C’est deux mois avant le superbe festival Guitare en Scène de Saint-Julien en Genevois (16-19.7) que son Président et fondateur, Jacques Falda, a reçu Daily Rock pour nous rappeler ses meilleurs souvenirs.
Ce n’est pas tellement les morceaux qui marquent, nous dit Jacques Falda, c’est surtout les événements, les rencontres improbables. Il y a eu des grands groupes toutes les années, mais on n’est pas les seuls à les avoir ; en revanche, ce qui détonne, c’est plutôt les événements particuliers. Imprévus ? Pas toujours, parce qu’en général, j’ai toujours une petite idée derrière la tête.
Par exemple lors des 60 ans de Joe Satriani, quand Steve Vai monte sur scène alors que c’est pas du tout prévu puisqu’il ne devait pas être là, il devait être à Rome. Il monte sur la scène et Satriani, heureusement qu’il a des lunettes, parce qu’il a les larmes aux yeux. Et ils jouent ensemble. Pour le public : c’était magique.
On a aussi eu l’hommage à Jimi Hendrix (2014) continue Jacques, et il est passé plusieurs fois à CultureBox (sur France 4). C’était un événement qui était fort, qui nous a marqué. On ne demande pas de droits là-dessus, par contre, ce qu’on souhaite, c’est que les gens qui s’occupent de filmer et d’enregistrer, et qui vont forcément diffuser sur des télévisions françaises ou étrangères, parlent de nous. Pour eux c’est du c’est du pain béni et ils nous font des montages dingues.
Dans les autres grands moments, John Paul Jones qui monte sur scène (2012) pour faire la jam avec Wayne Kramer de MC5 (qui est décédé l’an dernier). John Paul Jones, c’est LED Zeppelin quand même. Ces moments-là en fait, il y en a toutes les années.
L’année dernière, Marcus Miller qui monte sur scène avec Nile Rodgers, c’était la claque quand même. Et Nile Rodgers avait la banane jusqu’aux oreilles, il se marrait ; preuve en est, c’est qu’après il dansait seul sur scène. Et pour être tout à fait honnête, j’ai été invité par un prestataire de Paléo la semaine d’après puisqu’il était aussi à Paléo. C’était pas du tout du tout le même concert : il est monté sur scène, il a fait son show, il s’est barré.
Mark Knopfler, tournée d’adieu à Guitare en Scène (2019), c’est sûr que là, personne n’oubliera jamais. Le moment le plus fort, ça reste quand même « Brothers in Arms », qu’il n’avait pas joué depuis 25 ans et à Guitare en Scène, il l’a joué ! C’était quand même quelque chose, il faut reconnaître, nous dit Jacques Falda. Et le coup des panneaux « Thank You Mark » : 5000 panneaux donnés à l’entrée du festival. Et sur les écrans on a marqué à un moment donné « Levez le panneau !». « Thank You Mark ». Tu peux voir que sur un petit festival, une petite scène, il est concentré. Et puis tac : 5000. D’un seul coup. « Thank You, Mark ». Le mec, il voit ça, une marée de panneaux « Thank You Mark ». Depuis la crash barrière jusqu’au sommet des gradins. Il voit ça et se dit « Je suis où là ? Je suis dans un autre monde ». Et il en a mis une à côté. Il s’est rattrapé ; c’est qu’il était atomisé. Ils ont d’ailleurs gardé cette image là sur leur site internet. Et ça, c’était un moment qui était fort nous confirme Falda.
Et pour 2025, pour être tout à fait honnête, Satriani-Vai le même soir que Dream Theater, j’ai quand même ma petite idée derrière la tête. Et le soir de Carlos Santana, le samedi : Nick West et Orianthi sont grandes copines dans la vie ; et Nick West qui est copine avec Cindy Blackmann, la femme et batteuse de Santana. Après, ce n’est jamais sûr à 100 % parce que ces projets sont dans ma tête mais ils ne sont pas sur un contrat : « si vous avez envie de le faire, vous le faites », conclut Jacques, des étoiles dans ses yeux.
[Jean-David Jequier]
