Soirée intimiste à l’Usine où PTR organisait une belle soirée trip hop – electro et rock sombre avec la venue d’Elysian Fields, les plus francophiles des New-Yorkais et le duo (trio sur ce concert, avec un batteur) franco-suisse Sainte-Aube. Pour l’occasion, les groupes se produisaient sur la petite scène de la salle, donnant l’impression d’un concert privé et privilégié.

Aurelia et Betty de Sainte-Aube ont emmené le public dans leur univers musical drapé de poésie urbaine (chant en français) aux notes féminines et parfois animales. De l’electro habilement mêlée à du trip hop et de belles harmonies vocales, leur musique nous fait penser à Massive Attack, Archive ou Kavinsky. Leur premier album éponyme prometteur paru fin 2022 devrait voir un frère cadet prochainement, on l’attend avec impatience.

Près de 30 ans de carrière, de nombreuses collaborations musicales avec notamment le regretté Jean-Louis Murat, Elysian Fields s’est un peu plus fait connaître et apprécier du public francophone. Depuis quelques années, le duo est même devenu un quatuor sur cette tournée avec l’apport de Matthieu Lopez (basse / guitare) et Olivier Perez (batterie) lesquels ont également participé au dernier album fraîchement édité (‘What the Thunder Said’ / Ojet Records).

Le concert fait d’ailleurs la part belle au dernier opus – joué en intégralité – et s’ouvre avec le magnifique ‘Half Measures’ et la voix envoûtante de Jennifer Charles, unique, signature du groupe dès ses débuts. Des accents bluesy et jazzy évoquent le fantôme d’Amy Winehouse sur le classieux ‘This World Is Just A World’. Jennifer, vêtue d’un imper couleur sable au début du set, semble droit sortie de ‘Casablanca’ ou d’un autre film culte des années 40-50. Fidèle compagnon de scène et membre fondateur, Oren Bloedow cale ses accords de guitare sur la voix de la chanteuse pour mieux la mettre en valeur, sans jamais l’étouffer. Les textes sont délicats, invitent au rêve, aux voyages intérieurs et au désir, empruntant à diverses sources artistiques dont la peinture. On aime beaucoup ‘We’re Losing Her’ et sa mélodie envoûtante qui ferait bonne figure dans la discographie des Doors. ‘Changeling’ lorgne du côté de l’americana et nous embarquerait pour un road trip dans des plaines arides. 

Quelques classiques en rappel, dont ‘Tides of the Moon’ et le chaloupé ‘Only for Tonight’ qui nous rappellent tant de bons souvenirs et pourquoi Elysian Fields nous est si cher.

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