Le moins que l’on puisse dire, c’est que Weezer n’est pas un groupe qui tourne souvent en Suisse. Nous avons donc sauté sur l’occasion d’aller – enfin – découvrir sur scène ce groupe iconique formé dans les années nonante et qui est quasiment toujours demeuré actif depuis lors.
Si l’on évoque l’époque de formation du groupe, c’est que c’est bien son tout premier album (le fameux « blue album » de 1994 contenant notamment « Buddy Holly ») qui sera mis particulièrement à l’honneur ce soir à Zurich puisqu’il sera joué quasiment en intégralité (seul le titre « The world has turned and left me here » ne sera pas joué). Et signe que le groupe emmené par Rivers Cuomo joue volontiers la carte de la nostalgie, c’est ensuite son second album (« Pinkerton », 1996) qui sera le plus représenté ce soir avec cinq titres. Un vrai bonheur donc pour les fans des débuts, puisque plus de la moitié des 23 titres joués étaient plus anciens. Ceci posé, il serait erroné de réduire Weezer à cette époque, tant le groupe a toujours maintenu une créativité constante au cours des années (preuve en est qu’il a déjà sorti 15 albums studio). Rivers Cuomo s’est par ailleurs imposé comme l’un des plus fins mélodistes du rock moderne et la prestation zurichoise de ce soir le confirme : Weezer est un groupe élégant et intelligent, parfois plus alternatif au détour de certains solos moins accessibles, mais qui retombe toujours sur ses pattes grâces à des mélodies absolument imparables. Et si ce n’est pas le groupe le plus spectaculaire qui soit sur scène, Rivers Cuomo sort de sa réserve régulièrement pour s’adresser avec quelques mots d’allemand au public, ce qui suffit à garantir une ambiance chaleureuse du début à la fin. On espère que l’accueil enthousiaste du public zurichois convaincra le groupe de revenir rapidement en Suisse. A noter enfin que ce sont les britanniques de Bad Nerves qui ont assuré la première partie avec un punk énergique du meilleur effet. Définitivement un groupe à surveiller de près également…























