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Pink Martini – Festival International de Jazz de Montréal

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Montréal 8 juillet

En cette dernière journée du Festival International de Jazz de Montréal, un ensemble de musiciens, bien populaire chez nous, ne se produit pas une, mais deux fois à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place-des-Arts. Après une représentation à 15 h aujourd’hui, je suis ici pour voir Pink Martini à 20 h en guise de dernier spectacle en salle pour moi en cette belle 38e édition du festival. C’est ce que j’aime du FIJM, ça me sort de ma zone de confort. J’ai déjà écouté du Pink Martini, mais c’est la première fois que je les vois jouer et je n’ai pas été déçu même si le tout a mis un peu de temps à décoller pour moi.

Déjà, d’arriver dans une salle où les têtes blanches sont largement majoritaires et attendent calmement le début, ça me change des shows rock. Quand la douzaine de musiciens nous accueillent avec une pièce instrumentale et que tout le monde applaudit poliment à la fin, je me dis que la musique va être excellente, mais que la soirée va être longue. Les nombreuses anecdotes de Thomas Lauderdale amènent une belle facette authentique et l’arrivée de la versatile chanteuse China Forbes fait monter l’intensité d’un cran. Malgré tout ce n’est pas encore l’euphorie et même leur plus gros succès Sympatique, avec ses paroles en français et interprété au début, n’y changera pas grand-chose. C’est parti pour couler comme un long fleuve tranquille sans embûches.

Et bien, je ne pouvais pas plus me tromper que cela. Quand soudain, Thomas nous demande s’il y a des Turcs dans la salle qui veulent monter sur scène, car la prochaine chanson sera chantée dans leur langue, la présentation prendra un tournant inattendu de ma part. Deux femmes viendront alors danser et chanter avec eux. Ils reprendront le même exercice avec les Grecs et les Arméniens avant d’inviter des «french speakers» à venir les rejoindre et que les planches se remplissent de monde. C’est presque surréaliste de voir des gens se déplacer partout entre les musiciens et même faire quelques pas de danse ou chanter directement avec eux. On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas proches de leur public.

L’on rit aussi un bon coup quand la chanteuse allemande surnommée Mew Mew se sert de deux spectateurs pour exécuter tous ses caprices allant jusqu’à les transformer en chaise humaine. Cette invitée spéciale possède autant d’humour et d’autodérision qu’elle possède une bonne voix. Elle restera en tant que choriste pour le reste de la prestation où ils nous interpréteront entre autres Hang on Little Tomato, Hey Eugene et À quoi ça sert l’amour d’Edith Piaf. À la toute fin du spectacle, la foule est tellement bruyante et encore à chaud que China nous annonce qu’ils nous joueront une dernière chanson. Brazil nous servira d’ultime au revoir et le parterre est pour l’occasion transformé en énorme piste de danse. Pour ceux qui le désirent, quelques membres de la troupe se retrouveront au kiosque de marchandise pour une petite session de dédicaces. Quand je vous dis qu’ils sont proches de leur public, ils le sont jusqu’à la toute fin.

Texte: Sébastien Léonard

Photos: Jesse Di Meo

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