien brute et on leur pardonne volontiers quelques fausses notes. Le set se terminé en apothéose avec leurs titres phares et un public qui se joint aux vocalises.
Pour finir cette journée en beauté, direction le Rockstar avec un show enflammé littéralement. Les artistes envoûtent leur public, qui reste ébahi. Au Winston, l’ambiance reste électrique et on y reste volontiers pour une partie de la nuit.
Texte : Hiromi Berridge & Noelle Desjeux
Photos : Alex Pradervand
