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SOULFLY – RETOUR AUX SOURCES

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Max Cavalera est l’un des pionniers et des survivants du heavy metal. Avec leur nouvel album ‘Totem’ sorti en août, Soulfly prend une direction beaucoup plus extrême et aventureuse qui ravira les oreilles et fait remuer les nuques.

Votre nouvel album ‘Totem’ vient de sortir en août. Tu définis cet album comme un mélange entre les fans, la rage, et le metal. Comment as-tu combiné tout ça ?
Je crois que je suis tombé amoureux du metal à nouveau. Il y a tellement de puissance, de rage, d’énergie, tout ce genre de choses que je faisais dans les années 80. Je crois que la première partie de ‘Totem’ revient sur ce côté sauvage, c’est probablement le truc le plus puissant que j’aie jamais fait. La deuxième partie est plus expérimentale, à la sauce Cure et Sister of Mercy. Le morceau ‘Spirit Animal’ fait 10 minutes, c’est exceptionnel, on n’avait jamais fait ça ! Je me demandais si je pouvais le faire (rires.) J’adore l’énergie qui dégage de ‘Totem’. Ce n’est pas facile de faire des morceaux courts, tu dois faire beaucoup de travail pour rendre chaque morceau spécial. Mais je vois ça comme un grand voyage, et j’espère que c’est un tournant pour le groupe.


Tu es vraiment sorti de ta zone de confort. Comment les fans vont réagir d’après toi ? Surtout avec une partie très extrême, et une plus calme ?
Il y a toujours des éléments tribaux qui font l’identité de Soulfly, mais de manière plus éparse. Je trouve que l’on mélange mieux les choses. Sur ‘Primitive’, les instruments tribaux étaient au premier rang, mais maintenant nous retournons à nos sources, avec des morceaux courts, on se concentre sur l’énergie, sur ce que tu sens en toi. Le public était très réceptif lors de notre dernière tournée. On avait deux nouveaux morceaux issus de ‘Totem’ dans notre set-list et les gens adoraient ! Je crois que les gens cherchent quelque chose de plus lourd, ils veulent vivre quelque chose de brutal qui te fait sentir vivant. Pour moi c’est un bon album pour les fans. Perso, je suis fan de Soulfly, j’aime entendre les morceaux devenir plus lourds et intenses.

D’où as-tu trouvé la force ?
J’ai passé des heures avec ma guitare à jouer avec des riffs ! Je me pose sur mon canapé et je cherche des riffs. Je suis aussi allé dans le désert, sur la montagne ‘Superstition’ ici à Phoenix, j’en ai d’ailleurs fait un morceau. La nature m’a beaucoup inspiré. Je crois qu’on retourne à la spiritualité, à la nature, aux civilisations perdues et ces mondes mystiques et mystérieux. Je trouve ça assez cool d’avoir un album très inspiré sur la nature, les éléments qui nous entourent. J’espère que les fans apprécieront. La pochette est super, elle représente bien tout ça.

Tu parles d’esprit de la nature, ou de message écologique ?
Un peu des deux. Je voyage beaucoup. Par exemple en Europe, en Norvège, Suède, Islande, et tu vois ces superbes montagnes, ces chutes d’eau, c’est magnifique. C’est puissant, ça te rend humble. Nous vivons dans un monde orienté vers la technologie, qui te fait oublier à quel point la nature est puissante. Il nous faut la voir, l’expérimenter. J’ai envie que les gens aillent vers la nature, partent explorer, voient le monde autour d’eux. Pour moi, le metal et la nature se connectent intimement. Même le nom ‘totem’, c’est ce que nous montrons. Là j’ai un t-shirt avec un nom de groupe, c’est mon totem à moi. Toi, tu as ton totem à toi. C’est ce qui nous définit.

Tu as fait une vidéo où tu joues ‘Superstition’ à la guitare.  
Je voulais faire une vidéo de moi qui joue la partie à la guitare de ‘Superstition’. J’utilise une six-cordes, ce que je n’avais pas utilisé depuis un moment. Les gens vont paniquer (rires). Je suis allé dans le studio d’un ami pour faire ce playthrough. C’est cool que les gens puissent voir comment jouer un morceau, mais aussi comment un artiste ressent des émotions pendant qu’il joue un morceau. Je pense refaire ce genre de vidéos. On va faire une vidéo pour un prochain morceau, mais je ne t’en dis pas plus !

Soulfly a beaucoup changé depuis août 2021. Mark est parti plus ou moins avant de sortir l’album.

Chaque album est différent. Soulfly a toujours été varié. Avec ‘Prophecy’, tous les musiciens sont partis, j’ai dû trouver trois nouvelles personnes. Rizzo est parti, c’est dommage, mais je trouvais que sa façon de jouer stagnait un peu. Soulfly veut toujours avancer, surprendre. Les solos sont beaucoup plus variés par exemple, parce qu’on a demandé à trois musiciens de faire des solos. C’est cool, ça me rappelle le vieux heavy metal, mélangé avec les trucs super extrêmes que l’on fait. Au fond, son départ était l’opportunité pour commencer quelque chose de nouveau. Dyno de Fear Factory nous a rejoint en live, c’était incroyable, je suis un gros fan. Lui et moi sommes des survivants du heavy metal mine de rien.

Tu as toujours travaillé avec des membres de ta famille. Pourquoi ?

C’est comme une mafia (rires), quand tu y es, impossible d’en sortir ! J’adore jouer avec mes frères et j’ai même un projet avec mon fils, du punk metal old-school, et je tourne avec mes frères aussi, des anciens trucs de Sepultura. C’est un projet qui me tient à cœur, j’ai beaucoup d’amour pour Sepultura, et les fans me le rendent bien. Je suis un musicien très chanceux tu sais, je peux jouer d’anciens morceaux ou de nouveaux sans avoir peur de perdre des fans ou sans en avoir marre des anciens morceaux.

Tu as tourné avec Soulfly entre février et mars de cette année. Qu’est-ce que ça fait ?

C’était incroyable ! La vie reprenait, les concerts reprenaient vie, les concerts étaient complets, Dyno était avec nous, on avait deux nouveaux morceaux, on commençait notre set avec ‘Primitive’ et finissait avec ‘Jump The Fuck Up’, on avait une première partie qui s’appelle 200 Stab Wounds qui sont super. Il faisait froid mais j’avais la chaleur dans mon cœur ! Retrouver le public et sentir l’énergie des morceaux et la réception du public c’était génial. L’album était enregistré, donc il y avait ce côté réjouissant de savoir qu’on allait montrer ça au public. L’Europe me manque, je ne suis pas allé depuis 2019 !

Qu’as-tu à dire à le Tribe d’Europe ?
Vous me manquez ! Soulfly a des Tribes dans chaque pays, j’adore ce sentiment d’avoir une famille partout où tu vas. On va jouer toute la première partie de ‘Totem’ comme ouverture, avant de partir vers les classiques. Je me réjouis !

www.soulfly.com

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