Le paradis des amoureux des USA existe. Nous l’avons visité !

Cela s’appelle Trucker & Country et le nom annonce la couleur. Il n’y a pas tromperie sur la marchandise : des camions en tous genres dont pléthore de trucks américains rutilants (on parle là d’une allée constituée de 1’100 camions garés côte à côte, un truc de dingue), des dizaines de concerts de country sur quatre scènes (dont la plus grande est sous un chapiteau d’une capacité de plusieurs milliers de personnes), de la bouffe US et tex mex, des stands de chapeaux et bottes de cow-boys ainsi que de boucles de ceintures plus américaines les unes que les autres, du taureau électrique pour s’essayer au rodéo, du monster truck qui écrase des bagnoles, n’en jetez plus ! Un paradis, on vous dit. Le Stetson est de rigueur. Les santiags un must. Aimer le line dance est un bonus non négligeable car ça fleurit de partout pendant les concerts (c’est fou comme ça se met en place et que ça grandit au fur et à mesure que des gens se joignent au groupe). Et bien sûr, apprécier la country music est indispensable, sinon vous allez déguster, on ne va pas vous mentir ! Mais pour qui aime ce style – ou est prêt à se laisser séduire – quel pied, ce festival. Et quelle organisation. Depuis le temps (c’est la 28ème édition), on sent qu’ils sont rodés. Tout est nickel. Du personnel hyper sympa. Des scènes idéalement placées et aux volumes sonores parfaits pour ne pas se gêner mutuellement (ça joue partout tout le temps, il n’y a pas d’alternance entre les concerts) et une jolie programmation pour les têtes d’affiches de la grande scène (le chapiteau susmentionné).

Cette année, c’est la très prometteuse Jessica Lynn qui a ouvert les feux de la « American Country Night ». Et de quelle manière ! La jeune américaine a retourné le chapiteau avec sa pop country efficace et sa capacité de communication hors pair. Souriante, sensible et sachant parfaitement comment prendre le public à bras-le-corps, la new-yorkaise reviendra certainement dans une prochaine édition encore plus haut sur l’affiche. Ou dans une autre salle de grande capacité. Car bien que la country ne soit pas un style très populaire chez nous, cette artiste a néanmoins un potentiel énorme. La reprise de Shania Twain en guise de rappel n’est pas totalement innocente : Jessica Lynn pourrait très bien suivre la même trajectoire. On apprendra d’ailleurs après coup que c’est la première fois en 28 ans que le groupe d’ouverture remplit le chapiteau !

Cette prestation a apparemment également secoué le groupe de Doug Adkins qui lui succédait, la présentatrice des concerts relevant que le groupe était particulièrement nerveux avant d’entrer en scène… On l’aurait été à moins si on avait dû passer après la mini tornade Lynn. Il n’y a d’ailleurs pas eu de miracle, la country un peu plus pépère de Doug Adkins n’a pas forcément eu le même effet sur le public, même s’il n’a pas démérité. Plus classique dans le style et les paroles, moins « explosif », c’était bien mais pas de quoi se relever la nuit.

Enfin, c’est Asleep at the Wheel qui a clôturé la soirée. Les Texans ont remplacé presque au pied levé The Mavericks, qui ont annulé leur tournée européenne quelques semaines avant le festival. Un remplacement de luxe, lorsqu’on sait que Asleep at the Wheel a glané pas moins de 9 Grammy Awards au cours de sa très longue carrière débutée en 1970. Un groupe vraiment atypique, mêlant country, jazz, big band, bluegrass, et certainement d’autres styles en fonction de la chanson. Très belle découverte. Le festival s’est encore prolongé tard dans la nuit, tant la température était agréable et les animations nombreuses. Mais pour nous il était temps de rentrer en Romandie. Sur une promesse : ce n’est qu’un au-revoir, cher Trucker & Country Festival. A l’année prochaine !

Texte : Verónica Silva

Photos : Gilles Simon

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