Début de soirée : le déluge de Gojira
La soirée a débuté avec Loathe, que j’ai malheureusement manqué, suivi de Gojira. Contrairement à KoЯn, qui a connu le succès dès le début de leur carrière, les quatre Français ont travaillé très fort pour arriver où ils en sont. Le point culminant de leur parcours est une participation à la cérémonie d’ouverture des J.O. de Paris et leur victoire au dernier Grammy Awards pour la meilleure performance Metal de l’année en 2024.
Gojira a mis les petits plats dans les grands, notamment avec un visuel scénique digne d’une tête d’affiche. Des projections vidéos en fond de scène, et tout au long du podium, la batterie de Mario était perchée. Il y avait aussi du feu, partout et sur presque chaque titre joué. La set-list, on en parle ou pas ? Bien sûr que oui ! Rien de doux. Ils ont ouvert avec Only Pain, suivi de The Axe et Backbone, ce qui m’a fait dire qu’ils étaient là pour ne pas être oubliés, même si Gojira jouit d’une très grosse cote de popularité au Québec. Sur la cinquantaine de minutes qui leur était allouée, on a pu entendre Flying Whales, Another World et bien sûr Mea culpa (Ah ! Ça ira !), qui s’est joué dans un déluge de feu. Ils ont terminé de nous achever avec Amazonia. On a déjà tous hâte à la sortie en 2026 de leur nouvel album, ce qui signifiera qu’une nouvelle tournée s’arrêtera au Québec.
Le défi de KoЯn
La salle à peine rallumée après le déluge offert par Gojira, je me suis demandé comment KoЯn allait bien pouvoir passer après une telle performance car ils ont mis une bonne partie du public à terre. Eh bien, ils ont commencé avec leur titre légendaire Blind, ce qui a relevé tout le monde et ils ont tout écrasé par la suite.
Ils sont allés relever tout le monde un par un, en débutant donc par Blind. KoЯn faisait figure de vétérans de la soirée, car ils sont sur le circuit depuis 1993, et j’avais hâte de voir ce choc de générations. Le quintette de Bakersfield a misé sur une set list essentiellement portée sur leurs quatre premiers albums. Pour moi, c’était parfait, car je suis honnêtement fan de cette partie de leur carrière. La suite, même s’il y a eu du bon, m’a moins intéressé. Blind a été enchaîné assez rapidement avec Twist, suivi de Here to Stay, de l’album Untouchables. Après ces quelques titres, je me suis dit que KoЯn avait relevé le défi lancé par Gojira : pas question de se faire tasser comme ça par les jeunots Français!
Une ambiance électrique
Tout au long du concert, le jeu de lumières était superbe, avec notamment cinq grosses structures carrées. Elles éclairaient la scène ou projetaient des lasers, ce qui créait une ambiance à chaque titre joué. Le tout était combiné à des projections sur un écran à l’arrière de Ray, le batteur. On a pu entendre Shoots and Ladders, avec un passage de One de Metallica ou encore Coming Undone, où l’on a pu entendre un passage de We Will Rock You de Queen. Mais en fait, quelle chanson n’a pas fait réagir la foule ? Aucune ! Cette foule qui s’est réunie nombreuse au Centre Vidéotron, probablement près de 10 000 personnes, ont chantés sur A.D.I.D.A.S., Y’All Want a Single, bref sur tout, car l’ambiance était vraiment énorme et pour moi, KoЯn remporte le duel mais d’une courte tête. La soirée se termine par Freak on a Leash et il faut se résigner, le concert est terminé, il va falloir attendre leur prochain passage au Québec.
