Home Live Reports Live reports Québec STEVEN WILSON ENCHANTE LE MTELUS AVEC UN VOYAGE PROGRESSIF MÉMORABLE

STEVEN WILSON ENCHANTE LE MTELUS AVEC UN VOYAGE PROGRESSIF MÉMORABLE

1

Pour les amateurs de musique progressive, Steven Wilson n’a plus besoin de présentation. Il est en pôle position de la renaissance du style depuis une vingtaine d’années avec ses multiples projets en groupe ou en solo. Ses talents de musicien sur scène et de technicien en studio sont plus grands que nature, et c’est avec raison que son public lui voue un culte qui dépasse largement son succès commercial ou sa reconnaissance populaire. C’était clair, en ce jeudi 25 septembre 2026, que les fans présents au MTelus allaient assister à un spectacle électrisant et mémorable, et cela, peu importe les pièces que le maître interpréterait.

La scène est disposée de manière à ce que le batteur soit tout à gauche, et de côté. Les autres musiciens — un bassiste, un claviériste et un second guitariste — ont aussi tous leur carré de jeu bien défini. Ils seront d’ailleurs, tout au long du spectacle, bien mis en valeur, chacun leur tour sous les projecteurs, avec des solos les plus complexes les uns que les autres. Tout était hyper précis : chaque note, chaque coup de cymbale, étaient calculés pour produire l’effet voulu, sauf une fois où Wilson s’est clairement planté sur une passe, le faisant éclater de rire lui et son batteur, dans une camaraderie certaine.

Les dynamiques, se promenant du bien lourd au quasi-silence, ont porté les spectateurs durant les 2h30 de performance vers un monde onirique dont lui seul possède la clef. Ce fut impressionnant : personne n’osait parler, de peur de manquer une seconde de l’œuvre présentée. Pas un seul téléphone ne s’est allumé non plus. Le public l’aura bien rendu aux musiciens lors de leur présentation avec des applaudissements d’une chaleur à en faire fondre l’âme. Ce public, assis durant la prestation, s’est d’ailleurs, à de nombreuses occasions, levé pour ovationner les prouesses auxquelles il assistait. Même si nous sommes ici devant une musique dite « expérimentale », l’artiste ne révolutionne pas le style, mais il l’interprète de manière sublime. Il y a chez Steven Wilson une accessibilité certaine qui plaît à un public large et qui vient démocratiser un style trop souvent relayé aux coffres des disquaires poussiéreux et n’intéressant que les mélomanes prétentieux.

Steven Wilson est infiniment sympathique, se moquant souvent de son aura de top nerd fondamentaliste de la musique progressive et de ses chansons de dix minutes sans refrain. Il en profite pour tourner en ridicule sa propre carrière sans succès commercial. Alors que les autres groupes se doivent de jouer leurs succès en spectacle, comme il n’en a aucun : « I can play the fuck I want ». Le public montréalais sera toujours au rendez-vous pour t’entendre, Steven, play the fuck you want.

Crédit photo: Kevin Westenberg

1 COMMENT

  1. Tellement d’accord avec vous ! J’ai vu le show à Québec hier soir , je l’aurais écouté toute la nuit . Quel génie! Quels musiciens exceptionnels et quelle chance nous avons d’avoir assisté à ce moment mémorable.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.