S’étant fondé 2017, le groupe a été coupé dans son élan par un virus dont vous avez sûrement entendu parler dans les médias. Les Genevois et la Genevoise au chant nous livre un premier EP pour nous faire patienter la venue d’un premier album, qui est en préparation à l’heure où vous lisez ces lignes. Lorsque l’on regarde de plus près cette sortie, on comprend que le groupe ne fait pas semblant.

Je m’explique : pour cette première sortie, Murge est déjà signé sur un label (Metal Is The Law), a déjà fait appel à Chris Noth (Aborted, Cult Of Luna) pour le mixage et le mastering, et a enregistré le tout au Disvlar Studio (Whoresnation, Blockheads). Seulement pour cela, cet EP mérite le détour. Mais ce n’est pas tout. Pour entrer un peu plus dans les détails, le groupe joue un death metal old school très influencé par les 90’. Avouez qu’à l’heure du slammy death, deathcore et compagnie, ce retour aux sources fait plaisir à entendre. D’autant plus que les habitudes des deux continents se font sentir. Le côté gros death qui tabasse made in USA, et une dose de guitares chantantes made in Sweden.

Ici, pas de plans alambiqués, pas de morceaux progressifs avant-gardistes, ni même une touche de drone. Chez Murge, les guitares ont des riffs tranchants, la basse est ronronnante comme mon chat lorsque je lui caresse le ventre, et la batterie a un rythme toujours soutenu. Le chant passe du guttural à des passages plus criés qui apportent beaucoup de dynamisme. C’est concis, sale, lourd et très bien fait. Six petits morceaux et vingt minutes de plaisir plus tard, on appuie à nouveau sur bouton play. [DT]

Note : 4.5 / 5

www.murge.fr