Les thrasheux valaisans marquent leur dix-septième (!) année d’existence d’un quatrième album. On évolue toujours dans ce thrash old school visant l’efficacité sans pédanterie, se réclamant confortablement de cadors du genre comme Slayer, Kreator ou Exodus. La filiation est évidente, le public-cible de ceux-ci trouvera quelque chose à se mettre sous la dent avec Bloodlost, mais après un bref intermède valaisan on reviendra inévitablement vers les piliers du genre.

Pourquoi ? Peut-être parce qu’en seulement quatre albums, Bloodlost semble déjà développer une routine. On pardonne malgré soi ce travers aux idoles de son adolescence, un peu moins lorsqu’il touche le petit groupe de la région.  Oh, il n’y a pas grand-chose à mettre au pilori – quelques maladresses dans la rythmique des lignes de chant ici (‘Necromancer’), un peu de paresse dans l’écriture des solos là (‘Evil to the Cross’).

On pourra d’ailleurs, par honnêteté, compenser ces faux pas en relevant de petites réussites comme la main lourde au moment du dosage de la double-pédale qui donne au skeud une lourdeur bienvenue. Mais une fois la liste des points positifs / points négatifs dressée, le bilan le plus louangeur ne saurait changer une certitude : Diary of Death passera comme une averse d’été sous laquelle se jetteront, la bouche ouverte, les addicts de thrash tout transpirant de sevrage. Ils oublieront la brève intempérie une fois le soleil revenu ; les autres risquent de ne pas relever son passage.

www.bloodlost.ch

Note : 2.5/5

 

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