Après 10h de route, pour avoir traversé la France dans la largeur, nous arrivons à Fontenay-le-Comte, en Vendée, pour la 7ème édition du festival ON N’A PLUS 20 ANS qui se passe à l’Espace René Cassin.


L’affiche est belle pour les 3 jours à venir. Le lieu est sympa et la salle est grande pour accueillir, on espère, un max de festivaliers !

Jour 1
Réglé comme une montre Suisse, 19h tout pile, les bretons de Darcy démarrent la soirée. Leur cri ‘’nous sommes des indignés’’ donne le ton de leur style musical ! Ils ne font pas dans la dentelle. La gueulante est belle et le rythme est soutenu, la batterie tape fort, et c’est sans appel que le public est déjà à donf ! Une belle baffe d’entrée.


Installation d’une p’tite mise en scène, et le deuxième groupe, Banane Metalik est prêt. Derrière leur maquillage, ils jouent du bon punk-métal très gore’nroll comme ils aiment le dire. Grimés comme des zombies, Ils enflamment le public, jouent avec de faux membres déchiquetés (on l’espère), mais derrière cette mise en scène, il y a de vrais bons musiciens. Les jeunes filles ont la part belle et s’invitent sur scène pour s’éclater en leur compagnie ! Pas de jaloux … à la fin du concert c’est au tour des mecs ! Retour de pif-paf, les yeux pétillent et les oreilles bourdonnent déjà.


21h30, Les Fatals Picards ‘’les terroristes intellectuels depuis 20 ans’’ sont là et comme à leur habitude bien là ! Le son est super, la rythmique est mélodieuse et festive, elle accompagne des textes engagés, voire très engagés, sans vulgarité, repris en chœur par les festivaliers très nombreux ! Quelle ambiance, quel moment de partage ! Un coup de cœur de votre rédactrice.


Entre les changements de plateau, la bière coule à flot, et pour certain c’est loin d’être la première…mais le public est preneur de bon son alors il se masse très vite devant la scène. Il accueille l’avant dernier groupe de la soirée qui entre en scène sur un chant religieux. On parle là des punk des Sales Majestés (LSM). Leurs textes en français sont tournés sur la dérision comme ‘’Johnny part à la guerre’’, mais souvent le public s’y retrouve et scande en chœur la réalité sociale balancée à froid par Monsieur Cessianas . Eux aussi s’accompagnent du public féminin, mais cette fois y’a sacrément du monde sur la scène ! Voilà la soirée touche à sa fin mais pas tout à fait… La Phaze a la charge de maintenir les festivaliers au top, malgré une partie déjà partie. Changement de style musical radical, ska, rap, électro ? A trois sur scène ça déménage ! Sorte de ‘’disco-punk’’ qui plait. Tout notre corps vibre encore de cette première soirée plus que réussie. On rentre, on se repose pour repartir de plus belle demain.

Jour 2
Ce soir, à nouveau une belle brochette de groupes nous attend, et déjà du monde dans la halle de l’Espace René Cassin. 19h tout est prêt et c’est The Foxy Ladies qui ouvre les festivités. Groupe exclusivement féminin à la base, mais depuis peu un bassiste les a rejoint. Derrière ‘’leur loup noir’’ se cache un tempérament pur metal assez mélodieux. La voix claire de la chanteuse, accompagnée de celle de la guitariste, donne le style à leur musique. Pour les avoir découvert en 2014 sans les revoir depuis, leur évolution est incroyablement fulgurante. Pour preuve, notre photographe repart avec leur vinyle. Le public a bien croché et ce fut un très bon moment.


Et on continue avec Grade 2. Ils sont trois pour jouer du pur punk anglais à un rythme effréné et ‘’ là’’ ça chante ! Tantôt le bassiste, tantôt le guitariste, mais plus souvent à deux avec des supers mélodies qui restent bien en tête ! Incroyable découverte qui est passée beaucoup trop vite.


21h25 le public, casquette visière levée, est en nombre pour Elmer Food Beat. Leur punk-rock est bon, les musicos le sont aussi, et c’est tout ce qu’il faut pour accompagner ‘’le plastique c’est fantastique’’,’’ Daniela’’ ou encore ‘’La caissière de chez Leclerc’’. Des textes légers, grivois et remplis d’humour ! Tout ça pour finir en slip…Tant de bonne humeur sur scène rend le public heureux.

Quand la musique est bonne la soirée passe trop vite ! C’est déjà l’avant-dernier groupe avec The Exploited. Du punk… encore …mais cette fois c’est old school et c’est du lourd. Avec plus de 40 ans d’existence, ils ne font pas dans la finesse ! Le batteur tape fort, le guitariste et le bassiste grattent dur et le chanteur à la crête rouge, scande entre des ‘’fuck, fuck et encore fuck’’ ses textes avec une voix légèrement éraillée ! Quelques crachats, et deux-trois doigts d’honneur, ces maîtres en la matière n’ont pas failli à leur réputation underground.

Tagada Jones sont les derniers de cette deuxième soirée. Initiateurs de ce festival, ils fêtent cette année leurs 29 ans d’activité avec. ‘’A feu et à sang’’, leur dernier album et un début de concert qui met le plateau en feu avec le groupe des Bidons de l’An fer. Là aussi les paroles dénoncent la vie, la France, le social. Ça envoie sec, le public bouscule, slam mais toujours dans le respect de l’autre. Une très belle soirée de haute qualité se termine. Reprendre des forces pour demain pour le dernier soir qui risque d’être tout aussi brûlant.

Jour 3
Voilà c’est déjà le 3ème et dernier jour de ON N’A PLUS 20 ANS. Les festivaliers arrivent tranquillement en ce beau dimanche de Pâques. Les concerts commencent un poil plus tôt. 18h30 c’est parti avec les enfants du pays (Vendée) Strollad. Ils sont huit, y’a même un accordéon et un biniou. Leur musique c’est le ska, c’est festif et dynamique, ils sont dans le partage, ils font chanter la foule, ça chauffe bien la salle en ce début de soirée. ‘’ C’est la fête du slip !’’


Et puis, le « Pavillon Noir « rentre au port et c’est Outrage qui largue les amarres ! Trompette et saxo accompagnent la guitare, la basse, la batterie et le chant pour du ska et du punk d’enfer. Ça donne la pêche ! Le groupe est top et les festivaliers sont à fond ! « Au revoir à bientôt merci on espère vous revoir bientôt merci « et bien nous aussi on espère vous revoir bientôt les gars, c’était extra !
21h déjà, et voilà que Les 3 Fromages sont sur scène. Et en plus ça joue pas, ils sont 4 pour balancer du bon rock avec humour à la sauce française. Super jeu de scène avec fumigènes et des super light. Fin de concert confettis et bougies pour fêter leurs 17 ans. Joyeux Anniversaires et merci pour ce super concert.


La tête d’affiche de la soirée mais également du festival c’est indéniablement les espagnols de Ska P qui entament leur show pour deux heures de concert. Revendications politiques sur un air de ska, ça passe toujours mieux. Rien qu’en les écoutant, on danse, tout naturellement. Un des cuivres, à l’allure imposante, joue des rôles pour mettre en scène certaines chansons. C’est théâtral et ça donne du volume au spectacle.


Trois jours de festival c’est tout une organisation. Celle-ci était vraiment au top. Nourritures, boissons, horaires, tout était réglé comme du papier à musique. Sans oublier la sécu qui a fourni un boulot de dingue pour réceptionner les festivaliers ‘’slameurs’’ tout en protégeant
les photographes opérant dans le pit. Merci à eux.


Pour une première, ce fut trois jours intenses mais ô combien génial. On vous dit à l’année prochaine !

Texte : Laurence Apothéloz
Photos : Jacques Apothéloz

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