Les femmes prennent leur place sur scène
Depuis trop longtemps, les femmes sont sous-représentées, notamment dans le milieu de la musique. Mais depuis quelques années, la tendance s’inverse progressivement, et c’est une excellente nouvelle. Quand on observe le paysage musical mondial, on remarque que de plus en plus de groupes accordent une place importante aux femmes, que ce soit sur scène ou en coulisses. Et surtout, elles ont su prendre leur place avec talent et détermination. Pas besoin de les nommer : chacun a en tête au moins une artiste emblématique, si ce n’est plusieurs.
Trois festivals, trois artistes à découvrir
C’est dans cette dynamique que j’ai décidé cette année de me tourner vers deux festivals, le FestiVoix de Trois-Rivières et le Sherblues de Sherbrooke, pour y découvrir trois artistes qui ne sont pas encore forcément connues du grand public, mais qui méritent qu’on tende l’oreille, même si l’une d’elles n’a plus vraiment besoin de présentation.
Anima’Ora – Une voix autochtone en douceur
Le parcours commence sur la scène du Jardin, à Trois-Rivières, avec Anyma’Ora. Artiste autochtone québécoise originaire de Wendake, elle est membre de la Nation Wendat. Je la suivais sur Instagram depuis un moment, intrigué par son univers, et j’attendais avec impatience de la découvrir enfin sur scène. C’est accompagné de la pluie que le concert débute, avec la présence de Gabriel Gros-Louis, un danseur traditionnel wendat venu, dit-on, chasser les nuages. La musique d’Anyma’Ora est un savant mélange d’électro-pop et de traditions autochtones, qui enveloppe doucement le public. Chaque morceau semble chargé d’émotion, un peu comme une prière moderne pleine de souvenirs, portée par sa voix douce et lumineuse. Un album est en préparation : ouvrez l’œil, et ne manquez pas son passage près de chez vous.
















Meghan Oak – L’émotion à fleur de peau
Le lendemain, le soleil est de retour à Trois-Rivières, et je me dirige vers la scène du Fleuve, qui, comme son nom l’indique, fait face au Saint-Laurent. Auteure-compositrice-interprète originaire de Coteau-du-Lac, Meghan Oak arrive sur la petite scène avec un large sourire. Sa musique donne envie de bouger, mais le public présent ce jour-là a opté pour une écoute calme, assis aux tables. Peu importe : fraîchement revenue d’un camp d’écriture en France, elle ne ménage pas ses efforts et enchaîne les chansons avec brio, accompagnée de son copain à la guitare et aux claviers, ainsi que d’un batteur. Ses textes abordent l’amour, la fragilité et les rapports humains avec sensibilité et sincérité. Là aussi, je vous invite à la suivre sur ses réseaux afin de ne rien manquer de son actualité.
















Sara Dufour – La tornade venue du Lac
Après Trois-Rivières, cap sur Sherbrooke pour revoir en concert la talentueuse Sara Dufour. Je l’ai découverte grâce à Pépé et sa guitare, qui l’avait invitée lors d’un concert virtuel organisé à l’Anti de Québec par celui qui est devenu son agent. J’ai été scotché par son énergie, et depuis, je la retrouve ici et là un peu partout au Québec.
Inutile de la présenter, la vague d’amour sur laquelle elle surfe depuis quelques années ne semble pas près de s’arrêter et c’est tant mieux. Il est 22 h quand elle arrive sur scène, large sourire aux lèvres, accueillie comme il se doit par une foule enthousiaste, tout comme ses musiciens.
Avec trois albums à son actif : Dépanneur Pierrette, Sara Dufour et le plus récent On va-tu prendre une marche ?, elle peut compter sur de nombreux titres devenus des incontournables comme J’t’écoeurée, Smile dans face, Baseball ou encore Chez nous c’est Ski-Doo…
Oui, on chante Ski-Doo en été. Tokébakicitte.
La bonne humeur est sur scène, mais aussi dans la foule encore nombreuse sur la rue Wellington. On y trouve des gens de tous âges : des enfants, des ados, et de grands enfants un peu plus âgés. Beaucoup chantent les paroles par cœur ou portent fièrement un t-shirt ou une casquette à l’effigie de la Dolmissoise.
























En conclusion
Ces trois femmes, chacune à leur façon, m’ont rappelé que la scène québécoise est pleine de voix qui méritent d’être entendues. Cet été, tendez l’oreille. Vous pourriez bien tomber sous le charme d’un refrain inattendu.
Bon été !
Impossible de clore la soirée sans quelques clichés de Steve Hill, qui a enflammé la rue Wellington juste avant Sara Dufour au Sherblues !
















