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Nouveau Hellfest, nouvelle histoire, et nouveau bilan !

2015 et ses problèmes. En fait, comme beaucoup de monde, j’avais des doutes concernant cette nouvelle affiche. Mon mercredi a été super cool, avec Etienne, Alex et Grogui, puis le barbecue avec les gens à Nantes c’était sympa.

Durant la soirée, on a appris que le camping était ouvert dès le mercredi soir pour les porteurs de billet. Avec du recul, c’est un très bon point de ne pas l’avoir annoncé, puisque cela a permis de légèrement désengorger l’arrivée du Jeudi, tout autant que l’ouverture des portes plus tôt. Enfin, désengorger … il faut vite le dire, car les 4 portiques pour faire entrer les festivaliers sont toujours trop peu nombreux pour faire passer le flux un peu plus rapidement, mais le temps plus clément, avec quelques nuages, un peu de vent et la température moins importante a aidé à mieux supporter la queue des festivaliers.

Je pense que tous les fidèles du Hellfest depuis 3, 4 ou même 5 ans savent de quoi l’on parle. Le jeudi au camping est vraiment devenu le 4e jour de festival, avec ses codes, ses rendez-vous, et ses cuites mémorables qu’on se souvient…Ou pas ! Bref, c’est en compagnie de mon pichet et des potes que débute ce festival, allant entre les rendez-vous (j’ai un emploi du temps plus fourni qu’un ministre), en particulier avec le Leclerc, passage obligé afin de se ravitailler. Chose étrange cette année, je n’ai payé aucune forme d’alcool cette année dans le supermarché. J’ai préféré la Kro fraîche mais plus chère à la bière chaude du camping. Et puis la bière du camping, elle n’est souvent pas bien meilleure que la Kro.

N’ayant récupéré que le strict nécessaire, j’ai également pu croiser de vieux amis (Chris, Old Punk, Lea …), et discuter avec les autres festivaliers. C’est toujours très intéressant d’avoir l’avis tant des nouveaux que des anciens festivaliers. Le cœur y est, c’est le plus important non ? Tout ça pour dire que moi et mon paquet de bonbons (entre autres, n’est-ce pas Old Punk !) retournons au camping pour d’autres aventures.

Et ces autres aventures furent les verres partagés avec les différentes générations de gens du forum Hellfest. Trop de monde à lister, donc je les remercie tous, ça été très rigolo, et de finir à je ne sais plus quelle heure aussi ! Ah si, entre Pok, le fils du mec le plus classe du monde, et SURTOUT, on a pu terminer cette conversation Megaralf ! Bon, par contre, je n’ai pas vu un seul concert au Metal Corner cette année, chose rare, encore plus parce que c’est une tradition. Mais les traditions sont comme les mauvaises habitudes, parfois il est essentiel qu’elles disparaissent.

Nous sommes le 3 Juillet, et je n’ai qu’un souvenir épars de plusieurs de mes concerts sur ces trois jours. Ce qui me confirme dans l’idée que le Hellfest est devenu trop grand. J’en parlerai plus tard, mais faire près d’une trentaine de concerts sur trois jours n’aide clairement pas à se souvenir de tous les bons moments. C’est une situation finalement très contemporaine. A force de trop vouloir de choses, tout, et tout de suite, on en oublie les bons moments, les plus simples. Comme les concerts des français de Breakdust (et premier concert du festival), officiant dans un bon Thrash/Death et de Bolzër, duo Suisse apparemment très en vogue chez les fans de Black/Death, dont la musique froide et intense prend aux tripes. Vient après Truckfighters, leur le stoner m’a donné fait du bien. J’ai pu apprécier la nouvelle Valley. Défendant leur dernier album (que j’ai chroniqué, enfin je crois :D), c’est une prestation convaincante à laquelle j’ai assisté, mais comme j’aime beaucoup le stoner, sans forcément le connaître (mea culpa, je fait ma culture), je ne suis pas des plus objectifs.

Premier trio de concerts dont je vais pouvoir parler, pour m’avoir par deux fois étonné, et une fois déçu. Godsmack sur la Mainstage 2, Melechesh sur la Temple, et Dying Fetus sur l’Altar. Godsmack A été une très bonne surprise, et sans le solo de batterie du milieu de set. Tous les tubes y sont passés, un bon son et une bonne ambiance. Et puis c’est le premier groupe de neo du festival à fouler l’une des scènes du festival. Bref, c’était cool, et voir « I Stand Alone » en live m’a fait très plaisir (tout comme « Awake »). Melechesh sur la Temple, c’était comme partir en Mésopotamie  pendant 50 minutes. Bien sûr, « Enki », dernier album du groupe se taille la part belle du set, avec quelques-uns de leurs classiques, toujours efficaces. Et on a pu reconnaître l’ensemble des morceaux ….

Ce qui n’était pas le cas pour les personnes qui étaient à droite de l’Altar pendant les 50 minutes de la bouillie sonore qu’était le concert de Dying Fetus. Enfin bouillie, il fallait sortir de la tente ou se mettre au milieu pour reconnaître les morceaux, ce que j’ai fait passé la moitié du set. Ah et apparemment ils ont joué un titre de leur prochain album … Bon, après c’est du Dying Fetus, ça taille des rondins par paquets de 50 dans la forêt amazonienne, même si depuis la sortie de « Reign Supreme », jouent grosso modo les même 20 morceaux dans des ordres divers et variés dans leurs set-lists. Mais ça a le mérite d’être foutrement efficace, et surtout, bourrin.

Premier, et l’un des deux seuls gros clashs du week-end : Lamb Of God/Bloodbath. Avant l’échange avec 5 Finger Death Punch (groupe vraiment pas terrible, mais j’y reviendrai), je n’avais pas ce problème. Mais ça été le cas, et il a fallu choisir : j’ai pris la rareté, étant donné les possibilités plus importantes de revoir Lamb Of God que Bloodbath. Pour le reste ? Etant un grand fan du super groupe suédois, je ne saurais être objectif sur leur prestation, c’était vraiment super cool. Nick Holmes remplace vraiment à pied d’oeuvre le sieur Åkerfeldt, et même s’il a des antisèches (les paroles des anciennes chansons), il joue parfaitement son rôle, tant ses vocaux, même s’ils sont différents que ceux du précédent cité, donne une autre saveur à la musique du groupe. Et avec un son aux petits oignons que la captation à chier d’Arte ne rend pas justice. Et puis j’étais au premier rang. Et puis c’était cool, et c’est comme ça.  Bon par contre les faire jouer en fin d’après-midi avec ce qu’il y a de soleil, et seulement 55 minutes, c’est dommage (ouais il manquait « Cry My Name », pour ne citer qu’elle). Mais je chipote, et cela reste l’un de mes meilleurs concerts tout Hellfest confondu.

Le temps de courir voir les deux derniers morceaux de LoG (« Redneck » et « Black Label »). Je me suis mis en mode « off » (mais j’y reviendrais à la fin, pour mon bilan), et j’en ai profité regarder quelques minutes du bon show de Mastodon. Cependant, voilà l’un des problèmes, et gros problèmes du festival. Je voulais, à la base, aller voir  Satyricon et Meshuggah puis embrayer sur Slipknot. La fatigue m’a fait rester devant les MS pour être bien placé pour le groupe originaire de l’Iowa (Oui, je reconnais, vous pouvez m’insulter, mais on a tous nos petits pêchés). Résultat des courses, au début de 5 machin truc, je n’étais pas loin des barrières à gauche.

Mais de plus en plus de monde arrivait aux abords de la scène, ce qui me fit reculer. Le mauvais Deathcore (j’ai pensé à un Mix entre Attack Attack et Betraying the Martyrs) du groupe sur scène à ce moment-là m’a finalement fait atterrir à côté du bar derrière la régie des MS. Et regarder la bonne performance de Judas Priest. C’est cool de se faire bercer par les tubes de la bande à Halford, allongé dans l’herbe avec une bière, entre les classiques à la fois indémodables et cultes que sont les « Painkiller », « Breaking the Law », et « You’ve Got Another Thing Comin’ » (entre autres, évidemment) et des titres peut être moins bons de leur dernier album (3 ont été joués de « Redeemer of Souls » il me semble).

Ah oui, Slipknot. C’était pas mal, bien que la set-list axée sur le dernier album ne m’ai pas convaincu (il manque quelques titres, encore et toujours), c’est sympa de se faire « The Heretic Anthem », « Vermilion » et « Eyeless » dans la même soirée. Et puis pour la première fois, j’ai pu avoir dans les oreilles l’intégralité des instruments, et de manière assez précise s’il vous plaît (ouais, même les percus qui sont pour beaucoup d’auditeurs inutiles). Je passerai sur le discours démago de ce bon vieux Corey « On est content d’être là, ça fait du bien sisi la famille ». Petit cuac, les très petites sorties du site, rendant la circulation un poil compliquée. Ouais, pourquoi ouvrir en grand les portails quand on peut les laisser fermer ! Malgré cette petite attente, direction le camping pour une courte et fraîche nuit agrémentée des voix et des sons merveilleux qui vont raisonner toute la nuit (Bah ouais, à partir de 6h, c’est le matin !).

Samedi, ah, le samedi. Pour cette journée, ça sera simple et court (comme … bref). 3 groupes le matin, 6 le soir, et pause au milieu. Deep in Hate, de la douceur pour se réveiller les esgourdes. Cock And Ball Torture, grand gagnant de la Hellfest Battle 2015 (n’en déplaise à sa non qualification en finale et à Iron Reagan). C’était rigolo, on s’est bien marrés et j’ai croisé plein de copains que j’ai convertis. Bon c’est du grind, ça casse pas trois pattes à un canard, et puis le spectacle n’est plus sur scène, mais dans la fosse. Tout comme avec Prostitute Disfigurement, bourrin et tendre à souhait.

Je saute directement à Terror. Non, je n’ai pas vu grand-chose entre temps, mais le peu de ce que j’ai écouté de Broken TeethBackyard Babies et Airbourne ne m’a pas convaincu le moins du monde.

Terror sans Scott, c’est comme la Bretagne sans Beurre demi-sel. Ce n’est pas pareil. Hé bien là, vous avez tout compris. J’ai aimé le concert, MAIS il manquait la folie du frontman. Avec une set-list raccourcie,  et un manque de charisme sur scène (le bassiste du groupe, David Wood a pris le micro, et l’un des guitaristes la basse, Martin Stewart), vous avez la recette d’un bon concert, mais pas plus.

Coffins. Bizarrement, j’en ai que peu de souvenirs, mais que c’était un concert super sympa. Les japonais ont la pêche, et j’ai bien ri en voyant la dégaine du guitariste, Uchino. Mis à part ces considérations peu intéressantes, je n’ai pas grand-chose à déclarer, à part que ça dépotait avec leur petit Doom/Death bien comme il faut.  Même  s’il n’y avait pas grand monde, les absents ont toujours tort, ce fut une prestation intense, et les japonais, heureux d’être là, furent chaudement remerciés (dans toute la mesure du possible pour une Altar). Parti plus tôt pour me placer pour le concert suivant, je m’abstiendrais de parler de Body Count …

Trop peu de monde était sous l’Altar pour Skinless. Bon, en face il y avait ZZ TopOrange Gobelin, et les gens qui attendaient pour FMN, ça se comprend … ou pas … Reformés autour de leur leader Noah Carpenter, du chanteur Sherwood Webber, du bassiste Joe Kayser, de Bob Beaulac et du nouveau guitariste Dave Mattews, ils ont sorti tout récemment un nouvel opus : « Only The Ruthless Remains », dont 3 ou 4 morceaux ont été joués (dont la très sympa « Skinless » et le single « Serpenticide »). Bref, c’était intense, super sympa, la grosse bagarre et on a eu une chouette set-list que j’ai récupérée. Et on a même fait un circle-pit redneck style ! J’ai également appris que les chauves, enfin ceux qui le deviennent naturellement avaient de plus gros zizis. La fin a été épique, et c’est avec le sourire que je quittais l’Altar pour la Warzone et Madball, en espérant que le show soit mieux que ce que l’on m’en avait parlé les dernières semaines. J’ai trouvé qu’on avait eu à faire à un très bon Madball, pas excellent, mais très bon. Set-list best-off mais classique, Freddy en forme, et les autres membres du groupe également !

Mention très particulière pour le feu d’artifice. Très très joli moment, où j’ai versé ma petite larme. J’ai découvert et vécu beaucoup de choses grâce au Hellfest, et je suis content d’être et de vivre dans le monde de cette musique. Pis Queen avec « Bohemian Rhapsody » qui faisait office de BO entre autres, c’était chouette.

Obituary. Très bon concert, set-list sympa (même si cela fait des années que l’on sait que le groupe a eu une période creuse, et que l’essentiel des morceaux composés après « The End Complete » vont de moins bon à catastrophiques. Leur dernier effort « Inked In blood » reste super intéressant et le groupe joue naturellement une majorité de titres de la galette. Mais comme je l’ai déjà dit, les meilleurs titres joués restent à mon sens ceux de « Slowly we rot » « Cause of Death » et « The End Complete ». Un des très très bons sets de Altar cette année. Mais symptomatique de ce que le public du Hellfest est : ce que j’ai aimé cette année, ce sont les écrans géants placés à l’entrée des tentes (idée en vogue et utilisée par plusieurs festivals depuis déjà un petit moment). Mais cela amène aussi plusieurs défauts : des tentes engorgées à l’entrée par un public souvent fatigué par des journées interminables, mais aussi un public peut être un peu plus flemmard, allongé dans l’herbe, qui ne veut pas rentrer dans les tentes qui peuvent parfois accueillir pas mal de gens : résultat, devoir batailler et marcher sur du monde, pour se retrouver avec tout le côté gauche de la structure de libre, et presque approcher les barrières. Dommage, mais je ne vais pas en vouloir à tout le monde, chacun vit son festival comme il l’entend.

Les fins de journées sont compliquées : en l’occurrence ce samedi, il fallait choisir entre Venom et Biohazard. Ne connaissant pas beaucoup le premier, bien le second et le camping m’appelant de ses vœux, je suis allé voir les New-Yorkais. Grand bien m’en a fait, car les coreux ont offert au public une très bonne performance, moi qui ne voulait pas rester tout le concert, j’ai regardé jusqu’au bout ce qu’ils ont joué. Même le traditionnel envahissement de la scène. C’était rigolo. Certes, le set était composé avec des morceaux sans grande surprises (les classiques « Punishment », « Shades of Gray », « Urban Discipline », « Vengence is Mine », « Hold My Own » et « Tales From The Hard Side » font toujours mouche), les gens ont tout de même passé un bon moment. En rentrant au camping, j’ai écouté deux morceaux de Marylin Manson. Une catastrophe, et même si en studio, le révérend arrive à se renouveler et à proposer autre chose, sur scène, le personnage déçoit malgré une set-list pas si désagréable : « Angel With the Scabbed Wings », « Antichrist Superstar », en tout 4 morceaux de « Antichrist Superstar », 2 de « Mechanical Animals » et un de « Holy Wood ». Il chante plus faux que juste et irrite : « Tourniquet » était chantée a moitié fausse, « Rock is Dead » allait quand même, mais l’attente avant « The Dope show » (pour ce que j’ai pu voir) … Allez jeter un coup d’œil au DVD « Guns God and Goverment World Tour » pour voir une vraie bonne performance de sa part (et encore, la période précédente était encore plus intense).

Finalement une bonne journée que ce Samedi, même si la conclusion ne fut pas des meilleures, le camping rend aux braves son sourire et son alcool. Quelques demis échangés avec les collègues et un repos bien mérité avec (déjà !) la dernière journée du festival.

Dimanche. Ah, Dimanche. On ne fait rien comme d’habitude, sauf en festival, et ma journée aura ressemblé presque en tous points à celle de la veille : quelques concerts le matin, un gros trou et des loupés l’après-midi, et de retour après la canicule pour une bonne soirée. Place donc à Iron Reagan en ouverture (et vainqueur officiel de la HF Battle 2015). Un crossover pas piqué des hannetons, qui a le mérite de faire ce qu’il faut pour réveiller les alcooliques du Dimanche matin. Ils ressemblent beaucoup à Municipal Waste (oui oui, ils ont des membres en commun), mais avec une thématique différente, on sait à quoi s’en tenir. Le pit est animé, c’est super rapide, ça part dans tous les sens et on s’amuse beaucoup. La demi-heure passe hélas trop vite, et c’est en déambulant sur le site que je passe le temps pour mon prochain concert.

*Moment de honte assumée*. Je suis allé voir ETHS, et j’ai apprécié, et un peu ri aussi. Autre moment de mon passé Neo-metalleux qui m’a rappelé des souvenirs. Les anciens morceaux font et feront toujours mouche, les plus récents passent relativement bien. J’irai voir The Great Old Ones une autre fois, en salle.

Et plus rien (Camping) jusqu’à Exodus. Je suis, et je reste fan de la période avec le gros Rob Dukes, qui apportait aux concerts du groupe de la Bay Area de San-Francisco une hargne et une violence que j’aimais. C’est …. Différent avec Steve « Zetro » Souza, plus fun, mais tout aussi violent. Et j’ai pris un sacré pied, les morceaux de « Blood In, Blood Out » passent haut la main l’épreuve du live, et on retrouve toujours avec plaisir les classiques des autres albums. Le pit est en guerre, ça enchaîne les Wall of Death et circle pit dans la bonne humeur. On a même eu droit à un grand circle pit, et à l’intérieur, un petit tout mignon, et même un mini Braveheart. Le final sur « Strike Of The Beast » a achevé les plus endurants, et l’heure somme toute assez précoce a permis à la foule de bien s’amuser, loin d’un pit de Lamb Of God constipé par le monde présent. Je passerai sur le concert d’EyeHateGod, le même en moins long qu’il y a quelques semaines (s’allonger dans l’herbe avant de les voir c’était reposant d’ailleurs).

Max Cavalera. Il devient vieux le bougre brésilien, mais quand il veut, il sait se faire violence et offrir une très bonne performance, ce qui a été le cas (n’en déplaise à beaucoup de monde qui s’arrête sur ce qu’il fait avec Soulfly – et c’était pas mal l’an dernier ! –) pour moi et dans la fosse sur ce Hellfest. Cavalera Conspiracy, groupe dans lequel il officie avec son frangin, lui donne l’occasion de jouer un répertoire plus varié (mais à peine) que Soulfly. Et là, du Nailbomb (« Sum of Your Achievements »), beaucoup de bon Sepultura (la triplette « Beneath The Remains »/ « Desperate Cry »/ « Dead Embryonic Cells » !!) et … 5 morceaux du groupe présent sur scène. Alors c’était bien, voir super sympa, mais un peu limite. Il serait peut-être temps pour Max de se poser les bonnes questions, et malgré un répertoire de près de 30 ans de musiques, savoir ce qu’il veut réellement jouer sur scène, et avec quel groupe (L’utopie d’un retour dans Sepultura). Par contre, la coupure (volontaire ??) de son sur le dernier break de Roots (problème récurrent cette année), ça le fait pas du tout.

J’ai essayé, vraiment, j’ai essayé Cannibal Corpse, mais je n’y arrive pas. Légendes du Death metal, pour moi c’est très compliqué. On a tous des groupes de légende sur lesquels on cale à un moment ou à un autre, hé bien pour ma pomme, les américains ne me convainquent pas. Trop linéaire, le chant de Corpsegrinder m’insupporte presque, et on a l’impression d’avoir un même morceau du début à la fin. Du coup, je suis allé voir… subir Epica, pour être bien placé pour Limp Bizkit. C’était plaisant, et voir Simone c’est toujours un plaisir pour les yeux, et presque autant pour les oreilles.

Limp Bizkit, mon énorme déception du festival. J’attendais sans doute trop du groupe, et j’ai été forcément déçu. Alors revenir à mes 15 ans c’était encore une fois super sympa, et voir de vieux morceaux enfin en vrai m’a rendu super content. Mais deux semaines après, mon impression est toujours la même. J’ai en tête plus des arrêts, des longues coupures entre les titres, la bouillie infecte des basses, un bassiste justement aux abonnés absents, Fred Dust à l’ouest même s’il était en forme et un DJ de merde. Et TROP, beaucoup TROP de bouts de covers. Merde, on s’en bat les cou****s des parties de Metallica, ou de « Thieves » de Ministry et « Killing in the Name » de RATM (même si ce sont de très bons morceaux). C’est un set gâché par tous ces défauts sur lequel je reste. N’en déplaise à ceux qui ont aimé pour les bons points (que je reconnais parfaitement), éluder tout le côté négatif c’est faire preuve d’une certaine mauvaise foi (que j’assume). Et merde, où sont les « Nookie », les « Pollution », les « Counterfeit », les « Just Like This » ? Et puis se barrer alors qu’il reste bien 5 grosses minutes de set, sans jouer « Faith » … bon bref, je n’en dirai pas plus, mais vous devinez que c’est bien ma déception du festival, c’est bien beau d’amener des fans (filles) sur les côtés de la scène, mais j’aurais préféré un vrai concert.

A cause des chevauchements et de la foule, je n’irai pas voir la fin de Saint Vitus. De l’autre côté des MS jouait In Flames, jamais vus en live dans son intégralité, le groupe a déployé la grosse artillerie, et ce concert m’a plu, malgré ma méconnaissance du groupe. L’attente en valait la peine, j’ai enfin pu avoir l’intégralité de l’un des meilleurs albums de neo qui soient : l’éponyme de Korn. Alors apparemment il ne fait pas l’unanimité, tout comme le concert. Comme quoi les avis sont différents chez les gens. Bon c’était un super concert, avec un super son (à la droite de la MS) et un groupe qui avait l’air concerné. On a également eu droit à une coupure juste au début de « Clown » qui a duré 5 bonnes minutes et qui nous a empêché d’avoir un petit « Here to Stay » lors du rappel. Pour le reste, les fans auront eu enfin droit à « Daddy », titre oh combien symbolique d’une grande partie de l’histoire du groupe et de son Frontman Jonathan Davis. C’était un petit rêve que d’assister à ça, voilà, je suis ravi. Le reste du set, malgré un manque de communication (bah ouais les cocos qui s’en sont plaint, mais pensez au temps de jeu !) était convainquant, et avoir donc l’intégralité de l’album (« Shoots and ladders » entre autres, « Helmet in the bush » ENFIN !) joué sur scène est une excellente idée.

Et même là il fallait faire un choix, c’était Korn ou le tout premier concert Européen (pour le Hellfest) de Superjoint (Superjoint Ritual en réalité, mais c’est une question de droits), j’ai quand même vu les trois derniers morceaux du concert, et ça avait l’air vraiment bon, avec un Anselmo en forme (d’ailleurs je le soupçonne d’avoir fait exprès de programmer cette première pour le Hellfest). Terminer mon festival là-dessus … j’ai bien aimé.

De retour le mardi suivant, après un périple en voiture avec Semi (et son GPS qui nous a fait passer par Poitiers) c’est assez satisfait que je ressors de cette dixième édition du Hellfest, autant de par les concerts que le site en lui-même. Du côté des réussites et des concerts, je peux citer BloodbathSkinlessKornExodus et Godsmack dans un bon top 5 (dans l’ordre). Des bonnes surprises avec Cavalera ConspiracyIron Reagan et Madball. Des déceptions/confirmations avec Limp Bizkit et Cannibal Corpse.

Pour ce qui est du site, c’est presque du tout bon ! La pelouse, excellente idée ! Quel plaisir de se promener sur un site vraiment confortable, et ce presque jusqu’au dimanche soir ! Il y eu certes un peu de poussière, mais les pits ont fait le travail. Bon point pour les nouvelles tentes Altar/Temple/Valley. Tant par leur capacité (même si des groupes très « Mainstream » auront à subir l’affluence, mais j’y reviendrais), que par la qualité somme toute très correcte du son, et moins les désagréments des balances, tout comme les écrans géants, mesure vraiment intéressante et ENFIN appliquée au Hellfest.

Tout comme le cashless, même si toute nouvelle technologie amène son lot de bugs et de ratés, j’ai trouvé que l’utilisation était plus simple que les jetons, et plus pratique, même s’il faut faire un effort de mémoire pour se souvenir de combien de crédit il nous reste. On a, pour terminer, plus de chiottes/goutières à pisse/points d’eau. Vraiment l’effort fourni est impressionnant, et on n’avait plus les effluves acres d’urine sur les trois jours. Il ne manque que quelques personnels avec des jets d’eau et du PQ pour approvisionner régulièrement et ça sera parfait. Les chiottes sèches juste à l’entrée du Metal Corner étaient les meilleures du site, assurément à reconduire et à exploiter.

La puce RFID, mouais, mis à part le fait de faire des statistiques sur le nombre d’entrées par Heure, et à quel moment on entre pour les concerts, ce n’était pas essentiel, mais soit. On a quand même senti la réduction de la jauge, il n’en manque pas beaucoup pourtant pour que la circulation soit plus agréable.

Ah ! Mon paragraphe préféré, celui des défauts/râleries/sortie de l’artillerie lourde. En fait, je n’ai que peu de reproches à faire à l’orga cette année : citons le bar/snack (qui d’ailleurs, pour deux galettes de patates et un steak 51% de viande valait à peine le prix demandé) trop près des Altar/Temple, même s’il est très joli, et l’espèce de structure qui faisait office de skate park. Peu utile, il a beaucoup encombré la circulation en soirée, pour un spectacle limité. Sans doute aurait-il été un peu mieux placé au centre du Hell City Square. Qui d’ailleurs est devenu un vrai paradis du … metalleux/consommateur (Ah, l’entrée du camping devenu foire (les exposants repoussés entre le metal corner et l’entrée, la poussière), symbolisé cette année l’arrive de WOW.

L’arrivée du géant des jeux vidéo montre que le festival a passé un cap. Bon, pourquoi pas. Le train aux couleurs du jeu en ligne, oui, à la limite. Mais d’avoir toute une flopée de PC afin de jouer en ligne c’est un peu juste, mais si tout le monde y trouve son compte … Le summum était les bouts de vidéo d’Orcs qui passaient juste avant l’annonce des noms de groupe. C’était d’un kitch, tout comme les décos des MS, jolies, mais couvrant une grande partie des écrans des scènes. L’aménagement des panneaux devant le Vip est des plus sympa. D’une manière générale, la décoration de cette année a le mérite d’être très présente, et c’est ce qui fait l’identité du Hellfest, une déco très présente, très poussée, ce qui fait en fin de compte sa force. Mais attention à ne pas trop pousser le trip (ces machins sur les MS ne font pas l’unanimité). Cela reste un plaisir de circuler dans des décors qui sont tout de même assez sympas, au lieu d’avoir de bêtes panneaux publicitaires, au lieu des nombreux panneaux où sont affichées les photos des différents artistes passés sur les terres clissonnaises ces dernières années … prions pour que cela soit toujours le cas pour le futur !

Je viens aux deux/trois réels gros points noirs de cette année : l’information, les PMR et l’aménagement de la Warzone. Même s’il y a eu peu de changements de groupes sur les différentes scènes, il manque encore et toujours de l’information transmise aux festivaliers. Quelques phrases à propos des changements du jour sur les écrans avant les concerts seraient une excellente idée, tout le monde n’a pas de smartphone et surtout, ne voit le famélique point info sur le Hell City Square. Les coupures de son durant plusieurs concerts, imprévisible mais il faut bien faire en sorte de les éviter, non ? Surtout pendant Scorpions ou Korn, deux TA ou Sous TA …

Les PMR sont des festivaliers comme les autres, je veux dire par là qu’ils payent leur pass comme tout le monde. Mais le traitement qui leur a été fait cette année (et même l’année dernière) a été un scandale ! Relégués entre deux coins chiottes, sans ombres pour les MS, et même pour la Warzone, entre les odeurs insupportables et la chaleur étouffante ! Il serait peut-être temps pour le festival de réellement se poser la question du confort de TOUS ses festivaliers, sans exceptions. Pourquoi ne pas par exemple, faire une grande plateforme PMR sous les régies son. Au moins seraient-ils à l’abri, loin des odeurs et auraient-ils un bon point de vue sur toutes les scènes. Je ne parle même pas des autres tentes (Altar/Temple et Valley) … Bref, c’est réellement un gros point noir et un scandale pour un festival aussi gros de traiter des gens ainsi.

Il faudra penser à réaménager la Warzone, les concerts de Body Count et des Ramoneurs de Menhir n’ont pas pu être vus correctement par pas mal de monde. Dommage car ils étaient attendus. Il y a beaucoup de choses à faire pour cette scène qui ferait presque « parent pauvre » du fest. De nouvelles gouttières sur les panneaux du fond à gauche (en regardant la scène), remettre et étendre le bar (qui était d’une taille ridicule cette année) au profil du stand de bouffe (pas terrible) et le remettre à droite dans le coin. Mais je fais confiance dans l’orga pour trouver de nouvelles solutions.

Enfin les gens/râleurs dont je fais parti. Les gens aiment râler, souvent pour rien. J’y passerai rapidement, mais globalement, j’ai remarqué que beaucoup adoptaient la stratégie dite du mouton. J’ai parlé un peu avant d’Obituary, ou de Cannibal Corpse : beaucoup de monde devant les écrans à l’extérieur de la tente, et beaucoup d’espace libre à l’intérieur de celle-ci. Pourquoi ?

Tout comme pour les points de recharge des cartes Cashless (Ah oui, ignorer qu’il y aurait désormais le payement par carte sans contact, ou que les restaurateurs indépendants ne la prenaient pas, franchement, faut le faire !), là où en face de l’entrée du coin VIP il y avait du monde, derrière le bar de l’Altar/Temple ou la grande roue n’avaient presque personne. Plus généralement, le festival a trop de touristes (à entendre, des gens qui ne sont là que pour l’ambiance, pas forcément pour les groupes ou apprendre à connaître la musique), sans vouloir faire de réelles découvertes « Ouais c’est de la merde, on veut XXX ». Pour ce qui est des concerts, je reconnais que chacun voit les choses comme il veut/peux/fait, mais jusqu’à un certain point. Sans parler des déguisements, à force, la médiocrité on ne fait plus attention, mais certains sont au-delà de ça (le mec aussi gras qu’un sumo en string entrant au VIP). Je n’ai pas vu trop de « fautes de goût » cette année, à savoir des gens faisant n’importe quoi sur des concerts qui ne se prête pas forcément à l’excentricité. Ah, et vous, les parents qui me liront, ou pas, et qui emmenez vos enfants au festival, vous qui ne protégez pas les oreilles de votre descendance. Vous méritez des baffes, tout simplement.

Plus généralement, le festival a changé. C’est un fait. Le camping est moins convivial, on est plus « entre soi », c’est un peu moins festif, et ceux qui râlent contre ce fait auront tort sur le fond (mais pas sur la forme, après tout, plus de scènes, plus de groupes, plus de monde donc plus de fatigue). Le tout est une question de stratégie : vis-à-vis de l’attente dans les différentes queues, vis-à-vis des scènes, vis-à-vis des groupes que l’on veut/peut voir : comme cette année pour voir Slipknot, et plus généralement l’ensemble des têtes d’affiche des Mainstages, vis-à-vis des douches (ouais, bizarrement y a plus de place dans des douches collectives que dans les cabines, d’où les 2 à 3 heures d’attente le matin, à côté de la poussière des chemins). Il faut faire des choix, des compromis. La voie d’évolution qu’a prise le Hellfest, quoi que l’on puisse en dire, est cohérente. Maintenant, elle n’est pas acceptée par tout le monde, ce qui est bien normal. J’ai passé un bon moment, meilleur que l’an passé grâce aux aménagements que l’organisation a fait. Est-ce que j’y reviendrais ? C’est à voir, il n’y aura que l’affiche qui me fasse bouger.

Merci à tous les copains (Et mine de rien, il y en a un paquet !), les gens du forum, ceux que j’ai croisé, au camping, dans le pit, au Leclerc. C’est aussi grâce à vous que l’on passe un bon moment en festival.

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