Astonvilla, le groupe de rock français, fait son grand retour, avec ‘Superspectives’ (Delco Music), un nouvel album singulier, qui fait renaître le trio, tout en le modernisant. Entretien avec Fred Franchitti qui nous livre, avec beaucoup d’émotion, l’attachement qu’il porte à ce nouvel opus.

Ravie de savoir Astonvilla de retour ! Où étiez-vous pendant tout ce temps et qu’avez-vous fait ? 

Nous avons vécu d’autres vies, d’autres expériences. Et… besoin de faire un break après une certaine lassitude et 20 ans de bons et loyaux services. Je rêvais de faire de la cuisine. Et j’ai réalisé ce rêve en me formant, en étant plongeur, commis, et finalement en ouvrant mon restaurant à Marseille.

Vous allez reprendre la route, repartir à la rencontre du public. Que ressentez-vous ?

C’est ce que l’on fait de mieux. Écrire, composer, être sur scène, retrouver le public et faire de la musique avec ceux qu’on aime, c’est quand même le privilège absolu. Franchement : quelle chance !

Suite aux changements de line-up, comment la direction musicale a-t-elle été impactée ?

Greg est à la batterie depuis 2003 et Tonio à la guitare était le backliner d’Astonvilla depuis 2002, donc ça fait déjà 22 ans qu’il est dans l’entourage du groupe. Aurélien (basse) n’est pas membre du groupe à part entière, mais il est un compagnon de route incroyable, indispensable pour l’équilibre du groupe et pour les barres de rire. C’est aussi un grand musicien. Le groupe est magnifique aujourd’hui… Il n’y a pas de problème d’égo, pas de « casse-couille-térose », une maladie fréquente.

Peux-tu présenter ‘Superspectives’, le nouvel album, aux lecteurs de Daily Rock ?

Il ne faut pas acheter ce disque en fait… sauf si l’inaudible vous ennuie, sauf si ce rap de merde, qui est devenu de la variété avec de l’Auto-Tune à tout-va, vous emmerde : dans ce cas, allez-y ! C’est un pur album, aucune chanson ne se ressemble. Pourtant, il y a une cohérence absolue qui est sans doute assurée par la voix. Il y a la patte Astonvilla évidemment, mais il y a pleins de sonorités, de textures qui n’ont jamais été exploitées dans les albums précédents. C’est frais, la prod est énorme, le son est très gros. Alex Gopher, grand personnage de la french touch et de l’électro, s’est chargé du mastering. Il n’y a rien à jeter, je ne sais pas comment vous le dire ! Je ne suis pas vendeur en assurance, mais si je dois comparer avec les albums précédents, il a été fait dans une telle ambiance – merveilleuse et pleine de joie, que ça s’entend. Si vous n’avez pas trop le moral et que la vie est dure en ce moment, il y a des ‘Superspectives’ dans cet album.

Qu’est-ce qui vous a inspirés pour le composer ?

La vie ! Les textes sont comme une sérénade, un chant d’amour… Un amour qui part en vrille, et on s’accroche ; en tout cas moi je m’accroche. Tous les textes sont inspirés par une seule et même personne… Une muse, une femme, qui restera toujours gravée dans mon cœur.

Quel morceau conseillerais-tu d’écouter en premier?

Tous. Je les aime tous. Le premier morceau, ‘Superspective’, qui porte le nom de l’album, est vraiment friendly. Sinon, il y a un O.V.N.I sonore, ‘Harem Japonais’. Ce n’est pas forcément un album qui va plaire aux fans de la première époque d’Astonvilla, à ceux qui veulent des grosses guitares, du gros son. Ici, c’est quelque chose de bien plus moderne, dont les personnages principaux sont surtout la basse, la batterie et la voix. Je laisse au lecteur découvrir et se faire son propre avis.

www.astonvilla.org

[Texte : Sébastein Defabiani & Floriane Piermay]
[Crédit photo Yann Orhan]

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