La soirée débute avec Die Krupps, que j’ai découvert en 1993 grâce à leur album de reprises de Metallica, dans lequel ils avaient revisité neuf titres des Four Horsemen à leur manière. Quand j’ai vu qu’ils assuraient la première partie de Ministry, cela justifiait à lui seul ma présence.
Je dois tout de même avouer que j’avais complètement perdu le groupe de vue, et dès les premières notes, je me suis surpris à penser que cela ressemblait beaucoup à Rammstein : les textes en allemand, la musique martiale… c’était presque trop évident. Et pourtant, non : Die Krupps a été fondé en 1980, bien avant Rammstein en 1994. C’est donc plutôt l’inverse.
Avec peu de temps pour raviver les souvenirs des spectateurs présents, le groupe a livré un set de sept morceaux, dont trois extraits de II – The Final Option, paru en 1993. À revoir avec un temps de jeu plus conséquent, car Die Krupps a encore bien des choses à offrir.
Ensuite, My Life with the Thrill Kill Kult m’est totalement passé au-dessus de la tête : je n’ai absolument pas accroché. Le groupe est humainement assez proche de Ministry, puisque Groovie Mann, le chanteur, était auparavant technicien lumière pour Ministry et a collaboré musicalement avec Al Jourgensen. J’avais l’impression de me trouver dans un club où de la house était diffusée dans les enceintes, avec du monde sur scène qui trippait sur la musique. Bref, pas du tout mon univers musical.
Je ne savais pas à quoi m’attendre avec Ministry. Mon dernier souvenir du groupe remontait à 1992, avec le titre Jesus Built My Hotrod (que j’espérais entendre dans la setlist). Et là, je me retrouve face à une sorte de Depeche Mode en version plus punchy. Attention, ce n’est pas une critique négative : au fil des morceaux, je me suis laissé emporter par leur musique, que j’ai trouvée très riche, mélodique et entraînante.
Al Jourgensen, qui approche des 70 ans, mène son groupe avec une énergie impressionnante tout au long du set.
Le concert s’est terminé par deux reprises : Da Ya Think I’m Sexy? de Rod Stewart et Ricky’s Hand de Fad Gadget. Mais ce sont surtout les deux premiers albums du groupe qui ont été mis en avant, With Sympathy (1983) et Twitch (1986). Cela explique pourquoi j’avais l’impression d’écouter un groupe de new wave, voire de funk. L’effet était d’ailleurs accentué par la présence des deux choristes.
Même si j’aurais aimé entendre des titres de Psalm 69: The Way to Succeed and the Way to Suck Eggs et des titres plus récent, Al Jourgensen et son groupe ont donné un excellent concert. Est-ce que Ministry va revenir à Montréal? L’avenir nous le dira.


































