L’histoire du rock est riche en trios célèbres : Rush, Motörhead, The Aristocrats, ZZ Top,
Green Day, The Police, Nirvana….BRUTUS, est le nouveau venu – pas si nouveau, depuis
2014 – qui monte, qui monte ! Depuis leur passage au Hellfest en 2019, le triumvirat de
Louvain surfe sur la vague du succès et venait défendre dans l’antre genevoise son dernier
album, « Unison Life » paru l’an dernier. C’est une Usine fort bien garnie qui accueillait le trio belge post rock aux accents métalliques.

Cela faisait d’autant plus plaisir à voir qu’un bon tiers de l’assistance était composé de
spectatrices, attirées entre autres par l’effet « girl power » de la leader du groupe.
BRUTUS est formé de Stefanie Mannaerts à la batterie et au chant – une fraîcheur et une
intensité dans les vocaux à mi-chemin entre Björk et la regrettée Dolores O’Riordan de The Cranberries, de Stijn Vanhoegaerden à la guitare et Peter Mulders à la basse.

Après une intro atmosphérique lors de laquelle les musiciens prennent place sur scène,
BRUTUS décoche « Liar », l’un des singles imparables du dernier album. Rythme enlevé, belle
mélodie, tout est en place pour faire gigoter le public. Vient ensuite « Horde II » et son final
étourdissant qui fait place à « War », l’un de nos titres préférés qui résume parfaitement le style
musical des Belges : ambiances alternées sur un même titre, intro toute en retenue guitare-
chant qui met en exergue la belle voix de Stefanie, puis d’un coup de cymbales, la tornade
musicale s’abat sur les fans pour leur plus grand bonheur.

La setlist est par la suite panachée de nouveaux titres (on adore « Victoria ») et d’autres plus anciens, désormais classiques de BRUTUS. Petit bémol pour le son qui aurait mérité d’être moins fort, pour éviter un effet parasite brouillon en début de concert.

Quant à BRUTUS, on se réjouit de les retrouver cet été, notamment dans l’un des plus beaux endroit pour jouer et écouter de la musique en Suisse, au Mühle Hunziken, à quelques encablures de Berne, le 8 août prochain, puis le 10 août au PALP Festival.

Texte : JB Betrisey

Photos : Floriane Piermay