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BENIGHTED – Bêtes de scène

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Les Français de Benighted viennent secouer Lausanne à l’occasion du Hellfest Warm Up. En live, le groupe est une machine de guerre. Impossible de résister à la puissance dégagée par Julien, au chant, et aux rythmes fracassants, obtenus grâce à une cohésion musicale indubitable. Pour Daily Rock, Pierre (basse) s’est collé en exclusivité à l’exercice des questions-réponses.

Peux-tu présenter Benighted aux lecteurs de Daily Rock ?

Allez voir notre page Wikipédia ! (rires) Blague à part, Benighted est un groupe de metal extrême au sens large : nous mixons grindcore et death metal, avec une louche de black et de hardcore, une pointe de groove et beaucoup de brutalité… En général, ça va très vite !

Vous êtes des habitués du Hellfest, mais le Warm Up est différent dans la forme. Comment appréhendez-vous ce show ?

En effet, on joue au Hellfest tous les 3 ou 4 ans, ce qui correspond au cycle de nos albums. J’imagine qu’une partie du public se déplace au Warm Up grâce au nom, pas forcément pour les groupes. C’est donc un challenge, parvenir à rallier de nouveaux fans à notre cause. Mais cela ne change pas grand-chose pour nous, puisque nous mettons toujours la même énergie dans nos concerts. Une chose est sûre, ça devrait être une sacrée fiesta !

Vous vous apprêtez à présenter votre 10e album studio,Ekbom’ (Season Of Mist). Pouvez-vous nous parler de ce nouveau bébé ?

En gros, ça ne débande pas pendant 35 minutes ! Les influences black metal y sont plus présentes qu’avant. Les compos sont plus techniques, sans tomber dans la démonstration car nos racines restent ancrées dans le grindcore. Manu (guitare) a composé l’intégralité de l’album. Kévin a fait un travail incroyable à la batterie, plein de créativité et de virtuosité… Et comme d’habitude, Julien a mis toutes ses tripes dans les lignes de chants. Ces nouveaux morceaux vont faire très mal en live !

Parlez-nous de ce titre, ‘Ekbom’, qui parle d’un délire psychiatrique. Qu’est-ce qui vous a conduits à explorer cette piste ?

Chacun de nos albums aborde une ou plusieurs pathologies psychiatriques. Julien est infirmier en psychiatrie et s’inspire de son quotidien. ‘Ekbom’ raconte l’histoire d’une jeune femme souffrant du syndrome du même nom, qui s’auto-mutile gravement afin d’expulser les insectes qu’elle voit grouiller en elle. Son délire prend source dans son vécu traumatique d’adolescente, lorsqu’elle a accompagné sa mère, atteinte d’un cancer, dans sa fin vie. Elle a également des hallucinations visuelles, qui prennent la forme d’un homme à l’allure démoniaque, souriant de la voir se découper la chair. Julien, à travers ses textes, explique ici que les malades souffrant de pathologies psychiatriques sont toujours plus dangereux pour eux-mêmes que pour les autres.

Vous êtes des habitués de collab’ en tout genre. Peut-on s’attendre à des surprises sur scène le 27 avril ?

C’est vrai, d’ailleurs, sur ‘Ekbom’, Oli d’Archspire et Xavier de Blockheads, sont venus pousser la chansonnette. Pour le moment, rien de prévu pour le 27, mais d’ici là, il peut se passer beaucoup de choses… En tout cas, nous comptons sur nos amis suisses et frontaliers pour foutre un énorme bordel à Lausanne. C’est toujours un plaisir de venir jouer dans votre magnifique pays !

Photos (c) Leonor Ananke

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