Eclectique, protéiforme, psychédélique, classique, rock, heavy, jazzy, acoustique et j’en passe, sont autant d’épithètes qui collent à MOTORPSYCHO. Le trio norvégien qui a vu le jour il y a plus de 30 ans papillonne d’un style musical à l’autre toujours avec le même bonheur et une productivité intensive. MOTORPSYCHO n’oublie jamais la Suisse lors de ses tournées où l’on a déjà eu occasion de l’apprécier à Fri-Son et à la Rocklette du PALP Festival.

En droite ligne de leur dernier album studio (« Yay! » – sur leur nouveau label Det Nordenfjeldske Grammofonselskab), le concert débute avec une partie acoustique (5 titres). C’est le délicat « Real Again (Norway Shrugs and Stays at Home) » qui ouvre les feux avec sa mélodie que l’on dirait tout droit sortie du Led Zeppelin III. Esprit néo folk, quasi beatnik, qui nous fait revenir au tournant des 60’s / 70’s, un vrai petit bijou. Un peu plus tard, on apprécie « Patterns » et son intro au mellotron sur laquelle se calquent les voix hautes de Bent Saether et Hans Magnus Ryan. La batterie tout en retenue de Kjell Runar Jenssen enveloppe le tout et on songe à Procol Harum et autres groupes progressifs et psychédéliques d’il y a cinquante ans et plus. Ça pourrait sembler kitsch mais il n’en est rien, on se laisse aller en totale immersion dans ces envoutantes volutes mélodiques.

Psychédélique d’abord, puis rock et heavy sera la seconde partie du concert qui met en honneur presqu’un album à chaque titre. Tout d’abord l’imposant et épique « Chariot of the Sun – To Phaeton on the Occasion of Sunrise (Theme From an Imagined Movie) » qui nous ramène au « Meddle » de Pink Floyd, hypnotisant. Un crochet à nouveau par le dernier album acoustique avec « Sentinels » et son intro zeppelinienne (on pense à « The Ocean ») avant d’attaquer « The Transmutation of Cosmoctopus Lurker » et son ambiance débridée toutes guitares en avant. Retour en douceur avec le très beau « Cloudwalker (A Darker Blue) », son intro extraite de l’univers de The Doors qui s’emballe sur un beau refrain plus rock.

MOTORPSYCHO nous embarque d’un titre ambiant à un autre avant de balancer la sauce avec « The Promise » qui nous ramène à une réalité plus électrique. « Psychotzar » et son riff à la Black Sabbath nous fait dresser les poils de bonheur pendant près de 9 minutes. L’un des plus beaux titres du concert, rien que ça. Le set s’achève avec un ovni, « Plan #1 », voix off, intro lancinante, touches drone et salves de guitares saturées.

Un rappel pour conclure ce concert généreux de 2 heures 20, « Year Zero (A Damage Report) » – et non pas le titre de Ghost – qui alterne passages calmes et envolées de guitares en fusion dans une Usine qui à défaut d’avoir fait le plein – et c’est bien dommage – avait un public attentif et connaisseur.

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