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FEAR FACTORY – Un dur labeur

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Cinq ans ! C’est le nombre d’années de maturation entre la création du nouvel album de Fear Factory  »Aggression Continuum » et sa sortie. Profitant du calme de l’année 2020, le groupe a décidé de reprendre tous les morceaux et de les retravailler afin de sortir un produit plus actuel. Rencontre avec Dino Cazares, guitariste à la célèbre huit cordes.

Quel fut le processus d’enregistrement pour ‘Aggression Continuum’?
Nous avons enregistré entre 2016 et 2017, Fear Factory a un style unique, nous créons quelque chose sur les bases que nous avons commencé il y a 30 ans. Nous ne voulons pas changer la  »marque » Fear Factory, mais nous voulons incorporer de nouveaux éléments dans notre musique. En 2017, ce nouvel album a d’u être mis au placard, car nous avons eu des problèmes à cause de copyright. En 2020, nous avons eu le temps de retourner et réfléchir à cet album. Nous avons travaillé avec Damien Rainaud (Dragonforce, Once Human), qui nous a aidé à revoir cet opus. Nous avons aussi travaillé avec cinq pianistes différents! Cela a vraiment fait toute la différence pour nous. Des morceaux comme  »Recode » sont très symphoniques, avec un orchestre, ça fait très musique de film. Cela nous a donc permis de rendre cet album plus grand, plus épique.

Tu n’as fait que retravailler ces morceaux ?

Oui, nous n’avons pas rajouté de nouveaux éléments. Notre chanteur a quitté le groupe, donc nous avions certes des morceaux de prêts, mais sans sa voix. Donc on ne voulait pas faire quelque chose d’autre sans lui…. Mais on les utilisera pour un prochain album, c’est pas un problème!

Vous avez donc déjà écrit de nouvelles choses pour un prochain album ?
C’est beaucoup trop tôt (rires), on était super occupés à faire plein de trucs, on a resorti des albums en vinyle, des morceaux live, des trucs sur Spotify… On a refait les batteries sur un ancien album, j’adore les batteries live! Et j’ai aussi un groupe à côté. Là, niveau Fear Factory, on cherche un nouveau chanteur. Enfin nous devons choisir avec qui travailler. J’ai envie de les voir en vrai, de travailler en vrai… J’ai déjà quelques personnes en tête, mais je vais prendre mon temps pour trouver la bonne personne avec qui travailler. Je veux que le chanteur ait son propre caractère et que ce ne soit pas un clone de notre ancien chanteur. J’aime les éléments qui font que Fear Factory est Fear Factory, avec les moments syncopés, mais un chanteur apporte vraiment quelque chose de spécial. Mais je n’ai pas envie de te dire trop de trucs, c’est trop tôt, on vient de sortir ce  »nouvel » album! (rires)

Comment vas-tu le promouvoir en tournée du coup?

Ouais, on pense à mars 2022. Mais tout dépendra de la façon dont les choses évoluent. On ne veut pas se presser, j’espère que les groupes qui prévoient des tournées pour septembre arriveront à le faire. Mais c’est difficile de tourner, d’avoir des visa, surtout vu qu’on est américains. Je pense que tourner sera très difficile, qu’il y aura beaucoup de congestion car tout le monde retourne sur la route. Les gens qui bossent dans l’immigration vont avoir du pain sur la planche !


 »Aggression Continuum » est dans la même veine que vos autres albums ?
Oui, on veut garder cette notion entre humain et intelligence artificielle, ses batailles, les moments où ils travaillent en harmonie. C’est comme ça que je vois mon groupe aussi, parfois des tensions, parfois des harmonies. Là, on s’est vraiment focalisé sur les différences entre les humains et les cyborgs. Genre les humains qui extraient leur conscience et qui les mettent dans un automate, qui devient de plus en plus intelligent… jusqu’à ce qu’ils tentent de conquérir le monde. Sur l’album, il y a beaucoup de dialogues, de discussions entre humains et automates. L’automate ne comprend pas ce qu’est être humain, il n’est là que pour tuer. Sur  »Purity », l’automate dit qu’il fait partie du monde, c’est un cri d’appel… C’est un peu comme une histoire qui progresse. Quand tu regardes notre pays qui est divisé, toutes les choses qui se passent. On a écrit l’album en 2016, il y avait presque une guerre dans notre propre pays des Etats-Unis, donc c’est assez méta !

Tu as dit que tu as eu pas mal de problème de copyright, tu es maintenant le propriétaire de la marque  »Fear Factory ».
Oui, ma responsabilité n’a pas changé. Sur papier, je suis le propriétaire, mais d’après moi ça n’a pas changé. J’ai toujours été en charge de choisir les labels, les gens avec qui nous travaillons.

Tu es plus libre ?
Disons qu’il y a moins de gens impliqués pour prendre des décisions. Plus tu as de gens, plus tu dois faire de compromis. On peut prendre des décisions plus rapidement, car il y a moins de gens impliqués.

Quelle sera la première chose que tu vas faire une fois que tout sera fini ?
Bonne question… Je peux aller dans mon restaurant préféré et je peux aller dans certains de mes bars préférés. Il y a des restrictions, mais pas tout est fermé. Les endroits n’opèrent qu’à la moitié de leur capacité.

Tu imagines un concert de Fear Factory assis ?

Ouais absolument ! On a fait des festivals où les gens étaient assis, si c’est un compromis à faire alors je suis prêt à le faire. J’ai vraiment envie de jouer. Si tu dois headbanguer sur ta chaise, alors  »fuck it », c’est mon job et c’est ce que j’ai choisi de faire de ma vie. Et s’il faut que je fasse ça pour partir en tournée, alors qu’il en soit ainsi. [Nicolas Keshvary]


www.fearfactory.com


Fiche CD
Nom de l’album :  »Aggression Continuum »
Label : Nuclear Blast
Note : 4/5

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