Toujours en éveil et porté par l’inspiration, le trio prouve une fois de plus sa maestria avec leur nouvel album, “Dreaming in Dystopia”, sorti seulement une année après leur excellent “DSM-III”. Envoûtant, rythmé avec des accents bluesy, l’opus vous offre un trip dont vous n’aurez aucune envie de redescendre. Restez connectés !
Dans quel état revient-on des sombres contrées de la Dystopie ?
En pleine forme en fait. Dès le début du confinement nous avons enregistré notre album « Live Alert », puis très vite « DSM-III » et enfin « Dreaming in Dystopia » qui sort enfin le 19 octobre.
Le Covid était une période très fructueuse pour le groupe. En réalité, nous ne sommes jamais arrêtés de rêver même pendant les heures les plus sombres. La musique a ce pouvoir magique. Il est le médicament pour l’âme par excellence. Pendant la pandémie, « Live Alert » a assouvi notre envie de live, « DSM-III » a été un exutoire où nous avons fait exploser notre énergie et « Dreaming in Dystopia » représente la recherche de la lumière.
En vous écoutant, j’ai souvent l’impression que vos chansons pourraient durer au moins dix minutes. Est-ce difficile pour vous de trouver une façon de les conclure ?
Je pense qu’il y a vraiment 2 mondes pour nous. Le studio où nous essayons d’aller à l’essentiel tout en gardant une certaine liberté et le live où nous laissons les morceaux s’envoler. Nos set lists actuelles reflètent bien ce contraste ; nos concerts font entre 2h et 2h30 et nous jouons une quinzaine de morceaux. Sur le nouvel album, l’aspect jam et improvisation est moins présent. C’est un album où ce sont vraiment les compositions qui priment.
Quelques mots sur « Dreaming in Dystopia » ?
Malgré plusieurs chansons mélancoliques, c’est un album rempli d’énergie positive. Il transpire notre joie de faire de la musique. Je ressens que tant que l’on aura la possibilité de faire de la musique les 3 (Marco: basse / Maxime batterie / moi même guitare-voix), nous serons épanouis et heureux. Composé durant cette dystopie qui est le Covid, il en ressort surtout l’aspect du rêve où, grâce à la musique, rien ne peut nous atteindre.
C’est aussi l’album le plus personnel au niveau des sujets abordés. Alors que dans les albums précédents, mes paroles abordent des thèmes sociaux ou philosophiques, ici, pour la première fois j’analyse un peu ce qu’il y a à l’intérieur de moi. Je pense sincèrement que c’est notre album le plus abouti au niveau de la composition, de l’interprétation et de la production.
Quel a été votre premier choc musical ?
Personnellement, le jour où j’ai découvert Led Zeppelin a changé ma vie. J’avais 15 ans. Je suis immédiatement devenu un énorme fan de musique. J’ai dévoré des centaines d’albums pendant mon adolescence. Cette passion ne s’est jamais estompée. En parallèle d’être fan de musique, je voulais aussi en faire. Le lendemain de ma grande découverte, j’ai pris une guitare et j’ai décidé que c’est ce que je voulais faire de ma vie. Je n’ai depuis plus jamais regardé en arrière.
Si vous étiez des shamans surpuissants, qu’est-ce que vous changeriez dans le monde ?
En plus des problèmes récurrents qui semblent de plus en plus insolvables que sont la guerre, la famine et les problèmes écologiques, j’instaurerais la plus belle des religions dans le monde : la musique. Dans la musique il y a la spiritualité, la beauté et l’universalité. Jusqu’à preuve du contraire, la musique n’a apporté que du bonheur sur terre. C’est tellement dommage qu’elle soit passée au second plan et qu’elle soit si peu variée aujourd’hui. Son potentiel dans notre monde artificiel est énorme. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles nous faisons plus de 100 concerts par année à travers le monde. Il y a une volonté de partager un idéal musical, des émotions fortes et de ramener la musique live sur le devant de la scène.
Quelles sont les scènes qui vous ont marqué dernièrement ?
Notre tournée au Mexique en mars était fabuleuse. On sentait un public qui vivait la musique comme nous : avec du cœur et des larmes. Mais la vérité est que chaque concert est unique. Il se passe toujours quelque chose.
Vos prochains concerts, évènements ?
Nous nous lançons dans une de nos plus grosses tournées à ce jour. Elle commence fin septembre et n’a pas encore de date de fin. Nous avons des dates prévues jusqu’à mai 2024. Avec deux semaines de pause à Noël. [SR]
