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HELLFEST 2ème semaine – Le Daily Rock y était – Le 25 juin, Jour 3

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Encore une belle journée qui s’annonce aujourd’hui tant musicalement que météorologiquement. Fini le K-Way, le poncho, les sachets dans les chaussures, c’est le retour du soleil. Une journée tant attendue par beaucoup car encore des styles bien différents et une grosse tête d’affiche qui n’est autre que GUNS N’ ROSES.

Premier concert de la journée et grosse découverte du groupe français de deathcore Betraying the martyrs. Le groupe nous offre un concert de 45 minutes d’une folie pure, de riffs plus puissants les uns que les autres et un public déchainé. Les slameurs sont au rendez-vous et traversent en continue le public, à peine leurs pieds sur le sol que les voilà déjà repartis pour un nouveau slam. L’énergie que le groupe transmet depuis la scène est communicative, ça saute, ça slam, ça hurle, en un seul mot, Betraying the martyrs, c’est de la dynamite.

La journée s’enchaîne pour nous par le nouveau phénomène rock qui a conquis pas mal de monde ces derniers mois, j’ai nommé Ayron Jones. On parle beaucoup de ce chanteur car c’est une voix magnifique, presque parfaite, un groove à tomber par terre, bref c’est bon ! Un style qui rappelle parfois celui de Lenny Kravitz, vraiment efficace. Le set est carré, les musiciens se font visiblement plaisir et cela semble ravir le public qui en redemande. ‘Supercharges’, ‘Mercy’ sont des tubes et ils font parties du set d’aujourd’hui. Un très bon concert.

On continue dans le groove puisque c’est Gary Clark Jr qui enchaine sur la même Mainstage. Un groove plus bluesy cette fois-ci, plus calme, guitares moins saturées mais une ambiance digne des scènes blues US. La voix est juste, légèrement cassée mais très agréable. Gary Clark est également entouré de musiciens hors pairs et le set est envoûtant.

Les suisses de Eluveitie poursuivent cet après-midi rock. Un tout autre style plus celte, plus médiéval, plus tribal. Deux chanteurs, un homme et une femme, des instruments plus inhabituels mais un show vraiment unique. Ce mélange de style est incroyable et on se prend vite au jeu des rythmes dansants, parfois des airs plus connus comme un certain ‘Tribu de Dana’ et du style particulier. C’est efficace et je dirais même une belle découverte.

On poursuit avec un nom plus connu dans le monde du rock’n’roll : Myles Kennedy. Chanteur d’Alter Bridge, de Slash featuring Myles Kennedy and the Conspirators, Myles est attendu au Hellfest pour presenter son nouvel album solo : ‘The Ides of March’. Le premier album n’est pas en reste avec des morceaux comme ‘Devil On the Wall’ et nous aurons même le plaisir d’entendre ‘World on fire’ de Slash. C’est aussi un musicien hors pair et quelques belles guitares et solos viendront enjoliver encore d’avantage cette prestation. Toujours des moments bien courts en festival, ce set de 50 minutes aura quand même ravis les oreilles les plus aguerries.

En parlant de show efficace, revoilà nos australiens préférés : Airbourne. Déjà présents sur le premier week-end, Airbourne va gratifier les fans d’un second concert ici au Hellfest. La même setlist à peu de chose près, mais toujours une énergique plus que débordante et une bonne humeur à toute épreuve. La chaleur remonte de plus belle sur scène comme dans les airs et les slameurs sont toujours du service, ne serait-ce que pour tenter d’avoir un des verres de whisky proposé par le chanteur. Foie sensible s’abstenir !

Nightwish prendra la suite et c’est là que les avis divergent entre nous. Il est certain que les finlandais n’en sont plus à leurs débuts et le show est bien rodé. Jeu de lumière, de feu, dragons géants, l’artillerie lourde est déployée. C’est bien sûr épique, symphonique, mais aussi pêchu et rock. Tous les sentiments se mélangent quand on assiste à un concert de Nightwish, et même si nous ne sommes pas adeptes de ce style on ne peut qu’être convaincu (ou pas) après une telle prestation. Même si la chanteuse Tarja Turunen manquera aux puristes, il faut bien reconnaître que prendre la relève ne doit pas être si évident. Floor Jansen essaye tant bien que mal de s’imposer vocalement, mais c’est une prouesse quasi impossible notamment sur les anciens morceaux du groupe comme ‘Nemo’, ‘Sleeping Sun’ ou encore ‘Ghost Love Score’. La technique vocale n’est pas là et l’absence de Marco au chant ajoute encore une difficulté supplémentaire à la chanteuse actuelle. C’est sur ce point que les avis au sein de Daily Rock ne se rejoignent pas. Certains ont aimé, d’autre pas du tout. Chacun son avis, choisissez votre camp.

Et puis c’est au tour des très attendus Guns n’ Roses. Pour ma part c’est appréhension et nostalgie qui se mêlent dans ma tête. Toute ma jeunesse mais la dernière fois que j’ai pu voir ce groupe ce n’était pas la formation originale et je peux affirmer sans peine que c’était une catastrophe. Ce soir, ce n’est pas une catastrophe à proprement parler mais pas ce que j’attendais non plus. Alors oui, le smile, la joie de retrouver ces musiciens tant appréciés durant mes folles années mais comme tout le monde, ils ont vieilli et la prestation s’en fait sentir surtout, essentiellement même au niveau du chant. Slash a semble-t-il eu un peu de mal à démarrer, mais le réveil opère et il nous offre des solos parfaits comme d’habitude je dirais, Duff MacKagan des lignes de basses mythiques, mais Axel n’est vraiment plus le flamboyant Axel Rose des années 90, disons que la rose a fini par se faner. Le public est quand même ravi d’entendre des hits comme ‘Civil War’, ‘Paradise city’, ‘You could be Mine’, ‘November Rain’, et même une reprise d’AC/DC : ‘Back in Black’. Quelques morceaux plus récents laissent un peu le public de marbre cependant mais l’ambiance est quand même là et les nostalgiques comme moi profitent du spectacle. 2h30 de show, pas mémorable non plus, un peu trop long mais suffisamment bon pour avoir la patate en sortant.

Encore une belle journée qui s’achève sous le ciel étoilé du Hellfest, un mélange entre nostalgie et machines à tubes, mais avouons-le, on adore !

[MD et AP]
[Photos Chris Guillaudin – Sifaka Com]
Retrouvez la galerie photos du Hellfest sur le site Sifaka Com

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