Abonne toi à Daily Rock
AccueilLive ReportsLive reports SuissePluie de décibels au Paléo Festival - 26 juillet 2025

Pluie de décibels au Paléo Festival – 26 juillet 2025

-

Le Paléo Festival faisait à nouveau une place de choix au rock dans son affiche 2025, notamment le samedi, avec Queens Of The Stone Age, Last Train, Les Sex Pistols, Ultra Vomit et Coilguns. C’était aussi l’occasion d’élargir son horizon musical en jettant un oeil (et une oreille) à Théa, Zaho de Sagazan et Flèche Love.

Bon, je confesse d’emblée que l’an passé je faisais l’impasse sur la Plaine de l’Asse pour la première fois depuis très longtemps. Je faisais partie des déçus de la programmation 2024 et plus généralement de l’absence de têtes d’affiches rock. Malgr tout, à la der, j’avais quand même cherché en vain un billet pour voir Patti Smith, échouant tant à la bourse aux billets qu’à obtenir un des billets supplémentaires mis en vente le jour même. Voilà, faute avouée, à moitié pardonnée.

2025, sans comparaison avec l’année d’avant, alors forcément, cri de joie et de soulagement à l’annonce de cette programmation bien mieux orientée, avec ses promesses de guitares et de crêtes, en particulier la journée de samedi. 

Fallait pas arriver trop tard samedi car y’avait Last Train sur la scène Vega à 17h30 déjà. Accueillis par une pluie massive, les Français avaient également devant eux un public nombreux, entre les fans et les curieux de découvrir cette nouvelle sensation rock hexagonale. Je les ai loupé aux Docks quelques mois plutôt et depuis le temps que j’entendais parler d’eux, j’étais décidé à ne pas en perdre une miette.

Les gars sont manifestement contents d’être là et de jouer ensemble. Le public répond présent alors que la pluie baisse d’intensité pour pratiquement s’arrêter. Grosse ambiance aussi quand le chanteur demande à la foule de s’avance car il veut essayer un truc, c’est-à-dire marcher dessus avec sa guitare à la main. Un classique des concerts de Last Train mais qui fait son effet à chaque fois.

Musicalement, c’est propre et cela déborde de complicité, on voit bien que ce sont avant tout des potes de longue date. Pour ma part, j’avoue que autant l’envie et l’attitude sont irréprochables, qu’il manque toutefois un truc dans les chansons pour que cela décolle vraiment. Mais cela reste clairement un groupe prometteur à suivre de près pour la suite.

Autre groupe français à l’affiche ce soir, sur la Grande Scène cette fois, Ultra Vomit. Un nom qui doit laisser dubitatif les festivaliers qui ne connaissent pas le joyeux quatuor si branché déconne. Cela commence avec une voix-off qui teste un peu le public et la réaction est immédiate. La foule est amassée devant la Grande Scène et joue le jeu à fond. Impressionant.

Content aussi de les voir à l’affiche car plusieurs concerts ont été annulés les semaines précédentes suite à une hernie discale du chanteur. C’est donc le concert de reprise comme il le dira lui-même en parlant à la troisième personne et pas la plus petite des dates à mon avis.

Grosse ambiance avec un nombre invraisemblable de titres parodiques tel ce succulent ‘Calojira’ qui fonctionne à chaque fois, ou d’interactions avec le public qui ne se fait pas prier pour participer. Je me demandais si Ultra Vomit sur la Grande Scène, juste avant Zaho de Sagazan, c’était une bonne idée, la réponse est oui définitivement.

Dans le Club Tent voisin, il y a Théa qui a droit à une heure de set. Autant dire qu’elle est attendue, doit plus y’avoir une seule place de libre et ce n’est pas lié à la pluie qui n’a pas repris.

Jolie foule donc pour accueilir la Française et sa pop teintée de punk. Le programme parle d’hyperpop, j’avoue je ne sais pas ce que c’est, mais ce qui est sûr c’est que cela bouge. Intenable, cela court et saute dans tous les sens, le public répond massivement. Et faut souligner qu’elle joue avec un vrai groupe : batterie et guitariste l’accompagnent. Je l’avais découverte avec ‘Anxiolytiques’ l’an passé et je vois que c’est bien plus musclé en live, elle a dû passer aux Amphétamines dans l’intervalle! Moment très sympa et je note mentalement qu’elle sera aux Docks l’an prochain, une date à réserver dans le calendrier.

Je fais un crochet ensuite par le Dôme, au milieu du Maghreb, » cette année pour aller voir Flèche Love, dont j’avais beaucoup aimé la musique lorsqu’elle était chanteuse chez Kadebostany (oui cela date). Je l’avais vue à Label Suisse l’an passé et cela m’avait moins plu, surtout parce que ce n’était pas véritablement un concert mais plutôt un spectacle, avec uniquement la voix en live sur des bandes préenregistrées et des danseuses avec elle. Après quelques minutes, je constate que cela ressemble beaucoup à ce que j’ai vu à Label Suisse et profite de quelques minutes de répit pour manger.

Retour sur la Grande Scène pour aller découvrir Zaho de Sagazan, elle aussi très attendue alors que la pluie revient. Une artiste que je connais pas du tout mais dont je vois régulièrement le nom à l’affiche des salles de concerts.

Je regarde les trois morceaux que nous sommes autorisés à photographier et si ce n’est pas désagréable, cela ne me parle pas plus que cela. J’ai trouvé assez audacieux, vu le nombre d’enfants présents dans la foule, de commencer par une chanson sur les « cigarettes magiques »  et d’enchainer avec un titre sur l’amour libre. Une pensée pour les parents qui ont dû répondre à des questions sur ces sujets dans la voiture au retour.

Tout cela c’est bien, mais maintenant faut que cela explose. On est quand même venu pour en prendre plein les oreilles. Quoi de mieux que le retour de Coilguns au Paléo ? Dans le Club Tent, mis à la bonne température par Théa peu avant, le public est là en nombre et avec la pluie qui tombe vraiment fort maintenant, il n’y a plus un cm carré de libre sous la tente.

Louis Jucker commence par serrer des mains dans la fosse, comme un candidat en tournée électorale. Ils rejoint vite ses comparses pour un set énergique consacré essentiellement à ‘Odd Love’, le dernier album du groupe. Le set est bien rodé et cela se sent après déjà pas mal de dates depuis l’an passé. Petit passage dans la foule pour Louis en milieu de concert et toujours cette intensité qui ne baisse pas tout au long de l’heure accordée à Coilguns. S’ils nous disaisent récemment ne pas avoir été très satisfait de leur premier passage au Paléo, là ils peuvent être plus que contents de leur prestation.

Les Sex Pistols? Oui, enfin sans Johnny Rotten (trop faché avec ses comparses) et sans Sid Vicious (trop mort). Mais avec un Franck Carter que l’on ne présente plus et qui a tout du chanteur idéal pour redynamiser ce groupe culte. Je les ai vus au Greenfield Festival un mois plus tôt et je savais donc à quoi m’attendre cette fois. Certes, ce ne sont pas les Pistols cuvée 77, mais là faut se faire une raison, ce groupe n’existe plus depuis longtemps, hormis une tentative de réssurection en 96. ‘Nevermind The Bollocks’ est un album culte qui regorge de pétites et c’est bien entendu ce dont il est question ce soir, comme l’annonce le NMTB affiché sur la batterie de Paul Cook. Tout y passe, ‘Pretty Vacant’, ‘God Save The Queen’, ‘Bodies’, etc. jusqu’à un ‘Anarchy In the UK’ majestueux.

Franck fait le show et apporte l’energie que Steve Jones, Paul Cook et Glen Matlock n’arrivent plus vraiment à insuffler dans les Pistols. Il viendra chanter auprès des premiers rangs dèjà au deuxième morceau, mais renoncera malheureusement à venir dans la foule, car cela lui a été interdit sous peine de repartir à l’arrière d’une voiture de police. Là, je m’attendais à un fuck the police de sa part avant de sauter dans le public, mais non, même ce chien fou de Carter respectera les consignes. Dommage car au Greenfield, après deux morceaux il était au millieu du public en train de mettre en place un circle pit géant qui qui passait derrière la régie, un truc complétement hallucinant que j’aurais bien vu à Nyon aussi.

Au final, une heure avec des classiques du punk anglais que plusieurs générations ont repris en choeurs en pogotant joyeusement.

Il n’en reste plus qu’un pour clôturer cette soirée, place au groupe Queens Of The Stone Age sur la Grande Scène. Je ne pensais pas que je verrai un jour Josh Homme et ses acolytes jouer dans un festival grand public sur le créneau final de la scène principale. Et bien si, ils sont là pile à l’heure et d’attaque. Cela dit, au final, quoi de plus normal que de convier les folles de l’âge de pierre à un festival qui se nomme Paléo ?? En position resserée sur le centre la scène, les QOTSA démarrent avec un de leurs titres les plus connus, ‘No One Knows’, histoire de convaincre les curieux de rester pour le reste du concert. Cela marche plutôt bien comme technique car dans l’ensemble le public, plus que mouillé, demeure sur place pour le concert des QOTSA. Les moins convaincus sont rentrés discrètement mettre leurs habits à sécher après avoir drifté dans le parking gorgé d’eau, sans attendre la fin du show, nous laissant entre nous à déguster ce monument du rock.

Je ne suis pas le plus fan de ce groupe que j’ai toujours trouvé un peu monolitique, mais ce soir cela le fait bien (malgré un jeu de lumière indigne de leur statut). Le rock est revenu à Nyon et le rock n’a pas déçu. On peut légitimement espérer qu’il reviendra, Et nous avec.

www.paleo.ch

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

A voir aussi

Leprous + Gåte – Fri-son, Fribourg – 8 novembre 2025

Soirée scandinave en ce 8 novembre à Fri-son. Gåte (prononcer Gote) fait dans le rock folk nordique. Le violoniste qui a une façon bien à...

BYWATER CALL – Kofmehl, Soleure – 3 novembre 2025

S’il est un groupe que l’on affectionne, c’est bien Bywater Call, septette de Toronto emmené par Meghan Parnell – sa charismatique chanteuse – et Dave...

Suivez-nous !

17,057FansJ'aime
1,439SuiveursSuivre
571SuiveursSuivre
1,340SuiveursSuivre
271AbonnésS'abonner

Les plus lus

Publicité