que la bière au pays des choux et du Graspop. Après une absence de 10 ans, et près de 4 ans sans avoir bu de half en half, l’envie m’a pris de partager avec vous ce monument culinaire national, parce qu’en Suisse, on chérit aussi le vin (certains cantons plus que d’autres, les plus chers à mon cœur).

Le half en half – moitié-moitié en flamand ou néerlandais – a été inventé au café Cirio, temple-brasserie art nouveau, près de la Bourse, au cœur de Bruxelles, juste avant la Seconde Guerre mondiale. Le Weinschorle du (faux) bourgeois belge. Les raisons de son invention restent brumeuses : plus assez de vin blanc, plus assez de vin mousseux ? Encore moins de champagne ? Patron de bar assoiffé et zélé ?

Faites comme vos amis belges avec un certain standing : videz vos fonds de bouteille – s’il y en a – et allez-y à parts égales. Le mousseux en premier, pour des raisons ayant trait à ses propriétés pétillantes, et verre penché svp. Un petit Chasselas, un vin blanc sec (ça marche aussi avec la piquette), patiemment, amoureusement versé au-dessus, et regardez-le remplir la flûte de champagne/prosecco avec la persévérance et la sérénité d’un brusseleer qui attend que la pluie passe.

Si vous avez un creux et que les bulles vous montent à la tête, mangez des moules frites. Ou juste des frites, il faut prendre soin de vous surtout en plein hiver.

PRÉPARATION du half en half

  1. Dans 1 coupe, versez à parts égales du mousseux (type Asti) et du vin blanc sec.
  2. Remplissez à ras bord.
  3. Buvez, et pas qu’une fois.
  4. Santé ! / proost !

(Krisztina Kovacs, votre correspondante belge)