AccueilLive ReportsLive reports SuisseSUMMERSIDE FESTIVAL - Grenchen - 24 juin 2023 (jour 2)

SUMMERSIDE FESTIVAL – Grenchen – 24 juin 2023 (jour 2)

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Après une journée de démarrage bien remplie (cf. notre report ici par Gilles Simon), place au samedi pour la seconde et dernière journée de cette édition inaugurale du Summerside festival, à Grenchen (Granges pour ceux qui ont traversé la Sarine).

Si le premier jour avait connu quelques petits soucis de logistique avec des retards à l’entrée sur le site et dans le parking, le problème semble déjà avoir réglé pour le samedi. Zéro attente nulle part en arrivant pile pour le premier concert.

L’été vient de démarrer et le bien nommé Summerside festival se déroule sous un soleil radieux. Le premier concert sur la grande scène est l’occasion de découvrir le groupe Girish And The Chronicles, qui fait du metal classique, dont deux reprises sympas de Van Halen et de Led Zeppelin. Pas simple d’ouvrir une journée avec une affiche pareille, qui plus est sous un soleil de plomb à l’heure de repas, mais ils font le job avec conviction, bravo à eux. Si j’avais l’impression d’avoir fait quelques kilomètres pour venir, je me rends compte que ce n’est rien à côté d’eux car ils viennent de Bangalore, en Inde.

Juste le temps de manger à l’un des nombreux stands de nourriture présent sur le site avant le prochain concert. Une vraie bonne idée d’en mettre autant car du coup pas de queue nulle part et tellement de choix que tu es prêt à faire plusieurs repas pour être sûr de ne rien louper.

13.20 déjà l’heure de retourner dans l’énorme fosse qui entoure la scène et son avancée vers le public pour accueillir Mammoth WVH, soit le groupe du fils d’Eddie Van Halen. Pas facile de trouver sa place comme guitariste quand on est le fils d’un des meilleurs gratteux de l’histoire du rock. Personnellement, je trouve le démarrage un peu plat. C’est bien exécuté mais cela manque d’émotion. Il faut attendre plusieurs morceaux pour vraiment rentrer dans le concert et apprécier la musique. Wolfgang Van Halen a la bonne idée de ne pas en faire trop, ni d’imiter le jeu de son père. Il a sa propre musique et il est bien entouré notamment par un bassiste survolté, qui contraste un peu avec le jeu de scène posé de junior. La communication n’est pas le point fort, juste le temps d’annoncer un nouveau single pour août. Au final, un moment plaisant avec ce qui s’avérera quand même le show le moins heavy de la journée sur cette scène.

Le premier groupe que je voulais absolument voir c’est Guano Apes, qui avait bercé toute une génération skate/snowboard avant une grande pause (qui a manifestement pris fin puisqu’ils sont en tournée en Europe cet été). Rien de neuf dans les bacs depuis une dizaine d’années mais au moins c’est toujours une Sandra Nasic imoeccable au chant. C’est péchu comme on pouvait s’y attendre et les classiques s’enchainent à commencer par Open Your Eyes, ce qui n’est pas si facile pour la chanteuse qui avoue avoir dormi 4 heures cette nuit et porte de grosses lunettes noires. Au programme une reprise d’Enimem dans une version guano avec Lose Yourself, sympa mais sans plus, alors il nous faut etwas zu tanzen avec Big In Japan et pour conclure les Lords Of The Boards bien évidemment. Vivement qu’ils retournent en studio pour de nouveaux titres et une vraie tournée en tête d’affiche car 45 minutes c’est court.

Place ensuite aux concerts de la seconde scène, dans une tente où la température te surprend à faire dégouliner ton petit corps pourtant tout déshydraté qui vient de braver le soleil pour les Guano Apes. Premier groupe sur cette deuxième scéne, The San Joes délivre un set sympa avec une chanteuse qui a de la voix et de la présence sur scène. C’est bien fait mais difficile de rester longtemps sous tente dans ces conditions.

Battle Beast, un groupe que je voulais enfin voir sur scène et je n’ai pas été déçu : son énorme, riffs heavy et présence scénique monumentale. Cela part à 100 à l’heure et ne s’arrête plus. La chanteuse ne tient pas en place et elle est la première à véritablement utiliser comme il se doit cette longue rampe qui avance dans le public. Cela dit, cette scène n’est pas géniale car l’avancée est beacoup trop longue et trop haute, du coup les premiers rangs ne voient rien si un musicien ne s’avance pas de temps à autre et la meilleure ambiance est sur les côté. Un peu curieux comme conception. Noora nous demande si on aime Bon Jovi, drôle de question, heureusement on n’aura pas à répondre. Le meilleure moment c’est lorsque le groupe joue Eden en faisant chanter le public. Un concert qui passe beaucoup trop vite et surtout un groupe à ajouter dans la liste des artistes à revoir rapidement.

Toujours sous le soleil qui ne baisse pas d’intensité, on attend désormais Apocalpytica sur la grande scéne. Les finlandais étaient en Suisse au mois de mars et c’est plutôt sympa de pouvoir les revoirs à peine trois mois plus tard dans notre pays. Le set ressemble à une version courte de ce que l’on avait entendu du côté de la Salle Métropole, mais cette fois sans Franky Perez au chant. J’ignore qui est avec eux pour I’m Not Jesus ou encore Shadowmaker, mais il gère pas mal. Les moments forts c’est I Don’t Care puis bien sûr quand ils reprennent du Metallica (Nothing Else Matters) ou nous intégrent des passages connus tels Killing In The Name of ou Thunderstruck. Peu avant de terminer leur prestation, Perttu Kivilaakso nous demande si on aime Metallica et lance une pure version de Seek And Destroy, suivie par In The Hall of The Mountain King avant qu’Eicca Toppinen nous promette qu’ils seront back for sure en Suisse.

Preuve en est que cette affiche du samedi est démente, c’est ensuite rien de moins qu’Alter Bridge qui prend son slot d’une heure sur la grande scène pour un set bien rock. Myles Kennedy me semble avoir pris un coup de vieux mais sa voix reste intacte et au fil des morceaux l’intensité monte. Je n’ai jamais été très fan de leur disques, mais en live, cela prend une dimension bien plus intéressante.

Le moment le plus attendu ensuite avec Within Temptation que je vois tous les 10 ans en concert. C’est comme cela, on se loupe régulièrement depuis que je les ai découvert en 2000 dans le sillage de The Gathering. Splendide concert, le premier avec pas mal de pyro juste au moment où la température commençait enfin à baisser…Comme à chaque fois, belle énergie et énorme présence scénique des musiciens, enfin surtout Sharon et les guitaristes. Robert notamment restera sagement à l’arrière par exemple. Là aussi, le groupe a l’embarras du choix et se concentrera sur des morceaux récents issus notamment de Resist ou encore son nouveau single Wireless. Sharon s’empare d’un drapeau ukrainien avec un message de paix, ce qui fait frissoner car c’est ce soir que les mercenaires de Wagner marchent sur Moscou avec l’intention d’en découdre avec leur client. Seul vieux morceaux, Mother Earth, conclut un set bien trop court. Promis on n’attend pas dix nouvelles années.

Suite au forfait de Five Finger Death Punch, ce soir nous avons un remplaçant de choix avec Bullet For My Valentine. Je n’en attendais toutefois pas grand chose car je connais mal et il faut aussi dire qu’ls sont connus pour parfois faire des concerts sans mettre trop de conviction. A la poubelle les préjugés ! Ce soir, c’était engagement total avec un gros show qui m’a donné envie de réecouter la totalité de leur discographie. Je suis surpris de reconnaître assez rapidement Tears Dont Fall que je voyais plutôt en rappel. Manifestement, il y avait encore mieux dans le set pour conclure. Rapidement un petit circle pit qui grandira tout au long de la soirée dans la bonne humeur et sous les encouragements du groupe. Au passage respect à la nana pieds nus qui y est allé de bon coeur pendant toute la soirée. La foule est amasée devant la scène mais la séparation du golden circle fait quand même apparaître quelques trous. Pas optimale cette configuration. A mon avis, il faudrait renoncer au golden circle, cela améliorerait l’ambiance et éviterait à des groupes de jouer avec parfois de gros espaces entre la scène et le public, surtout devant car on ne voit pas grand chose.

Dernier concert sur la grande scène pour cette journée de folie avec Billy Talent. Un set de punk rock bien rôdé des canadiens qui donne la patate mais qui honnêtement semble un peu fade et surtout trop gentil après la prestation hyper carrée de Bullet For My Valentine.

En tous les cas, cette journée a été un succès du début à la fin, avec un accueil hyper sympa, des conditions sonores excellentes et un line-up de rêve. On ne peut qu’espèrer que le festival verra une seconde édition en 2024 !

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