Affiche Slash Zénith

Avant de commencer, soyons honnêtes : j’adore tout ce que fait Slash. Les Guns, le Snakepit, le Velvet Revolver, son album solo puis ses deux disques avec Kennedy et les Conspirators. Tout.

Voilà pour l’objectivité du gars qui écrit la chronique.

Maintenant, venons-en aux faits : Slash passe ce soir à Paris pour non pas un, mais deux Zéniths, et ce premier soir confirme le pronostic des promoteurs : on n’est pas loin d’être complets, et cela me surprendrait beaucoup qu’il reste plus que quelques dizaines de tickets à vendre.

Après une intro un peu « étrange », dans le genre musique de cirque psychédélique, le groupe démarre pied au plancher sur You’re a Lie. La réaction du public permet de constater que Slash, là où il en est aujourd’hui, arrive à exciter un Zénith avec les chansons de ses albums, et rien que ça, quand on connaît le passif du monsieur, et la capacité qu’ont certains fans de concerts à se déplacer uniquement pour un ou deux tubes, ça inspire le respect !

Forcément, quand ça enchaîne sur Nightrain, la réaction de l’assemblée est également immédiate. Comme durant tout le concert, les musiciens ont la banane, et ont l’air vraiment heureux de jouer ce soir. Les gradins se lèvent et ne rassiéront plus de la soirée.

S’en suit un second extrait d’Apocalyptic Love, l’excellent Halo, brillamment interprété, et Avalon, premier représentant de World On Fire, qui passe également très bien le cap de la scène.

Le premier extrait de l’album solo de Slash, Back From Cali, fait presque figure de classique au milieu de ces nouveautés, et marche très fort, suivi par Automatic Overdrive, autre excellent morceau du dernier opus.

L’intro de You Could Be Mine fait monter la température d’un cran, dans un Zénith qui était déjà bien chaud, suivi par la seule cover du Snakepit, Mean Bone, qui constitue un des moments forts de la soirée. Il est intéressant de voir que la foule réagit très bien à tous les morceaux, et pas uniquement les reprises des Guns.

Arrivé vers la moitié du show, Myles Kennedy, très en voix ce soir laisse le micro au bassiste Todd Kerns, qui déborde d’énergie pour chanter le Doctor Alibi, initialement interprété par Lemmy sur le premier disque de Slash. Ambiance Rock’n’Roll avec Slash et Kerns qui hurlent les « doctor » dans le même micro, tandis que le pit, dans lequel volent régulièrement des habits et des bières, répond présent ! Kerns enchaîne au micro sur Out Ta Get Me, interprétée avec conviction. Ce bassiste pourrait certainement faire un frontman de premier ordre, avec son attitude punk qui n’est pas sans rappeler Duff McKagan, chapeau !

Myles revient ensuite, tout sourire, pour nous présenter deux nouveaux extraits de World On Fire, que sont Wicked Stone, qui est appelé à devenir un standard du groupe sur scène, et Beneath The Savage Sun, un petit peu moins intéressant (30 Years To Life aurait été un meilleur choix, de mon humble avis).

Pas grave, l’ambiance remonte aussi sec sur Fall to Pieces, des illustres Velvet Revolver, puis Rocket Queen, qui sera l’occasion pour Slash de sortir un solo de dix minutes : on apprécie ou pas… J’ai toujours pensé qu’un solo de dix minutes, c’est deux chansons en moins, et je préfère toujours avoir deux chansons…

Après Bent to Fly, on arrive au feu d’artifice final : World On Fire, reprise par le public comme si elle était un tube vieux de vingt ans, Anastasia, qui voit Slash sortir sa double manche, puis Slither, le méga-hit des Velvet Revolver.

Après avoir quitté la scène, le groupe revient pour un Paradise City dantesque, avec public qui chante, confettis, et la traditionnelle distribution de médiators.

Que dire après une telle soirée ? Deux Zénith pas loin d’être sold-out, un groupe qui prend du plaisir sur scène, une ambiance exceptionnelle, et les chansons récentes qui prennent de plus en plus de place dans la setlist : pour ceux qui en doutaient encore, Slash n’a clairement ni le besoin ni l’envie de se reposer sur ses vieilles années ou de capitaliser sur le nom Guns’N Roses, et c’est parfait comme ça !

 
 

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