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THE WARNING – « Si on avait monté le groupe entre inconnues, ça aurait été différent »

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Peu avant leur très attendu concert au Greenfield Festival, deux des trois soeurs Villarreal Vélez de The Warning (Daniela et Paulina) recevaient Daily Rock pour une interview par 200° degrés. Interview réalisée par Morgane le 13 juin 2025 à Interlaken.

Vous avez grandi avec YouTube et d’autres réseaux. En quoi cette exposition précoce a-t-elle influencé votre développement artistique ?

Daniela (chanteuse et guitariste) : Beaucoup ! On a eu l’avantage de commencer très très jeunes, donc on a pu explorer plein de styles de musique en grandissant et en composant, en créant nos propres chansons.

Paulina (batteuse) : Et je pense que grâce à ces plateformes, on a toujours été regardées par beaucoup de gens, et ça nous a influencées dans le sens où la musique qu’on faisait n’était pas seulement pour nous, mais aussi pour les autres. Très tôt, on avait déjà conscience que ce qu’on faisait allait potentiellement être vu, entendu. Et c’est bien d’avoir appris à gérer ça dès le début, parce que pour un musicien, ce n’est pas forcément naturel de penser à sa présence sur les réseaux, à comment on va être perçu en ligne. Donc oui, ça nous a beaucoup aidées.

Paulina (batterie)

Comment gérez-vous l’équilibre entre vos rôles de sœurs et de collègues ?

Daniela : C’est un vrai équilibre à trouver, c’est sûr. On a dû apprendre à le faire, mais honnêtement, on s’entend super bien. C’est très important pour nous de bien se connaître, de savoir quand on a besoin d’espace ou au contraire, de se soutenir. On est une super équipe.

Paulina : Je pense que le fait d’être sœurs nous aide justement à garder cet équilibre dans le groupe, parce qu’on se connaît par cœur, on se respecte et il y a un amour très fort entre nous. On prend soin les unes des autres, tout simplement.

En tant que jeune groupe de rock entièrement féminin, avez-vous rencontré des obstacles particuliers ?

Paulina : Oui, je pense qu’être une femme, dans presque tous les métiers, peut comporter des obstacles. Et dans l’industrie musicale, surtout dans le genre qu’on fait, il n’y a pas beaucoup de femmes. Ce n’est pas qu’il n’y en a pas du tout, mais souvent on ne leur donne pas les mêmes opportunités. Quand on participe à un festival et qu’on voit d’autres femmes, c’est toujours rassurant. Ça fait presque 12 ans qu’on existe en tant que groupe, donc on a vu une vraie évolution, on est plus incluses aujourd’hui dans ce genre d’opportunités, et c’est très beau à voir. Et pas seulement sur scène : dans les équipes techniques, dans la production… c’est super encourageant de voir cette progression.

Votre ville natale, Monterrey, est-elle une source d’inspiration pour vous ?

Daniela : Bien sûr ! C’est là qu’on a grandi, c’est tout ce qu’on connaît. Donc c’est une énorme source d’inspiration, que ce soit voulu ou non, ça transparaît dans notre musique.

Toutes :  C’est une partie de ce que nous sommes.

Comment gérez-vous la pression d’être perçues comme un phénomène ?

Daniela :  Oh, mon Dieu… honnêtement, je crois qu’on n’y pense même pas !

Paulina :  Oui, les gens nous disent “vous faites un super boulot”, mais nous, on est tellement concentrées sur faire notre travail correctement, sur donner le meilleur show, écrire la meilleure musique… On est dans notre bulle, et on oublie parfois que les gens nous voient comme un grand groupe. Je pense qu’on se garde les pieds sur terre entre nous, d’une manière saine. Mais ça fait toujours plaisir d’entendre qu’on fait du bon boulot.

Alejandra (basse)

Est-ce que vous vous disputez parfois avant un concert ?

Paulina :  Oui.

Daniela : Carrément, ça arrive ! Mais ça fait partie du jeu.

Paulina : C’est humain. Mais comme on est sœurs, une fois sur scène, on arrive à mettre ça de côté, et après le show, on oublie la dispute.

Daniela : La musique est un exutoire. On peut crier, chanter de tout son cœur pendant une heure.

Paulina : On évacue la colère pendant le show !

Y a-t-il une chanson de votre répertoire que vous aimez beaucoup, mais que vous jouez rarement en concert ?

Paulina : J’aime toutes les chansons qu’on joue. On n’aime pas vraiment les laisser de côté. Quand on met une chanson de côté, c’est parce qu’on l’a choisi. Mais on se bat vraiment pour garder celles qu’on aime jouer.

Daniela : J’aime beaucoup Apologize, pour en nommer une. Mais la jouer, c’est autre chose, c’est un bon exercice.

Paulina : On se bat pour garder les chansons fun à jouer, pleines d’énergie. Il n’y en a pas une en particulier que je regrette.

Daniela (chant et guitare)

Le fait d’être trois sœurs vous aide-t-il à garder les pieds sur terre ?

Daniela : Oui, clairement. On se remet en question entre nous. Mais on ne se perd pas souvent dans l’irréel non plus.

Paulina : On ne se raconte pas de bêtises entre nous. On est très honnêtes.

Daniela :  Et pas méchamment — parce qu’on tient les unes aux autres. Et pas seulement entre sœurs, mais avec notre famille, notre équipe. Tout le monde nous aide à rester ancrées. C’est une vraie force de pouvoir être aussi honnêtes entre nous. Si on avait monté le groupe entre inconnues, ça aurait été différent.

Avec votre exposition croissante, comment gardez-vous une relation saine avec les réseaux sociaux ?

Daniela : Pendant les tournées, on voyage beaucoup et on partage ce qu’on vit.

Paulina : On a engagé quelqu’un maintenant pour nous aider avec nos réseaux. Quand on est en tournée, on est souvent épuisées, donc on oublie parfois de tout documenter. On vit les choses à fond sans forcément penser à les poster. Donc c’est super d’avoir quelqu’un qui filme, qui publie. C’est important pour les fans de rester connectés avec nous, de partager le voyage vers chaque concert. Parce que ce n’est pas juste : “Pouf ! On est là !” Il y a des heures et des heures de trajet, mais aussi des moments super sympas, des découvertes… Un bon mélange à partager.

interview préparée et réalisée par Morgane Henny dans le cadre de son stage au sein de l’équipe Daily Rock durant le Greenfield Festival.

Site officiel The Warning

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