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©Closet Disco Queen

Né du savoir-faire incomparable de Luc Hess (batterie) et Jona Nido (guitare), je ne pourrais mieux les introduire qu’au travers des mots de Jona pour cette interview: ‘Pour moi, c’est mon interprétation d’un rock à tendance psyché-kraut, parfois progressif, parfois hyper frontal, souvent très expérimental. Il y a certains éléments que l’on pourrait attribuer au rock classic des années 70 même si, c’est plus quelque chose qui se retrouve dans l’attitude que dans la musique’. Closet Disco Queen, un projet à l’image de ces deux musiciens talentueux !


Parle-nous de la naissance de ce projet juste incroyable !
Sa création est un concours de circonstances. Il manquait un groupe lors d’une soirée où il fallait jouer vingt minutes. On a dit oui, car j’avais quelques riffs en stock qui permettaient un peu d’improvisation et par conséquent pas un immense travail de préparation. Après ça on nous a invités à jouer cinq ou six fois sur la fin 2014.

Le groupe est né officiellement le 10 mars de cette année lorsque les américains de The Atlas Moth nous ont contactés pour notre autre groupe Coilguns pour tourner avec eux autour de leur performance au Hellfest. Coilguns étant en pause jusqu’à nouvel avis, on leur a proposé Closet Disco Queen alors qu’on avait rien à leur présenter. Ils ont dit oui, l’agence de booking a dit oui. On s’est donc dit que, pour partir en tournée, il nous fallait un album. Deux semaines plus tard on avait écrit, enregistré, mixé, masterisé et envoyé au pressage quarante minutes de musique. C’est là que l’agence de booking nous a lâchés. Finalement, j’ai booké la tournée moi-même (et putain je déteste faire ça) et dix jours avant la tournée ce sont The Atlas Moth qui avaient annulé leur venue en Europe.

J’aimerais ajouter que les deux semaines où on a écrit et enregistré cet album, Luc devait être aux Etats-Unis et n’a pas pu s’y rendre à la dernière minute. Je ne sais toujours pas comment interpréter cette chaîne d’événements occultes, ce qui est sûr, c’est qu’on boit toujours des coups à l’œil presque tous les week-ends grâce à ça.

Closet Disco Queen, pour moi, c’est mon interprétation d’un certain rock à tendance psyché-kraut, parfois progressif, parfois hyper frontale et souvent très expérimental. Il y a certains éléments que l’on pourrait attribuer au classic rock des années 70 même si, c’est quelque chose qui se retrouve plus dans l’attitude que dans la musique.

Influences parfaites et percutantes malmenées avec agilité. D’où vient cette aptitude magique de composition ?
C’est une tendance qu’on a dans tous nos projets. On en discutait récemment et on se demandait pourquoi on n’était pas foutus, après tant d’années passées à jouer avec cent projets différents, d’écrire un putain de hit ne serait-ce qu’une fois. On s’est ensuite rendu compte que dans notre processus créatif on s’applique systématiquement à virer ce qui nous paraît ‘évident’, ‘pertinent’ et ‘logique’. A la place, on va aller chercher des trucs tordus et plus simplement, se tirer une balle dans le pied à chaque fois. Ça nous fait beaucoup rire et on le vit bien.

Toi été Luc avez un sacré bagage musical. Est-ce que ça a fonctionné de suite le faite de n’être que deux pour aboutir au résultat et au rendu souhaité ?
Luc et moi ça a toujours fonctionné ‘de suite’ depuis la première répète ensemble il y a maintenant quinze ans. Coilguns est déjà un duo puisque notre chanteur ne fait que tabasser les gens en concert et Luc joue déjà en duo dans Kunz. Le format nous est donc assez familier.

Un autre secret c’est aussi de ne pas vouloir aboutir à un résultat quelconque. On branche des amplis, on monte une batterie et on joue. Les seuls trucs qui changent parfois c’est qu’on rajoute un tom, on enlève une cymbale ou alors on rajoute des amplis parce que ce n’est pas assez fort.

Le premier disque et sorti le 12 juin dernier et vous avez déjà une dose de dates bien hallucinante. Les retours sont donc super positifs ?
Depuis nos premiers shows en tant que ‘non-groupe’, il y a eu un enthousiasme qui nous a très vite poussé vers l’envie de développer notre propos. Mais ça m’hallucine malgré tout. Tout ça ressemble vraiment à un putain d’alignement de planètes (et sans doute aussi parce qu’on n’est pas complètement que des alcoolos de manches à couilles). Avec ce band, j’ai l’impression d’être devenu le guitariste que j’ai toujours eu envie d’être. Et franchement, si on peut dire qu’on n’a pas tout fait à l’envers, tout a été fait dans l’urgence et bien avec le cul, sans en avoir trop grand-chose à foutre et c’est vrai qu’on a rarement eu autant de retours positifs en si peu de temps avec un projet si récent.

Du fait de vos divers projets, n’est-ce pas un travail de titans pour se concorder et trouver des dates ?
Pas vraiment. On travaille tous avec des agendas et sur des périodes qu’on définit à l’avance. Les membres des autres groupes avec qui on joue font pareil et du coup les conflits ne sont que très rares. Travailler sur des périodes d’actualités permet non seulement d’avoir une visibilité sur ce que tu fais mais aussi de faire de la place dans ta tête pour le dit projet quand c’est le moment de le faire. L’opposé du groupe qui cherche des dates toute l’année durant. Nous on décide de période et quand c’est le moment on met toute notre énergie dedans et quand on balance sur un autre groupe on balaie tout ça et on le met de côté.

L’album est juste parfait et on en redemande ! Est-ce que on peut espérer avoir de nouvelles merveilles à soumettre à nos oreilles très vite ?
On va travailler sur un nouveau titre qu’on sortira d’ici début 2016 sous la forme d’un 7 pouces avec le groupe allemand Heads dont j’avais enregistré l’album. On va sans doute tourner le set tel qu’il est jusqu’à la fin de l’année et ensuite on verra. Bien sûr qu’on meurt d’envie de déjà faire du neuf mais, on va faire vivre cet album encore quelques mois avant de s’y atteler.

Quel est donc le futur proche de Closet Disco Queen ?
Quelques dates Suisse en ‘off’ au mois de septembre, ensuite on fera une apparition au festival de notre label allemand This Charming Man Records le 9 octobre. On partira ensuite en tournée européenne avec nos copains d’ØLTEN du 21 octobre au 2 novembre puis nous serons en Russie pour une grosse tournée du 6 au 24 novembre.

En décembre on sera sans doute comme tout le monde, le chibre au fond d’une vieille dinde et tout le mois de janvier sera dédié à l’écriture et l’enregistrement du second album de Coilguns.

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©Closet Disco Queen
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©Closet Disco Queen -S/t

Fiche CD
Closet Disco Queen
Hummus Records
www.hummus-records.com/artists/closet-disco-queen
www.facebook.com/closetdiscoqueen

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