Après une longue pause Last Shadow Puppets, le retour en solo du natif de Birkenhead (sur les des bords de la Mersey juste la rive en face de Liverpool) était plus qu’attendu. Car avouons qu’après cette longue connivence avec Alex Turner, on pouvait craindre qu’à son contact, sa musique ait pris un léger goût Arctic Monkeys. La réponse est, comme le titre de l’album, en français dans le texte : p’tèt ben qu’oui, p’tèt ben qu’non. Oui, parce que comme le combo de Sheffield, Kane ose puiser sans vergogne dans tout ce que la pop anglaise a de racines stylistiques jubilatoires, du Spencer Davis Group au Who, en passant par The Jam et… les Arctic Monkeys. Et non parce qu’il est assez doué pour ne pas suivre de recettes trop formatées. Cet avis partagé ne s’arrête malheureusement pas qu’aux influences de genre. Tout au long de ce premier album solo en cinq ans, l’écoute hésite entre enthousiasme et ennui. Pour préparer sa popote, le beau Miles s’est servi d’ingrédients de qualité, up-tempos entraînants, mélodies entêtantes, guitares abrasives juste ce qu’il faut, cuivres pimpants, arrangements colorés, et il varie si bien les styles musicaux (osant même toucher au disco) qu’au bout des juste dix titres on se demande où est la suite ? Mais parfois les ombres laissées par les anciens précités viennent trop marquer le paysage, et les dédoublements de chœurs, les lignes de basse tapageuses, les échos de guitare font réchauffé. Mais on l’a dit, le gaillard est suffisamment doué pour faire oublier tout ça, et nous faire fredonner encore et encore son ‘Shavambacu’, un bon vieux ‘Je t’aime beaucoup’ en yaourt briton. [YP]

www.mileskane.com

Note : 3/5

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