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Hellfest 2025, jour 1 – Clisson, salut : c’est encore nous !

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Un an déjà que nous avons quitté les saintes terres clissonnaises du Hellfest, la larme à l’oeil. Un année entière à attendre d’être de retour ! Mais ça y est… nous y sommes : la team Daily Rock – dont une partie se remet à peine du Greenfield 2025, fini trois jours auparavant – est de retour. Et pas pour te jouer de mauvais tours !

Toi qui n’as pas eu ton pass, et toi, abattu dans l’open space car ton boss n’a pas validé tes congés… respire : on va tout te raconter !

WELCOME TO HELLCITY
Première surprise : le méga ampli situé à l’entrée du site a laissé place à une immense arche en forme de guitare, abritant Lilith, la Gardienne des Ténèbres. Autre nouveauté : le restaurant Hellcity. On en avait entendu parler, les photos étaient arrivées jusqu’à nous mais, chez Daily Rock, on est comme Saint-Thomas. On ne croit que ce qu’on b… voit. C’est officiel depuis le mois de février, à l’entrée du site, trône désormais un brewpub brandé 100% Hellfest. Pendant toute la durée de cette édition, le lieu est exclusivement dédié aux festivaliers. Pas de pass, pas le droit d’entrer.

Alors, ça dit quoi ? Un menu unique spécial festival à 46€, des créneaux horaires à respecter avec une réservation stricte en amont pour assurer une fluidité de passage et une vue imprenable sur le site. L’ambiance d’un pub, le charme du Hellfest. « La bière : bonne. La pièce de bœuf : bonne. On a bien fait de réserver. Oui, c’est un peu cher, mais on est dans un restaurant ! », nous dit Eddie, accoudé au comptoir après son repas. On aurait bien tenté l’expérience, mais pas le temps de niaiser : on a du pain sur la planche.

CLISSON EN FEU
Il est 13h30. La température extérieure avoisine les 36°C, le ciel est parfaitement dégagé et les festivaliers sont brûlants d’impatience. En ce premier jour, pas l’ombre d’un rabat-joie. Ça pose des bracelets, ça transporte des tentes, ça se retrouve, ça grouille dans tous les sens. Chacun a sorti son plus bel outfit : du noir foncé, du noir délavé, du noir pas trop noir. Il semblerait que les fidèles sont fin prêts à passer les portes de la cathédrale. La foule s’amasse au point de rendez-vous, les équipes présentes sur le site gèrent l’arrivée des 60’000 festivaliers sans encombre.

La pelouse encore fraîche, taillée au millimètre, nous tend les bras. Le site, témoin du montage depuis deux mois, est resplendissant. Comme chaque année, il nous réserve sont lot de nouveautés et de nombreuses surprises que nous détaillerons au fil des jours…

Alors, Hellfest édition 2025 : c’est parti !

MainStage 1 – Skindred 
On ne va pas te mentir : c’est sous une chaleur de plomb +++ que commence le pèlerinage en terre sainte cette année. Mais même dans cette fournaise, les festivaliers sont au rendez-vous dès l’ouverture des portes, aux alentours de 13:30. 

Une foule s’amasse déjà devant les MainStages pour accueillir le groupe qui inaugure le festival cette année : Skindred. C’est une ambiance de folie dès le départ. Avec ses notes parfois ragga, parfois metal, Skindred embrase la grande scène. Benji Webbe arrive sur scène en diva, vêtu de son manteau de fourrure. Quelle idée ! Sa voix met tout le monde d’accord et le public, en pleine forme, saute partout ! Des titres comme L.O.V.E., Nobody et Warning ravissent la foule en délire. Skindred est toujours d’une énergie incomparable sur scène : un groupe de choix pour ouvrir le Hellfest 2025. 

Altar – Disconnected 
On continue notre pèlerinage avec Disconnected. Ivan et sa troupe – dont Amaury, le nouveau batteur – sont en feu. Ils remplacent leurs amis de Walkaways (qui ont annulé en raison de l’actualité en Israël) et sont là pour en découdre.

Les crowdsurfers sont eux aussi déjà présents, les troyens enflamment la tente Altar déjà brûlante. Ça démarre en trombes avant que le groupe ne finisse sur son dernier morceau We Carry On. Un refrain qui accroche : efficacité assurée pour une clôture en beauté. 

MainStage 2 – Seven Hours After Violet 
Juste après, c’est Seven Hours After Violet, groupe américain de metalcore formé tout récemment – en 2024, par Shavo Odadjian, le bassiste de System of a Down. La formation réunit également Alejandro Aranda (Scarypoolparty), Taylor Barber (Left to Suffer) ainsi que Michael Montoya et Josh Johnson de Winds of Plague.

Les fans de System of a Down ont répondu présents, attirés par la curiosité de voir Shavo Odadjian évoluer dans un nouveau projet. Et le résultat dépasse les attentes. Porté par la voix puissante de Taylor Barber, Seven Hours After Violet impose un metalcore solide et maîtrisé. Par moments, les influences de System se font sentir, ajoutant une saveur familière à la performance – ou peut-être qu’on a juste envie d’y voir ici une ressemblance évidente, tant le groupe d’origine du bassiste nous manque !

MainStage 1 – Apocalyptica 
À 18h, les membres d’Apocalyptica investissent la MainStage 1, armés de leurs violoncelles, prêts à offrir un voyage unique dans l’univers de Metallica. Fidèles à leur réputation de pionniers du metal symphonique, les Finlandais proposent un set entièrement dédié aux reprises de la légende californienne, tiré de leur dernier opus Plays Metallica Vol. 2.

Dès les premières notes, la surprise cède rapidement la place à l’enthousiasme : des riffs emblématiques comme ceux de Ride The Lightning, Enter Sandman ou Master of Puppets prennent vie sous les archets avec une puissance et une justesse remarquables. Le public, conquis, accompagne en chantant ces classiques réinterprétés avec une élégance rare.

Apocalyptica démontre une fois encore son talent à fusionner l’intensité du metal avec la finesse de la musique classique, offrant un spectacle à la fois majestueux et émotionnel qui célèbre trois décennies d’une carrière hors normes.

Temple – MISÞYRMING
On les attendait les Islandais de MISÞYRMING et ils ont largement répondu à l’attente ! Leur black metal profond et mélodique, nous transporte dans une atmosphère sombre et intense. Parés de peinture, torses nus et habités : leur set nous emporte par son efficacité et sa puissance. Chaque riff, chaque hurlement résonne comme une invocation primitive, à la fois sauvage et plutôt bien maîtrisée. On dégouline de sueur mais on en prend plein les oreilles.

En à peine trois albums, MISÞYRMING s’est imposé comme une figure majeure du black metal extrême et on ne peut que te conseiller d’y jeter une oreille. Petit coup de cœur par ici. 

Valley – Slomosa
Le soleil est écrasant, la journée est très difficile, on ne va pas se mentir. Les festivaliers s’entassent dans la forêt du Muscadet, à la recherche de fraîcheur. Ceci étant, le public est venu en masse du côté de la Valley pour apprécier le concert des Norvégiens. Les morceaux Rice et Battling Guns sont plus que convaincants en live, et la qualité de la prestation est à la hauteur de ce que le groupe a l’habitude de livrer. Petit bémol pour le chant qui n’est pas toujours d’une justesse implacable, mais on salut l’effort de Benjamin Berdous de communiquer à plusieurs reprises en français avec son public (lâchant même un « Hey Donald Trump, su** ma bi**! »).

Le desert rock – ou plutôt « Tundra rock » – de Slomosa trouve parfaitement sa place sous cette chaleur de plomb. Formé en 2017 et révélé avec un premier album éponyme en 2020, le quatuor a conquis l’Europe en traînant ses gros riffs fuzzés sur les scènes des plus grands festivals stoner. Entre refrains entêtants et atmosphères hypnotiques, leur set apporte un vent brûlant et fédérateur dans la Valley. On étouffe, mais on en redemande.

Mainstage 2 – Kim Dracula 
Incroyable. Quelle excellente idée d’avoir programmé cet australien qui monte, qui monte… Kim Dracula, c’est groovy et décalé : sans aucun doute l’un des artistes que l’on attendait le plus lors de cette édition du côté de la rédac. Et l’attente en valait la peine. Vu la complexité des structures de morceaux, on avait un peu peur du rendu !

Malgré les changements de style, parfois même au sein d’un même morceau, la voix assure de fou – même si les back vocals aident bien Samuel Weillings de son vrai nom. Les lignes de saxophone qui viennent chambouler toutes les valeurs et codes du metal sont parfaitement maîtrisées, bien amenées. L’univers théâtral et le côté My Chemical Romance sont assumés. Résultat : on est scotchés aux barrières. Le concert passe beaucoup trop vite mais une chose est sûre : on retournera voir Kim Dracula en concert à la première occasion !

Mainstage 1 – Airbourne
On reste sur le même continent, mais on bascule dès 19:30 sur la grand scène adjacente. On ne présente plus les frères O’Keeffe d’Airbourne, devenus incontournables dans le monde du hard-rock. Ça devient très compliqué de naviguer dans la foule. Le public est en masse devant la MainStage 1. Le groupe est en forme et pour une fois pas trop pompette sur scène !  

Comme toujours avec Airbourne, le concert vire rapidement à une fête géante, explosive et sans prise de tête. Et malgré une chaleur déjà étouffante, le groupe en rajoute une couche avec ses boules de feu ! Ça balance des tubes comme Runnin’ Wild, Too Much, Too Young, Too Fast ou Live It Up, repris en chœur par un public surexcité. Ici, pas de concept alambiqué : on est là pour lever le poing, boire des coups et pogoter dans la bonne humeur. Et c’est exactement pour ça qu’on adore ces Australiens.

MainStage 2 – Imminence
En ce début de soirée, les somptueux vitraux en arrière scène plantent le décor. Nous savons que nous allons assister à une grande messe du metalcore. Les Suédois d’Imminence offrent une performance à la hauteur des attentes. Une voix puissante et souvent lancinante, voilà ce qu’Eddie Berg délivre avec un chant qui fait vibrer la foule.

Les morceaux déroulent tout un panel d’émotions et de frissons. Ce metal est un mélange de sentiments et d’intensité, porté par un violon qui apporte une pointe de mélancolie unique. Heaven Shall Burn, God Fearing Man, et le grand The Black pour conclure composent une setlist d’une qualité exceptionnelle, à l’image d’un groupe qui confirme sa place à part sur la scène metal moderne.

MainStage 1 – Till Lindemann
Ce soir, Till Lindemann n’est pas en compagnie de toute la troupe de Rammstein. Son projet est différent, plus conceptuel et très….rouge ! Décors rouges, instruments rouges, costumes rouges : la couleur est au centre de la scénographie. Selon les morceaux, les sonorités évoquent parfois Rammstein sans coller parfaitement aux racines du groupe légendaire. Le rythme est tantôt lent comme avec Zunge, tantôt plus soutenu avec Golden Shower.

Nous n’entrerons pas dans le détail des paroles et de la poésie du Sieur Lindemann. Le show est plutôt en dents de scie, ce qui casse un peu le rythme de la journée, tout en lui donnant un nouveau tournant. Till Lindemann attire la foule plus pour son nom mais le public semble adhérer même si la chaleur extrême semble l’avoir ralenti.

MainStage 2 – Rise of the Northstar
À en voir le nombre incalculable de T-Shirts dans la foule, on en déduit que ROTNS est TRÈS attendu. La remontada du metalcore ces derniers temps et le renouveau du nu-metal participent grandement à leur succès et c’est tant mieux pour eux. Amplement mérité car ces gars sont de gros bosseurs.

Aujourd’hui, ils ont opté pour une tenue plutôt sombre. Ils n’ont pas choisi la facilité vu la chaleur qui ne redescend pas (doublée des lights sur scène). Mais Vithia, casquette vissée sur la tête, comme toujours, met carrément le feu. Déterminé du début à la fin, marquant le rythme de mouvement saccadés, il embarque le parterre avec lui.

La nuit est tombée et les flammes du fest commence à sortir des dispositifs de décoration, installés ici et là. Nous plongeant dans leur ambiance japonisante, le décor de scène est magnifique, presque paisible. Le cerisier en fond, les pétales qui virevoltent à mi-parcours invitent aux rêveries. Mais Crank it Up et Here comes The Boom sont là pour nous rappeler qu’on n’est pas là pour enfiler des perles. Dans la foule, on est chaud, ça lance un gros wall of death, et se laisse entraîner qui veut. Quelle puissance. Quelle assurance. Les Parisiens n’étaient pas prévus au programme de cette édition 2025, mais démontrent que même en last minute, leurs prestations sont toujours carrées, ne laissant rien au hasard. 

MainStage 1 – Korn
23:30 : Korn débarque sur scène. Sous un rideau noir, quelques notes exaltent le public. Le rideau tombe, le groupe est là, agitant déjà leurs dreads, avec ce style qui leur est propre. Ils savent y faire pour faire hurler les fans. Ce soir, ce sont les gros hits qui sont joués : d’abord Blind, puis s’enchaînent des tubes planétaires comme Got the Life, A.D.I.D.A.S. ou Falling away From Me. Jonathan Davis est en grande forme et le fait savoir en parcourant sur la scène. Ray Luzier trône en grand seigneur derrière sa batterie monumentale, Munky et Head sont aux riffs bien gras comme on les aime, comme on les veut !

Le show rappelle l’âge d’or de Korn et nous sommes heureux d’en être les témoins. Ce concert est une pure folie. La période moins faste est balayée d’un revers de la main car en ce premier jour, Korn est en forme olympique !

Le show se clôture par un gâteau d’anniversaire et un « Happy Birthday » général à l’attention de Head qui souffle ses 54 bougies sur scène ! Un unique moment de partage et de communion. 

MainStage 2- Electric Callboy 
Dégagez le passage, les allemands d’Electric Callboy débarquent ! On a beau les voir, les revoir : en live, on ne peut pas se retenir de se sourire et kiffer le moment dès qu’ils sont là. Il est 1:00 du mat’, on en a plein les jambes, mais ils relèvent le défi de réveiller les festivaliers endormis au sol. Entre l’humour second degrés allemand, l’intro qui fait monter la pression sur les écrans, et les tenues too much à paillettes, on aurait tendance à croire que c’est une blague. Sauf qu’ils font de la musique sérieuse, sans se prendre au sérieux. Depuis peu, Frank Zummo, ex-Sum41, les a rejoints pour les lives. Le batteur se régale ! Il tape fort. Ça tabasse. Dans le public, c’est la grosse bagarre.

Côté crash barrière, c’est le raz de marée : impossible de rester immobile. Les canons à confettis sont sortis, les slammeurs s’enchaînent autant que les hits : Spaceman suivi de Still Waiting (ben oui, of course), Hypa Hypa, Everytime we touch. Nico et Kevin font plaisir à voir sur scène et livrent au public, une fois de plus, un show mémorable. Electric Callboy n’en finit plus de monter. On aime ou on n’aime pas, mais force est de constater que même à la fin d’une première journée éprouvante, ils réussissent le pari de transmettre leur énergie et sympathie débordantes. 

Il est l’heure d’aller recharger les batteries. Entre les interviews et les concerts sous les 36°C de la première journée, l’énergie est en berne à 2:00, lorsque nous quittons le site. Le jour deux nous tend les bras et ils s’annonce très chaud, alors au lit !

Texte : Floriane Piermay, Hiromi Berridge et Marjorie Delaporte

Photos : Chris Sifaka

www.hellfest.fr

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