Allier musique, culture locale, terroir, convivialité et paysages sublimes. Voilà ce que le Palp Festival tente et réussit à mettre en place depuis 10 ans maintenant ! Loin des dizaines de milliers de personnes agglutinées dans les grands événements estivaux, l’originalité du festival valaisan tient dans la possibilité d’assister à des concerts en petit comité dans des lieux inédits autour d’un bon plat régional. Que demander de mieux lorsque la bonne humeur est de mise ! Cette configuration particulière a également permis au festival de ne pas être considérablement affecté par l’arrivée du virus et ainsi préserver une édition 2020 quelque peu remaniée. Nous avons eu l’opportunité de pouvoir poser quelques questions à Michel May, l’un des programmateurs du festival qui a eu la gentillesse de prendre quelques minutes pour y répondre.
Comment allez-vous et comment vivez-vous la situation actuelle ?
On va plutôt bien, merci ! Il est certain que la situation actuelle est loin d’être idéale, mais nous nous efforçons de rester positifs et d’aller de l’avant.
Quel bilan pouvez-vous faire sur l’édition 2020 du Palp Festival, vous êtes l’un des rares festivals à avoir eu lieu malgré tout ?
Nous avons dû nous adapter aux diverses restrictions et mesures sanitaires, en revoyant notamment à la baisse la capacité d’accueil de certains de nos événements et nous avons également dû en annuler quelques-uns malheureusement. Mais au final, on peut dire que l’édition 2020 s’est très bien passée. Les artistes étaient heureux de pouvoir à nouveau jouer devant un public plus que ravi d’être là. C’est sûr que ça a été compliqué, mais tout le monde nous a suivi, aussi bien les artistes que le public, sans oublier nos différents partenaires.
Craignez-vous que la pandémie dure plus longtemps que prévu ? Comment est-ce pris en compte ? Comment vous organisez-vous en conséquence ?
N’étant ni épidémiologistes, ni complotistes, nous ne nous amusons pas à faire de prédictions quant à la durée de cette pandémie. Il nous semble cependant clair que nous n’avons pas d’autres choix que d’apprendre à vivre avec ce nouveau virus. Concrètement, nous organisons notre prochaine édition sur la base de celle de cette année, en prévoyant d’adapter les jauges et les plans de sécurité en fonction de l’évolution de la situation.
L’arrivée prochaine des vaccins peut-elle jouer un rôle important à l’avenir dans l’organisation de grands événements ? Et y a-t-il un risque que le vaccin devienne obligatoire pour les grands concerts ?
Si rien n’est impossible, ça ne devrait être qu’une mesure de dernier recours, qui nous semble un peu extrême et difficile à mettre en place. Quoiqu’il en soit, nous préférons de toute façon les événements à taille humaine aux gros raouts.
Comment imaginez-vous l’édition 2021, est-ce que vous travaillez déjà sur des plans B, C, etc. à l’édition habituelle ?
Comme dit, nous repartons sur les bases de l’édition 2020. Nous avons la chance d’avoir une organisation très souple et de pouvoir rapidement nous adapter à d’éventuels changements.
Quels seront les conséquences à long terme de cette crise pour vous ? Et pour l’industrie musicale en général ?
Difficile à dire en l’état. La crise actuelle aura sans doute de lourdes répercussions durant les années à venir, notamment dans notre secteur d’activité. Mais il y a toujours des possibilités. Les gens auront toujours besoin de se retrouver, de partager. Ils auront toujours besoin de culture, de musique. C’est à nous de trouver le meilleur moyen de leur proposer tout ça en minimisant au maximum les risques sanitaires et/ou économiques.
Comment voyez-vous l’avenir ? Peut-on toujours se lancer dans des projets ambitieux ?
Ça dépend de la définition que l’on donne au terme ambitieux. Pour nous, l’ambition n’est pas de mettre sur pied d’immenses rassemblements de plusieurs dizaines de milliers de personnes, mais de proposer des événements originaux, accessibles à tous et privilégiant la proximité. Et il y aura toujours de la place pour de tels projets.
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Crédit Photo : @PALP