Huit mois après son dernier passage dans la même salle et une ambiance de feu, Dirty Honey nous revenait pour la tournée de son nouvel album pêchu paru en novembre 2023, « Can’t Find the Brakes » (MRI Entertainment). Le quatuor californien entend bien passer la vitesse supérieure et conquérir davantage de fans pour jouer devant de plus grandes affluences.

Ce sont les Bernois de Brainholz, quasi régionaux de l’étape, qui ont joué en première partie de concert, titillant le public avec leur « retrorock », comme ils définissent eux-mêmes leur musique. Un rock carré et efficace qui les place dans la mouvance d’un autre groupe helvétique intéressant, Basement Saints, lequel avait ouvert en juillet dernier pour Dirty Honey.

« Can’t Find the Brakes », titre éponyme du dernier album, ouvre le show de Dirty Honey en fanfare. La basse bondissante de Justin Smolian lance la machine, les riffs de John Notto lui emboîtent le pas, puis vient le métronome Jaydon Bean aux fûts avant que Marc LaBelle ne pose sa voix haut perchée sur ce tempo irrésistible. A peine le temps de souffler que « California Dreamin’ », tout aussi groovy, n’entraîne le public dans des déhanchements et mouvements de tête effrénés. En cette veille de la journée internationale des droits des femmes, il sied de relever la présence de nombreuses fans féminines dans les premiers rangs, sans doute aussi sensibles au charme des musiciens qu’à la qualité de leur musique.

Quelques titres plus tard, on apprécie « Scars », à l’intro sabbathienne et au tempo lent et lourd. Le chant de Marc rappelle immanquablement celui de Robert Plant sur cette chanson, un pur bonheur. « Coming Home (Ballad of the Shire) » vient un peu plus tard, ballade délicate et touchante jouée sur guitares acoustiques par John et Justin. On pense au troisième album de Led Zeppellin, un ange passe…  Sans transition, Dirty Honey interprète une version bluegrass surprenante et réussie de « Honky Tonk Women » des Stones, le public a des fourmis dans les jambes, l’ambiance devient encore plus chaude.

Les musiciens sont vraiment à l’aise, font le show sans donner dans la surenchère et communiquent leur plaisir d’être sur scène aux fans qui le leur rendent bien. Seul bémol, les soli de guitare et surtout de batterie un peu longuets sur le dernier titre (« Rolling 7s ») dont on aurait pu se passser ou qui auraient tout au moins dû trouver leur place plus tôt dans le concert. Dirty Honey, à n’en pas douter, monte en puissance et porte haut les couleurs d’un rock fleurant bon les 70’s et 80’s tout en sonnant moderne. Avant toute chose, c’est un vrai groupe de live pour lequel notre plaisir est renouvelé à chaque concert

www.brainholz.com

www.dirtyhoney.com

https://kofmehl.net/

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